Belledonne en itinérance avec la team Nature Trail Magazine (By caro)

Date de publication : Jul 09, 2018 4:4:53 PM

Cécile de Isère Tourisme me propose de parcourir un itinéraire au départ du parking de l’Oursière (sous Chamrousse) jusqu’à Allevard sur 3 jours, en tant que figurante traileuse pour Nature Trail magazine. Pour Isère Tourisme l’idée c’est de faire connaître un tourisme à la fois sportif/Montagne/et confort : Réaliser en mode trail un chouette itinéraire dans Belledonne typé montagne en profitant d’un portage des affaires dans les refuges (permettant ainsi de faire le parcours plus léger qu’en rando) et en profitant aussi la demi-pension + pic-nic dans les refuges. Il s’agit en fait d’un partenariat entre Isère Tourisme et le magazine Nature Trail qui souhaitait faire un reportage sur Belledonne.

Nous sommes 5 sur cette aventure : Marion Paquet journaliste chez Nature Trail, Simon Pouyet photographe, Laurent Desvignes accompagnateur de montagne qui est chargé de porter nos affaires de refuge en refuge, Romain Debroucke et moi en tant que Traileurs. Cécile nous fait le plaisir de nous accompagner sur le parcours le premier et le dernier jour.

Jour 1 : Du parking de la cascade de l’Oursière au refuge Jean Collet. (23 km pour 2200m de déniv)

Réveil à 4h du mat ça pique un peu pour un départ du parking de l’Oursière à 7h : obligés d’être matinaux car la lumière est meilleure pour les photos. Le temps est très humide est froid avec pas mal de brouillard mais bon on sait que ça va s’arranger les jours suivants alors on reste confiant.

Nous passons par la cascade de l’Oursière et sur le plateau plus haut le parcours me fait penser un peu aux sources du Gargoton : on est dans Belledonne Sud mais les similarités de paysage avec Belledonne Nord (que je connais mieux) montrent que nous sommes bien sur le même massif aussi étendu soit il !

Nous arrivons au refuge de la Praz pour faire une pause : nous échangeons quelques mots avec les bénévoles du trail de Chamrousse (qui a lieu le lendemain samedi) qui sont en train de baliser le parcours. Après une boisson chaude à l’intérieur nous nous apprêtons à repartir mais la pluie se met à tomber fort et le vent du Nord est fort et glacial ! Etant plutôt large au niveau timing nous décidons d’attendre encore un peu dans le refuge le temps que ça se calme.

L’itinéraire prévu est de suivre celui de l’Echappée Belle : montée à la croix de Belledonne puis redescente via le glacier de Freydanne pour rejoindre Jean Collet. Or la météo de plus en plus hostile nous pousse à renoncer et à opter pour un parcours B via le lac du Crozet, le col du loup et le col de la Sitre : parcours plus bas que la Croix (qui culmine à près de 2900m d’altitude). En plus on apprend que le glacier de Freydanne est encore bien enneigé.

Quand ça se calme un peu on repart mais on est transi de froid : les pieds humides nous donnent l’impression d’être humides partout ! Heureusement en bougeant à nouveau on parvient à se réchauffer mais le brouillard et le vent sont toujours bien présents : ambiance ‘Hiver’ ! Simon fait quelques photos mais le brouillard nous empêche de voir le lac de la Sitre en contrebas dommage pour moi qui adore les lacs !

Arrivés à Jean Collet, nous retrouvons Laurent notre ‘Sherpa’ de choc qui devait venir à notre rencontre une fois les affaires déposées mais a renoncé étant donné la météo !

L’accueil à Jean Collet est vraiment excellent : Chantal la gardienne du refuge et son mari sont des personnes vraiment gentilles, accueillantes et l’ambiance au refuge est vraiment détendue malgré le nombre important de convives : en effet, un papi de 90 ans (ancien berger sur le secteur) fêtait son anniversaire avec sa famille, c’était juste incroyable ! J’ai eu un coup de cœur pour ce refuge et leurs gardiens !

Après le repas du soir, nous décidons de monter au lac blanc pour faire quelques photos. Simon et Romain montent assez vite et Marion, Laurent et moi montons derrière à notre rythme. Puis je les devance un peu et finalement j’ai bien fait : j’ai tout juste le temps de prendre une belle photo du coucher de soleil sur le lac avant que le brouillard ne recommence à tout boucher. Simon et Romain ont pu shooter un max car ils sont arrivés plus tôt puis on prend encore quelques photos avant que ce soit trop bouché. Cette virée nocturne de 400m de déniv se rajoute au 1800m faits dans la journée. Nous sommes un peu fatigués mais bien content d’avoir vu ça !

