Le Sierre-Zinal chaud! (14-08-2016)

Date de publication : Sep 05, 2016 8:10:19 PM

C'est parti pour 1500 m de montée sans le moindre replat. Après 1 km de route la foule entre dans le sentier forestier. C'est compact, et pour moi ce le sera du début à la fin. Quelqu'un devant et quelqu'un derrière non-stop. Tu éternues et voilà deux place de perdus, c'est comme ça à Sierre Zinal. La montée est raide et chaude, heureusement le soleil est voilé par le couvert forestier. Difficile d'attaquer dans cette montée, les sensations ne sont pas au top et j'opte pour la prudence sachant qu'il y a 2200 m au total à gravir.Arrivé en haut de cette bosse il y a, semble t-il, un panneau indiquant que de ce point de vue, le seul d'ailleurs du parcours, on peut voir la Couronne Impériale, soit les cinq sommets de 4000 m et plus de la région du Valais. Rien vu de tout ça, je crois que je regardais mes pieds. Je suis dans le dur. Un petit replat me permet de reprendre un peu de souffle avant d'attaquer la seconde partie de Chandolin à Tignousa. Le paysage change tout doucement quand on atteint la limite des arbres et le bas des alpages. Il y a 7 ravitaillements sur 31 km ce qui permet d'être assez léger. Beaucoup de spectateurs à chaque point pour encourager au passage.

Un autre petit replat permet d'attaquer la dernière montée vers l'hotel Weisshorn. Enfin, pour moi les sensations commencent à être meilleure. Pour Lionel, au contraire, c'est ici qu'il se prend un bon coup de chaud. Olivia, pour sa part, va courir tout le long avec le sourire. Ici le paysage est splendide. Au fond les sommets enneigés, au centre l’hôtel énorme qui semble être un sommet et devant nous le long sentier qui y mène. Je m'en prends plein les yeux.

Encore quelques kilomètres et on peut voir Zinal au loin et c'est la courte descente. Enfin, je retrouve l'énergie qui me permet d'ouvrir la machine à fond et de doubler un bon paquet de coureurs. La pente est raide, bien raide juste avant Zinal! Pour beaucoup c'est la misère, j'ai vu au moins deux chevilles se tourner dans la pente. Je donne tout ce que je peux pour terminer la course en mode BGSA. Je franchis la ligne d'arrivée en 4h25 pour une 566 ième position. Lionel termine en 3h22 pour une 106 ième place au scratch et 19 ième chez les vétérans 1, Olivia en 4h08 pour une 411 ième au scratch et 40 ième élite féminine et Alain en 5h37 pour une 1115 ième position.

Après une douche, repas sous l'immense tente avec ambiance musicale. On doit rapidement prendre la navette pour le retour à Sierre. De l'avis de tous ça valait le détour. Un parcours de montagne varié, dur et très beau. La nuit dans le bunker était le petit plus bien charmant. Une course grandiose à la hauteur de sa réputation.

Les résultats

Maurice

Ayant été quelque peu déstabilisé par une sympathique présence bretonne à la maison j'avais mis de côté, pour ne pas dire oublié, le CR de Sierre-Zinal. En bon président, Sam, m'a subtilement fait comprendre que je me devais d'en publier un et rapidement. ; )

Une semaine avant la course, Sam qui avait peur de se mesurer à un Lionel en pleine forme, envoit un mail au club disant qu'il ne participerait pas à la course et que son dossard était disponible. J'ai attendu un peu voir si il n'y aurait pas un mort de faim qui allait sauter sur l'occasion... Personne. C'est les vacances. En tant que « The international member » c'est un peu mon devoir de reprendre le flambeau et aller porter le maillot bleu chez nos voisins Suisses.

Arrivé à Sierre, la veille, l'ambiance est à la fête tropicale. Il y a des coureurs partout, la musique, de l'ambiance et il fait chaud. Mais vraiment chaud! C'est un four cette vallée du Rhône Suisse, un panneau indique qu'il y a plus d’ensoleillement qu'à Alger, je veux bien le croire. Je passe chercher mon dossard et mon hébergement pour la nuit. Je retrouve Lionel et Olivia et ensemble on part à la recherche du Bourgeois où l'on dormira.

Après quelques minutes on trouve finalement le panneau qui nous indique le chemin vers le bunker, car c'est dans un abri anti-atomique que l'on passera la nuit. Après avoir traversé une première porte en acier et béton de 45 cm d'épaisseur on se retrouve devant le gardien des lieux. Et nous voyant il prend son talky walky et dit un seul mot « BGSA » avec un accent bien germanique. Nous sommes attendus.

L'abri consiste en plusieurs pièces très fonctionnelles où peuvent survivre 400 personnes, en cas d'attaque nucléaire, le temps nécessaire pour tous devenir dingues et claustrophobique d'être dans un tel endroit. Les lits sont étroits, occupés pour la plupart et sur trois étage de haut. Inutile de dire que ce ne fut pas la meilleure nuit de notre vie.

Le matin de la course réveil assez tardif car le départ de la course est à 10h. Dès 8h le soleil commence déjà à bien plomber. On se rend sur l'aire de départ qui est un peu à l'extérieur de la ville. Lionel nous indique les favoris. Il y a du gros calibre. Des Kényans, Érythréens, Français, Suisses, Américains entres autres prendront le départ dans le sas des invités. Nous, les élites, sommes derrières pour un total d'environ 1200 coureurs. Le départ est long à venir et il fait très chaud. Lionel se positionne devant le plus possible Olivia et moi on reste un peu à l'arrière, pas de trace d'Alain Guerry mais il est présent. Enfin le départ est donné. Ça part comme des barges!