Collet d'Allevard retrouvailles (24-04-2013)

Date de publication : Apr 24, 2013 9:49:14 PM

C'est à Allevard qu'on retrouve Jolly, alias Jojo, pour aller sur notre terrain de jeu nocturne qui commence à être de plus en plus diurne. Du BGSA, Loic « not a crevette » Gaudry et moi même votre fidèle narrateur.

Le soleil et le bleu sont au rendez vous, au milieu de tout ça le blanc de la neige se laisse couvrir de toutes les magnifiques teintes qu'aurait pu étendre sur une toile Monet dans son jardin de Giverny.

Le passage des saisons marque son œuvre sur les Grands Moulins, malgré la persistance de la neige, la chaleur printanière gagne du terrain et la transforme invariablement cristaux par cristaux en autant de gouttes, qui s'associant les unes aux autres glissent le long de la parois pour y laisser la peau nue de la montagne; le roc.

Peux t-on parler de retrouvailles quand on retrouve un vieux copain ou une vieille copine après une courte période?

On débute l’ascension à Pré Rond sur un mode tranquillo. Jojo n'a pas chaussé depuis un certains temps et Monsieur Gros Torse s'est fait la Grande Casse dans l'après midi. Moi, j'ai passé la journée assis sur ma chaise et les jambes me démangent... Je pars devant sans conversion affrontant la pente en ligne droite et les laissant derrière. Comme les saisons, les choix difficiles, les obstacles, les épreuves nous changent, nous façonnent... Peux t-on parler de retrouvailles quand on retrouve un vieux copain ou une vieille copine après une courte période?

La couche de neige est encore très épaisse, au moins encore un mètre cinquante. Malgré les précipitation des derniers jours le fond dur n'est pas loin et les skis ne s'enfoncent pas trop sur la montée. Beaucoup de traces entre Tourne Talon et les Plagnes, raquettes, skis, bottes, pattes, etc. La piste a été très fréquentée ces derniers jours.

On met le cap sur la table d'orientation au sommet pour un petit apéro. Loic a penser à tout : le petit blanc, les verres(on est pas des sauvages quand même!), le pain maison, les cornichons, les arachides couvertes de bacon étrangement « addictives », il est fort ce Loic! Mais devoir de parent oblige conf-call à la maison avec les filles sur le téléphone satellite Savoyard, tout est dans l'ordre.

Avec le coucher du soleil rapidement baisse la température... Et rapidement on se les gèle aussi. On emballe les victuailles, enlève les peaux, attache les bottes et hop c'est parti pour la descente!

Je qualifierais la neige de croutée-molassone, croutée en surface mais molle dessous. Il faut lever le ski beaucoup pour manoeuvrer sinon ils s'enfoncent sous la croûte.

Jojo « the cabri » nous fait une belle démonstration de son savoir faire en descente. Je fais quelques belles chutes au passage. Mais nos skis nous mènent tranquillement à la bagnole pour la route du retour.

Ce n'est pas la durée de temps qui permet de parler de retrouvailles, ce sont les bonnes sensations.

Et elles étaient au rendez vous.

Maurice