Haute Route Chamonix-Zermatt (26-07 / 01-08-2014)

Date de publication : Aug 06, 2014 7:47:52 PM

Le sentier suit une pente plutôt escarpé avec des petits passages vertigineux qui ne laissent pas de place à l'erreur. Le tracé n'est pas évident, bien content d'avoir un guide avec un tracé bien indiqué et de voir par moment les Anglais qui sont devant nous. Pour agrémenter le tout une cheminée d'une dizaine de mètre qu'on doit descendre avec une corde.On se retrouve enfin sur la moraine avec en vue la cabane de Schönbiel... Mais il faut encore faire un grand détour pour passer par dessus le glacier de Schönbiel. Longue marche sur une moraine qui recouvre le glacier, passages très glissant avec en surface des cailloux mais en dessous de la glace très dure.

Enfin le glacier de Schönbiel, on le traverse sans voir aucune traces, on s'égare un peu pour retrouver notre chemin de l'autre côté une fois de plus dans une énorme moraine. On peut voir les Anglais qui gravissent une pente qui semble très très raide, je ne me sens pas trop de passer par là mais le guide comme les balises indiquent que c'est le bon chemin alors on y va. Une fois de plus passage délicat, les cailloux qui nous partent sous les pieds, une pente qui ne laisse pas trop le droit à l'erreur mais on parvient enfin là haut! 900 D+, 1400 D- 13 km et au moins 10 heures de marche.

Sachant que la journée du lendemain ne sera que de la descente, cette soirée sera bien arrosée; )

Jour 7 : Cabane de Schonbiel - Zermatt

Lever tard, mal de tête, beaucoup de café, petit déj et nous voilà en route vers Zermatt. Belle balade calme qui nous permet d'apprécier le Cervin sous tous ses angles. Quatre heure de marche sympa où tranquillement on commence à voir apparaître des bâtiments, des animaux domestiques, plus de gens, bref retour à la civilisation. Une dernière étape en douceur qui nous creuse l'appétit pour une bonne pizza sur une terrasse de Zermatt. 12Km, 400 D+, 1500 D-.

Retour de Zermatt par le train avec un arrêt à Le Châtelard, à la frontière Franco-Suisse, pour manger une croûte(spécialité locale) et boire un petit Fendant au bar Les Touristes.

Au total :

7 jours de randonnées

90 km de marche

6700 D+, 6300 D-

1 co-équipière géniale!

4 saisons

Beaucoup de plaisir!!

Jour 1: Argentière – Refuge Albert 1er

Départ vers 13h de l'équipe internationale Turco-Franco-Québécoise, Cigdem représente la Turquie et moi les deux autres pays. Après un déjeuner dans le coffre de la voiture, qui restera tranquille une semaine dans le stationnement de la station de ski des Grands Montets, nous voilà en route. La température est pas top, une petite pluie fine mais c'est pas trop mal non plus. On suit les sentiers qui nous mènent à Le Tour au pied du télésiège de Chamarillon. Le plan indique deux sentiers qui montent au refuge, un derrière un petit télésiège sur la droite dans le pentu et un autre plus long mais moins raide qui suit celui de Chamarilon, on opte pour ce dernier, c'est la première journée.

Une fois sortie de la station de ski on commence à voir devant nous le Glacier du Tour, du moins le front. Par moment, on a un peu de soleil et on peut voir le bleu de la glace. Le refuge est posé sur un roc qui domine la partie basse du glacier. On s'y rend en environs 5 heures pour une dizaine de kilomètres et 1500m de dénivelé positif.

Le refuge est récemment rénové et très confortable. La vue est magnifique de partout. On a un peu de mal à trouver le sommeil, on est pas encore en mode alpi.

Jour 2 : Refuge Albert 1er – Champex

Lever tard, 6h30, les derniers à prendre le petit déjeuner, les gens du refuge ont même commencé à faire le ménage. On fait les sacs et hop direction le Glacier du Tour. Le ciel est bleu et le soleil est éclatant sur l'aiguille du Chardonnet. On fois sur le glacier on met les crampons et on suit les traces qui nous mèneront au col supérieur du Tour à près de 3300m. De l'autre coté, nous voilà en Suisse, on fait une pause pour manger un peu et se réchauffer au soleil. Le plateau du Trient est superbe; sa neige fraîche qui est d'un blanc immaculé avec au loin les grands sommets des Alpes de Suisse et d'Italie, à couper le souffle.

On descend le plateau en direction du Glacier d'Orny, la neige est assez dure pour nous permettre d'avancer rapidement sans s'enfoncer. Un peu plus bas que la Cabane du Trient on bifurque sur la gauche pour sortir du glacier et suivre un sentier dans la moraine. Peu de temps après on entre dans la mer de nuage qui nous quitterons bien plus bas. Petit arrêt à la Cabane d'Orny, qui semble être pas mal du tout et on continue la descente dans le brouillard.

C'est long comme pracours, quelques kilomètres de moraine et plusieurs de sentiers à flanc de montagne pour enfin se rendre au télésiège de la Breya. On peut apercevoir Champex en bas mais il nous reste encore un bon deux heures de marche et 1000m de dénivelé à descendre.

On est bien heureux de voir le lac après environs 9h de marche, une vingtaine de kilomètres, 600 D+ et 2000 D-, on prend une chambre dans le premier hôtel qui se trouve sur notre route, beaucoup plus facile de trouver le sommeil.

