Traversée de Chartreuse (8-08-12)
Date de publication : Aug 09, 2012 8:30:46 AM
Ça faisait longtemps que j'avais envie de faire cette traversée de Chartreuse à la journée, nous l'avions fait en 2009 sur trois jours et là en vu de se mettre en confiance pour le GRP, c'était la bonne période. J'envoie un mail aux copains, et forcément, mon fidèle binôme Loïc se libère pour m'accompagner... Lionel après une petite coupure prendra le train en route au Col de Coq. Nous part
ns donc de la gare de Grenoble à 7h pour une première montée à la fraîche à la Bastille, Loïc me fait découvrir ses chemins d'entraînements et nous profitons de la vue magnifique sur la ville de Grenoble. A la Bastille, direction le Jalla puis le Col de Vence. L'itinéraire sort de la ville pour devenir un peu plus sauvage. Nous prenons le chemin bien régulier qui nous monte au Fort de St Eynard, il fait toujours assez frais, les jambes sont bonnes, et le moral aussi... Nous prenons pieds sur les remparts du St Eynard, nous commençons à prendre de la hauteur et la vue est bien dégagée sur tous les massifs qui nous entourent. Nous avons un petite pensée pour le GXpress car nous venons d'en faire 2 en 2h, on est loin des temps des champions, mais bon, on sera prêt le jour J...
Du Fort, nous traversons sur l'arête puis plongeons sur le Sapey par les pistes de ski. En bas, nous prenons la direction du chalet d'Emeindras en montant par une longue piste. Là haut, nous retrouvons le GR9 et le suivons jusqu'au Col du Coq où nous attend Lionel qui nous a concocté le ravitaillement. Nous arrivons au col à 11h, comme prévu, nous mangeons, du saucisson, du fromage, des cacahuètes, du pain... C'est parfait pour reprendre des forces pour la suite. Nous repartons 30 min après direction la Dent de Crolle, sommet majeure de Chartreuse qu'on ne pouvait pas éviter... La montée se fait à un bon rythme, en trinôme par le Pas de l'Oeille. La haut, il y a un peu de monde, nous apercevons au loin notre objectif : Le Granier. Nous descendons en trottinant sur du terrain assez technique fait le cailloux et de lapiaz jusqu'à la cabane de Bellefond. Nous pensions avoir de l'eau et non, la source ne coule plus, il faut poursuivre... S'en suit une belle montée sous un soleil de plomb au Col de Bellefond. La vue là-haut nous récompensera de nos efforts, c'est magique !! Dent de crolle d'un coté, Granier de l'autre, les nuages qui remontent les falaises, nous sommes bien sur les hauts plateaux de Chartreuse...
Nous nous remettons en mode "descente" et c'est parti pour le vallon de Marcieu. Au Habert, nous trouvons de l'eau, ça tombe bien car nous avions bien soif. Nous nous posons 10 min, le temps de refaire le plein d'eau et c'est reparti pour la longue traversée faite de relance jusqu'au pas de l'Echelle. Encore une belle montée en plein soleil qui commence à fatiguer les organismes. Nous faisons une petite pause aux Chalets de l'Alpe puis repartons pour l'Alpette avec un terrain toujours aussi difficile, mes tallons et mes chevilles sont douloureuses à la descente, Loïc est de plus en plus en forme, il relance à chaque plat, même pour 3m parfois !! A l'Alpette, nous faisons le plein d'eau pour la dernière difficulté, Le Pas des Barres puis le Granier.
En arrivant en courant au Pas des Barres, nous croisons un couple qui nous demande : "Vous mettez combien de temps pour monter là-haut ?" Loïc répond : "C'est à dire qu'on arrive de Grenoble" et là, le gars regarde sa femme et lui dit : "Laisse tomber, c'est trois fous..." Un grand moment... Après une belle montée faite de relance, de petits et de gros cailloux, nous arrivons au Granier, 11h après être parti de Grenoble, il ne reste plus qu'à descendre jusqu'à la route du Col du Granier à 840 m d'altitude où nous attend Guylaine. Là, j'avoue, je suis cramé, Loïc saute encore partout !! Peut-être est-ce la superbe vue sur le Mont Blanc qui l'excite. Quand à Lionel, il est rassuré sur sa forme et donc pour ses prochaines courses...
Une mention spéciale pour Jeanne et ses tartelettes magiques et pour Guylaine d'avoir pensé à nous les monter. Ça fait trop de bien après 60 km, 4000 m de dénivelé et 12h d'effort... Maintenant, place à la récup avant les grosses échéances (UTMB et GRP)
