Tour du Mont Blanc... à vélo (04-07-20)

Date de publication : Jul 06, 2020 10:13:50 AM

333 km et 8000 m de dénivelé, c'est ce qu'il faut rouler pour faire le tour du massif du Mont Blanc par la route. Après les 7 majeurs l'an passé, nous voulions renouveler l'expérience avec Loïc. On aime ce genre d'effort où il faut impérativement "GÉRER". En amont, il faut rouler et pour ça, au BGSA, ce ne sont pas les propositions qui manquent. Il faut choisir la date et là, nous optons pour le maximum de jour car si Loïc supporte bien la nuit, d'ailleurs, je me demande bien ce qu'il ne supporte pas, en ce qui me concerne, c'est un peu plus difficile. Début juillet, c'est top, on a réussi à bien rouler (1300 km pour moi) et les journées sont longues.

Vendredi 3, après une soirée pizz' chez les 4L, nous partons à Villard sur Doron pour un petite nuit. Le samedi 4 à 4h04, nous mettons nos premiers coups de pédales pour rejoindre le Cormet de Roselend au lever du jour. Au sommet, il fait froid donc nous nous couvrons pour la belle descente qui nous mène à BSM, 20 km plus bas. Nous pédalons un peu pour mériter la deuxième partie de notre p'tit déj à Seez. On est réchauffé et attaquons les 27 km d'ascension pour le Col du Petit St Bernard. La montée est cool et nous arrivons à la frontière Franco-italienne en pleine forme.

La descente est bien sympa au début puis la longue vallée jusqu'à Aoste est longue et malheureusement nous n'avons pas de rétro pour admirer le magnifique massif du Mont Blanc derrière nous. Nous passons les 100 km dans la descente. La montée qui suit est un gros chantier (35 km pour 1900 D+), et oui, le Col du Grd St Bernard est le sommet de la boucle. Les 20 premiers kilomètres se font sur une grosse route en plein soleil et les 15 derniers sont magnifiques avec beaucoup moins de voitures car celles-ci empruntent un tunnel pour passer la montagne. Nous croisons Laurent dans la montée qui fait le tour dans l'autre sens et qui roule lui aussi depuis plus de 7h. C'est très sympa de le voir ici.

Nous arrivons au col après 2h45 de montée et 160 bornes dans les pattes. Ça commence à être dur mais c'est surtout dans la descente que le gros coup de barre va arriver. Je suis obligé de me taper sur le casque pour ne pas m'endormir, un vrai calvaire cette descente pourtant si facile sur un boulevard au bitume parfait. Il faut laisser passer le truc et se dire que ça va s'arranger. A Orcière, ça commence à revenir et l'idée de la pause casse croûte à Champex me redonne un peu d'énergie.

Après 200 km et 11h de selle, nous nous offrons notre première vraie pause au bord du Lac de Champex. Un sandwich Jambon/fromage/moutarde, une bonne tarte à la framboise (myrtilles pour Loïc) et une bouteille de coca nous rechargent les batteries pour continuer la boucle en toute sérénité.

La descente sur Martigny est belle mais technique mais c'est surtout la suite qui me fait peur, le crux de la virée, le col de la Forclaz et ces 13 km à 8% en plein soleil. Je me met en mode "grosse gestion" pour passer sans trop de dégâts. En haut, la barre passe moyennement mais passe... Oufff !! Nous nous laissons glisser jusqu'à la frontière pour retrouver la France et remontons au Col des Montets qui passe crème.

La suite jusqu'au Fayet est plutôt cool avec une petite pépite à Vaudagne (ça vaut le détour, surtout pour la descente). Nous avons bien récupéré et sommes plein d'énergie pour la montée à Megève qui se monte à un bon rythme au milieu de la circulation. Nous n'avons jamais eu besoin de chercher de l'eau sauf ici où il a fallu attendre la descente sur Flumet pour trouver une fontaine.

Nous venons de passer les 300 km, nous sommes au pied de la dernière bosse (Col des Saisies). Le soleil commence à se coucher. Nous avons toujours la forme et sommes vraiment contents de terminer de la sorte. Au Col des Saisies, le soleil est couché derrière le Charvin, nous sommes très très heureux... Nous nous couvrons avec tout ce que nous avons, réglons nos lampes et hop, c'est parti pour la dernière descente. Après 5 kms, nous recroisons Laurent avec qui nous discutons un peu avant de repartir pleine balle de nuit sur une route nickel.

Ça fait 18h que nous roulons et nous arrivons au camion très fiers d'avoir parcouru cette jolie boucle. Merci binôme d'avoir partagé ça avec moi, je ne t'ai pas vu forcer mais bon, la taille des cuisses doit jouer quand on dépasse les 300 bornes...

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