Jour 2 : De Jean Collet aux 7 Laux : parcours plus typé montagne avec la team Echappée Belle. (18 km pour 1400m de déniv)

Réveil à 6h du mat pour un départ à 7h avec 2 coureurs bénévoles de l’Echappée Belle qui nous rejoignent au refuge : Il s’agit de Roman responsable du PC course et de Fred. Ils viennent reconnaître le parcours et faire un peu de promo sur le magazine pour l’Echappée Belle. Il s’agit de passer par le col de la mine de fer, le Pas de la Coche et le col de la Vache pour redescendre ensuite sur les 7 Laux.

baignade au lac de la Coche Col de la vache

Le parcours est vraiment très minéral par endroit, avec beaucoup de caillasse, des blocs mais aussi pas mal de neige pour le passage des cols ! Roman nous dit que la neige c’est plutôt pas mal car ça permet de descendre plus rapidement en se laissant glisser et ainsi d’éviter les cailloux fuyants ou les blocs qui se trouvent en dessous. Bon perso Marion et moi n’étant pas très à l’aise au niveau équilibre dans les névés bien raides nous décidons de descendre en luge sur les fesses ! Plutôt marrant et la neige de bonne qualité s’y prête bien. N’empêche que j’avoue appréhender un peu le col de la vache dont j’ai tant entendu parler par des coureurs de l’Echappée Belle. En effet j’avoue trouver la partie haute du col vraiment raide et n’osant pas encore m’engager en luge dans la neige je décide de contourner un peu sur les cailloux et sur les côtés et de descendre un peu plus bas dans la neige. Plus bas c’est beaucoup plus agréable et la descente passe beaucoup plus vite que si on avait dû progresser dans la caillasse. Pour le coup nous avons pas mal chaussé les crampons dans les différents cols et c’était à mon sens indispensable même si la neige était pas si mal.

J’ai l’impression que les kms et le dénivelé évoluent beaucoup moins vite que la journée précédente : la technicité du terrain fait qu’on progresse beaucoup plus lentement sur ce type de parcours. Mais la beauté des paysages est à couper le souffle !

Nous arrivons au refuge des 7 Laux où nous sommes accueillis par le gardien qui me fait visiter pour un petit briefing. Ambiance beaucoup moins détendue qu’à Jean Collet mais c’est vraiment clean et très organisé ! Le gardien est sympathique mais très carré et il tient à ce que tout soit ultra organisé ! Je me contente ensuite de donner les infos à notre groupe. Ce qui est sympa c’est que nous bénéficions d’un dortoir perso juste pour nous, le dortoir principal étant bien rempli. Le refuge bénéficie de l’électricité et les toilettes sont à l’intérieur contrairement à Jean Collet. Il y a 2 points d’eau alors au niveau confort c’est plus élaboré qu’à Jean Collet mais nous avouons préférer l’ambiance plus détendue de Jean Collet même si le gardien n’en reste pas moins sympathique. Il offre d’ailleurs l’apéro à tout le monde le soir : on trouve ça plutôt sympa et c’est une bonne façon de nous souhaiter la bienvenue.

Jour 3 : Des 7 Laux à Allevard : parcours long en kilomètres avec plus de descentes que de montées (27 km pour 700m de déniv + et 2300m de déniv -)

Réveil à 7h ! C’est la grasse mat ! Je sens mes bras, mon dos et mes mollets qui commencent à tirer : l’utilisation des bâtons ces 2 derniers jours y est forcément pour quelque chose ! Nous entamons la descente par le cul de la vieille que je trouve toujours aussi ‘merdique’ mais bon puis nous basculons au niveau du chalet du Gleyzin en direction du Pleynet : Romain qui a été 10ème de l’Echappée Belle l’année dernière sur le 144 connaît bien le parcours et nous dit que c’est assez long. Et en effet je comprends pourquoi : c’est un sentier en balcons qui monte et descend sans arrêt : cela me semble interminable. Puis sur les conseils de Simon nous faisons un petit détour dans le vallon du Praz qui est chouette et sauvage mais le sentier est tout de même bien raide surtout qu’on est en plein soleil ça cogne bien. On commence tous à bien fatiguer et nous sommes impatients de nous poser pour prendre le pic nic. Nous rejoignons Cécile qui est partie d’Allevard pour venir à notre rencontre : nous nous retrouvons au col du Merdaret pour le pic-nic.

Ensuite nous montons jusqu’au Grand Rocher où nous tombons sur une bénédiction religieuse de la nouvelle Croix du Grand Rocher : c’est plutôt sympa alors nous nous arrêtons un moment. Nous continuons jusqu’au Crêt du Poulet puis nous arrêtons boire un coup au refuge. Il nous reste 10 bornes de descente jusqu’à Allevard ensuite. Finalement le sentier est plutôt agréable car situé mi-ombre et cela passe assez vite même si je sens mes jambes se durcir de plus en plus de même que mon dos qui est de plus en plus contracté. Et oui la descente c’est finalement presque plus fatigant ! Nous sommes contents d’arriver à Allevard où Georges est déjà là. Nous allons récupérer nos affaires chez Notre Sherpa de luxe Laurent à st Pierre d’Allevard qui nous paie un coup à boire.

Notre aventure se termine et pour conclure outre une aventure sportive c’est aussi une aventure humaine que nous avons partagée : nous avons croisé diverses personnes selon les jours ; nous avons parcouru des sentiers variés allant de la prairie aux sentiers de forêt mais aussi des sentiers ultra techniques avec un paysage minéral. C’est la diversité de tout ça qui fait que nous avons vécu une expérience riche et intéressante. Un très beau périple qui restera gravé dans nos mémoires !

Merci à Cécile, Marion, Simon, Laurent, Romain.

Merci à Isère tourisme et Nature Trail.

Merci aux gardiens des refuges et tout spécialement à Chantal de Jean Collet.

Merci à Georges et ma famille de m’avoir permis de m’échapper 3 jours de la maison.

Caro.