Jour 3 : Champex – Cabane de Chanrion

Une météo très merdique pour le lendemain nous force à changer nos plans. On voulait se diriger vers la Cabane de Valsorey,le lendemain tenter l'ascension du Grand Combin à 4314m mais avec les 47 cm de neige annoncé on décide de prendre le chemin de la Cabane de Chanrion. Donc, bus, train, bus et deux heures plus tard on est au barrage de Mauvoisin.

Après quelques photos on se retrouve dans les tunnels du barrage qui nous permettent de longer le lac pour enfin sortir au dessus de celui ci avec un super soleil. En hauteur on est entouré de glaciers, le paysage est splendide. Journée cool, 11 km et moins de 1000 m de dénivelé, on se la coule douce et on prend une longue pause au soleil près du lac. Ca se couvre en après midi pour finir le sentier sous la pluie à la Cabane en fin d'après midi. Le mauvais temps annoncé se met en place pour la nuit.

Jour 4 : Cabane de Chanrion – Cabane des Vignettes

Réveil tôt, petit déj et on se met en route ainsi qu'un groupe de Français et un groupe de Suisses. Les nuages sont bas et on peut voir autour de 2600 – 2700 m la neige qui est tombée durant la nuit. On atteint rapidement le long glacier d'Otemma. On met les crampons et on commence l'ascension tranquille vers le Petit Col. Le ciel semble vouloir se dégager mais une fois en vue du col le mauvais temps arrive vers nous et la neige commence à tomber. Doucement au début mais par la suite on y voit plus qu'à quelques mètres devant. Heureusement, le groupe Suisse est devant et la trace est fraîche et facile à suivre. Au col on marche dans une trentaine de cm de neige.

Peut de temps après le col on aperçoit un immeuble, c'est la Cabane des Vignettes? Oui! Bienheureux d'y être, les avalanches commencent à se faire entendre un peu partout et on à hâte d'être au chaud et au sec. Super refuge, bien aménagé et une équipe vraiment sympa. Déjeuner au rostï, une spécialité Suisse juste trop bon, de la bonne bouffe de montagne, on décide aussi de se payer un verre de rouge pour le plaisir de!

On retrouve les groupes Français et Suisse ainsi qu'un groupe de Britanniques qui picolent solide. La météo annoncé pour le lendemain est merdique...

12 km, 1000 D+, 200 D-.

Jour 5 : Cabane des Vignettes – Cabane de BertolRéveil tôt, petit déj et on ne se met pas en route. Le mauvais temps annoncé est là. On ne sait pas si on doit suivre l'itinéraire normal qui passe en altitude par le col de l'Évèque ou si on doit redescendre dans la vallée d'Arolla pour remonter vers Bertol. Les Français s'en vont dans une autre direction, les Anglais et ben... Reste le guide des Suisses. On lui demande ce qu'il en pense et il ne sait pas, il veut attendre. On ne voit rien, visibilité nulle. Je décide, afin d'éviter tout incident diplomatique potentiel avec la Turquie, de prendre la direction du bas de la vallée. De cette façon on sera plus en sécurité on pourra y voir quelque chose et prendre du bon temps. Le choix sera excellent! Les Anglais seront les seuls à emprunter le chemin du col et ils n'y verront rien de la journée sans parler du froid.

Long arrêt à Arrola pour prendre un café et acheter du fromage et nous voilà reparti vers Bertol. Tous le bas de la vallée est dégagée, on est sous les nuages et on peut voir les glaciers d'Arrola et du Mont Collon. Maintenant on doit remonter tout ce qu'on a descendu et plus.

À mi-chemin dans la montée, la pluie se met de la partie, on retrouve nos amis les nuages. Rapidement on se retrouve dans la neige du Glacier de Bertol et on peut apercevoir par moment au loin au sommet de son rocher escarpé, la Cabane de Bertol. Plus on avance plus la pente devient raide, plus la pluie augmente et plus on entend le bruit des avalanches tout autour de nous. Un petit passage d'échelles, une mini via-ferrata, nous permettre d'atteindre le dessus du glacier pour enfin gravir les dernières échelles et ainsi pouvoir se réfugier dans la cabane de Bertol à 3311 m. On est bien heureux d'y être et le groupe Suisse bien content de nous voir, se demandant ou nous étions, ils nous ont dépassés quand on prenait le café à Arolla. Journée de 1200 D- et 1300 D+ et une bonne douzaine de kilomètres.

Jour 6 : Cabane de Bertol – Cabane de Schönbiel

Celle là c'est la journée spectaculaire! Et ça commence bien le ciel est d'un bleu clair saisissant au petit matin. On peut voir au loin les sommets du Cervin et de la Dent d'Hérens derrière Tête Blanche. 7:00 on est prêt à descendre les échelles de l'autre coté du roc pour mettre pied sur le glacier du Mont Miné. On part devant les Anglais et les Suisses mais une trace nous indique facilement le chemin à suivre et les crevasses sous la neige. Le soleil fait son apparition et rapidement la température augmente, heureusement la pente fait en sorte que la neige soit à l'ombre et elle reste durcie. On atteient le sommet de Tête Blanche avec ses 3710 m autour de 10:30, on y restera une bonne demi heure sur place à comtempler les sommets majestueux qui s'offrent à nous. Wow. C'est pour ça qu'on fait de l'alpinisme! La descente sur le galcier de Stockji sera moins sympatique, la neige est molle, on s'enfonce un pas sur trois, il fait vraiment très chaud et se découvrir le corps égal coup de soleil presque à coup sur. On atteint enfin Stockji où on entame la descente sur sentier. Fini la neige, la corde et les crampons mais pas les surprises!