Winter Trail del Senio (13-12-2015)

Date de publication : Dec 15, 2015 9:11:32 PM

Le Père Noël est passé un peu tôt cet année et il m'a rappelé que je devais prendre quelques jours de congé avant le décompte vers 2016. La neige n'étant pas complètement au rendez vous j'ai décidé de faire un petit saut chez nos voisins de l'autre côté du tunnel du Fréjus : Italia!

Le plan de départ était d'aller faire le touriste mais après quelques recherches, la chance, je trouve un trail à 100 km de Bologne où j'allais. C'est le Winter Trail del Senio qui part de Palazzuolo sul Senio à la limite de la Toscane et d'Emilie Romagne. Les plus perspicaces d'entre vous auront deviné que Senio est le nom de la rivière qui traverse et forme cette vallée.

Qui dit trail d'hiver dit départ tardif, réveil à une heure convenable et même la possibilité de prendre le petit déjeuner à l'hôtel, ce qui est plutôt rare de pouvoir faire en été. J'arrive sur place un peu avant neuf heure pour aller récupérer mon dossard. Le ciel est gris mais la température assez chaude, il fait six degrés. Pas trop mal car la veille j'ai dû gratter le pare brise au matin à Bologne.

Le paysage est constitué de montagnes arrondies qui ne dépassent pas 1000 mètres d'altitudes. Une terre argileuse recouvre une roche composé de plusieurs fines couches qui font penser à de l'ardoise sur laquelle rien ne semble tenir. A plusieurs endroits on peut voir les parois rocheuses à nues. La couverture végétale est composée de feuillus et de petits arbustes et de conifères sur ce qui semblait être les versants nord.

Je me prépare et j’essaie de m'échauffer le plus possible sachant que la première demi-heure allait être assez pénible. Mon dernier trail remonte à la mi-octobre, c'est quand même loin déjà. 9H45 les 186 coureurs se massent derrière la ligne de départ, avec une ambiance de marché de Noël, pour écouter les dernières instructions qui me semblent très passionnantes mais dont je ne comprends à peu près rien. Pour dire comme les locaux, no capisce. Tre (tré), Due (doué), Uno! (ouno) Je décide de faire honneur au club et de partir en lion, j'ai suivis le groupe des dix premiers durant... Un bon 500 mètres, le temps que la pente augment un peu. Et là tout doucement ils sont partis devant.

Le souffle est devenu de plus en plus court à force qu'augmentait la pente. Je voulais rien lâcher mais les poumons ne semblaient plus trouver exactement l'oxygène nécessaire. Je me fais rattraper par plusieurs. A un moment je sens les bonnes sensations revenir, je regarde la montre, ça fait 31 minutes qu'on est partis. C'est aussi la première petite descente depuis le début, le moment de souffler un peu et de pouvoir relancer.

Plus l'altitude monte et plus la météo se dégrade. De gris on est passé à légèrement brumeux, a brumeux, à dans les nuages pour finir par une pluie fine sur la gueule. Malgré tout par moment je peux apprécier le panorama qui s'ouvre sur les vallées environnantes et je sais pourquoi je fais du trail. Huitième kilomètre, le seul ravito, personne n'arrête et moi non plus. J'ai amplement ce qu'il faut pour faire les dix neuf kilomètres et 1000 m de dénivelé du parcours.

Le tracé passe par de beaux sentiers en forêt, des chemins fait de grosses dalles de pierres ou totalement boueux. Ça gicle et ça colle sous le pied, de quoi bien s'amuser. Après une heure quinze la pente commence tranquillement à s'inverser pour la descente vers Palazzuolo. On est un petit groupe à se suivre de près. Personne ne lâche rien, c'est bon de se retrouver dans une situation de course.

Après 2:02, je franchis la ligne d'arrivée pour terminer 49ième, un peu plus de 30 minutes derrière le premier. Une course bien sympa pour terminer l'année! Pasta party et direction Riolo Terme, qui comme son nom l'indique est une ville thermale. J'y ai passé l'après midi dans une piscine avec une eau naturellement chaude à 32 degrès... Elle est pas belle la vie!

MauriceLes resultats