UTMB (31.08.12)

Date de publication : Sep 04, 2012 12:58:36 PM

Ou je t’aime moi non plus !!!(c'est pas pour les tourtereaux)

En 2009, je boucle la CCC et je me souviens à l’arrivée que j’ai qu’une envie, revenir pour faire la grande boucle. C’est pas un rêve encore moins une obsession mais j’ai envie d’en faire le tour de ce Mont-Blanc qu j’ai gravi en 2003. Donc 2010, je me pointe et là vous connaissez tous la suite >>> course arrêtée et je ne prends pas le départ de l’Utmb de repli qui ressemble pour moi à une CCC, non merci.

Après une belle aventure sur le TOE en 2011, me voilà de nouveau sur Chamonix.

Sur le trajet pour rejoindre Cham, Mélissa reçoit un sms de Lolo « le parcours reste en France ». Je suis blasé et j’ai presque envie de faire demi-tour. On arrive sur Cham, on passe au contrôle des sacs et on file rejoindre Lolo pour plus d’info. Les réseaux sociaux jouent à plein et on glane quelques infos sur le profil de la course.

Fin d’après-midi, nous partons tous les 3 rejoindre les 2500 traileurs qui répondent présents sur ce parcours de repli. Je ne ressens aucun stress, est ce la présente des amoureux qui m’apaisent ? Je suis prêt à partir … c’est parti pour 104kms et 5800m+.

Je cours et me laisse porter par la foule tout en laissant bon nombre de coureurs me doubler, je veux faire ma course. La pluie fait vite son apparition comme annoncée. Je me sens bien même si le parcours est très roulant et bien goudronné.

St Gervais, je passe sans trop m’arrêter et continue sur les Contamines puis sur Notre Dame de la Gorge où toute la mesure du trail commence. Après 30kms, on part enfin en montagne. A la Balme, je dois me rendre à l’évidence, je suis parti trop vite. Non pas que j’accuse le coup mais la route (lapsus révélateur) est encore longue pour rallier l’arrivée.

La neige tombe sur les pèlerins et tiens au sol et bien qu’il fasse nuit la montagne est belle. Voilà un tour en montagne qu’il faut déjà revenir sur les Contamines par de belles pistes d’alpage bien trop roulante pour moi. Dans la montée de Bellevue, le sommeil s’invite au bal alors j’avale ma potion magique qui me requinque de suite. S’en suit la descente de l’ultra, c’est raide, c’est glissant, c’est boueux, c’est le pied. Je vole, je glisse, je surfe et double de nombreux traileurs qui soit assurent, soit ne sont pas à l’aise, soit ont le cul par-dessus tête. Mais comme toute bonne chose à une fin… je peux dire qu’elle est brutale, le parcours pour rejoindre les Houches se fait par la route, ils me repassent tous ou presque.

Le prochain ravito est dans 20 bornes alors je me bâfre de compote, biscuits, savane…. ce qui fait office de petit dej’. Et hop c’est reparti pour le Merlet (parc animalier) et comme on est des bœufs on remonte par la route alors qu’il y a des chemins qui y montent ù$* !¤

La suite est plus sympa car c’est des chemins en balcons et voilà le moment ou je me mets à faire les relances, courir en descente, doubler des participants tout ça pendant plus d’une heure. J’ai fait l’erreur de demander à un coureur le kilométrage de son gps – 82 kms me répond le gars – puis je commence à entendre l’animation d’Argentière… je me lâche jusqu’au ravito bonus mis en place par l’organisation à la gare de Plampraz. Sauf que le ravitaillement est à 10 kms d’Argentière et 20 de Chamonix !!! La sono est celle de Cham’ – là je prends un gros coup derrière la tête mais repart.

Je ne peux pas dire que je prends du plaisir mais j’avance toujours au point que je saute même le ravito d’Argentière, dommage pour lui ;-)

Il reste 10 kms pour rejoindre la place du Triangle alors je reprends mon petit train de sénateur et fonce (au sens figuré) sur Cham’. La fin est bien monotone…

Il reste 1 km, je marche et profite au maximum du spectacle qui m’est offert. La foule me communique une énergie phénoménale et j’essaye de leur rendre en faisant la claque aux petites mains qui se tendent à mon passage, c’est magique.

Je passe la ligne en 19h23m et récupère ma polaire de finisher. Certes je suis finisher mais pas de l’UTMB. Je reviendrais c’est sûr !!!

Je regrette que le parcours de repli est été si asphalté ce qui a certainement joué sur mon plaisir de courir un ultra. Vraiment dommage de prendre si peu de plaisir sur 19h de course.