Tour de l'aiguille de la Vanoise (05-07-2015)

Sam, Sam, Sam. Mon portable indique 7:15 et trois appels manqués. Comme je suis un bon citoyen et en train de conduire, je ne réponds pas. Le niveau de stress commence à monter au BGSA, quarante cinq minutes avant la course, Sam, Caro et Sylvain sont à Pralognan et c'est moi qui a tous les dossards. Arrivé la veille en après midi, j'ai pu les récupérer et voir Manu, Isa et Olivia qui allaient partir sur le 73 km et Lionel qui sera photographe. Seulement Jean-Christophe manque à l'appel. Le club s'est déplacé en masse et pas pour rien!

7:17, les maillots sont en place et le réchauffement peut commencer. Commencer, est un bien grand mot, avec la vague de chaleur actuelle il fait déjà 26 – 27 degrés à 1400 mètres d'altitude. Du gros calibre et des belles cuisses seront présentes sur le parcours, Sam doute un peu de sa première place qu'il nous avait promise au dernier CA. Quelques minutes avant le départ, les dernières instructions nous sont données et tout le monde se met en place.

Sam sera le premier devant, suivi de Sylvain, moi et Caro. Le parcours commence par une boucle de près de 7 km de faux plat montant et descendant. Les sensations pour moi sont mauvaises, mon petit déjeuner chatouille ma luette et j'ai l'impression de ne pas avancer. Trois kilomètres après le départ Caro me double et me souhaite bonne course, c'est la dernière fois que je vais la voir du parcours. Elle est partie tranquillement mais elle sera sur le podium.

La boucle nous ramène sur Pralognan, vers le camping. Les gens qui se réveillent et sortent de leur tente semblent vraiment se demander pourquoi un dimanche matin crevant tous ces gens vont courir en montagne. Les sensations commencent à être meilleure, le petit déjeuner à repris sa place dans l'estomac et on croise le premier torrent bien frais dans lequel je mouille mon buff que je m'enfile sur la tête avec bonheur.

C'est le début de la montée vers le col de la Vanoise, un peu plus de 1000m vertical sur environs 7 km de distance. Le parcours est superbe, single dans la forêt de conifère ensuite c'est la vallée minérale qui nous surplombe de part et d'autre. Je reprends tranquillement les places perdus et commence à remonter les petits pelotons devant moi. Il fait chaud, bien chaud. Le plus possible je cours directement dans les torrent avec le buff à la main pour bien le tremper, j'en profite même un moment pour boire un coup de cette eau si fraîche qui contraste avec mon bouillon chaud que je porte sur mon dos.

Arrivé au plateau, premier névé. Sympa de se laissé glisser dans la neige. Traversé du lac des Assiettes complètement asséché et c'est le col de la Vanoise et le refuge du même nom, le seul point de ravitaillement de tout le trail. Le tableau est majestueux. Malgré l'économie de couleurs : le bleu du ciel, le blanc des glaciers, le gris des murailles de rocs qui nous entourent, et le vert du végétal qui résiste à différents endroits, l'effet est parfait. Deux verres de coca plus tard c'est parti pour la descente.

A s’entraîner en Belledonne, particulièrement aux Grands Moulins, le chemin semble presque comme un tapis, faut quand même faire gaffe aux chevilles sur les cailloux arrondis. Les randonneurs commencent à être de plus en plus nombreux, pour la plupart ils nous accueillent avec le sourire, se déplacent en bord de sentier et nous encouragent. Oeil pour œil, dent pour dent je les salue et les remercie au passage.