GRAND RAID 73
Date de publication : May 29, 2012 5:23:28 PM
Premier gros trail de la saison pour Jérome, Sam et Manu (moi) le GR73 avec ses 73 km et 5200 de dénivellé positif. Loïc, blessé, a été obligé de déclarer forfait.Nous nous rendons à Cruet avec Lolo et Jean Marc pour un départ matinal à 5h mais pas " à la fraîche" ; il fait 17°.On retrouve Guitoune et son pote Jean Christophe. Après un départ "cool" où Sam trouve que ça n'avance pas vite par rapport à un 20 bornes, la troupe s'étire dans la nuit au milieu des vignes.Première erreur d'itinéraire pour les 30 premiers, ce qui nous vaut une bonne montée raide au milieu des ceps. Sam à pris un peu les devants (dans les 20 premiers) et s'est mis dans la roue de Lolo; avec Jérome on gère à une trentaine de secondes.On retrouve Arnaud au début de la Roche du Guet qui nous accompagnera en sortie longue jusqu'à la Thuile. Au 2/3 de la montée la jonction est faite. Jérome lache un peu vers la fin trouvant le rythme un peu trop rapide. Lolo s'envole dans les relances sur la crête dominant le bassin Chambérien et c'est avec Sam et Arnaud que je continue ma course. Juste avant la première descente je ne vois plus personne dans "le retro", bizarre, je décide de la faire quand même assez rapide car je suis bien plus lent que les copains sur les parties roulantes. En fait, Sam s'est tordu la cheville mais tiendra, accompagné par Jérome, jusqu'au sommet du Colombier ou il sera contraint à l'abandon celle-ci ne tenant plus du tout.Je rejoins Lolo, on reste un moment ensemble puis me dit de passer devant dans une nouvelle descente. Je descends à balle car je sais qu'il y a quelques km de "plat" pour aller au ravito. Je trottine tranquille jusqu'au ravito, en laissant tous les vrai coureurs me doubler sans essayer de m'accrocher. On m'a annoncé 12ème au pied de la descente, ça m'a un peu surpris, j'espère ne pas avoir "trop envoyé".
La montée qui suit est une nouveauté cette année, le Pic de la Sauje, droit dans "le pentu". Je fait la montée avec Lolo et 2 autres coureurs puis direction la Gallopaz ou je vais faire une petite pause pour relacer les chaussures. Descente au point d'eau situé vers le col des prés pour remonter au col de la Buffat. Je suis Lolo à moins d'une minute mais je ne recole pas. Suit une descente raide bien négociée puis un peu de route jusqu'aux Aillons où le gros ravito nous attend. Là les supporters sont présents en nombres; Isa et les enfants, Guylaine et ses parents, Jeanne. On discute un peu, on se ravitaille beaucoup et Lolo repart déjà. Moi, je commence à avoir des ampoules et il faut que je mette de la crème.Maintenant c'est le gros morceau de la course, la montée au Colombier d'Aillon. Heureusement une bonne partie s'effectue en versant nord et dans la forêt car la chaleur devient terrible. Jean-Christophe m'a rejoint et je me suis calé derrière lui, malheureusement cela fait un petit moment que je ne peu plus m'alimenter et les crampes commencent à venir. Je me laisse décrocher et c'est complètement cramé que j'arrive au sommet. Plus envie de courir, je redescend en marchant la plupart du temps et je me laisse tomber assis quand je rencontre Isa et Jeanne vers les chalets de la fullies. Au bout d'un quart d'heure, Isa arrive à me motiver pour que je finisse les 18 km en marchand, j'ai pas envie mais je repars quand même.Au bout d'un moment, j'arrive de nouveau à manger et le moral revient de suite. Je gagne le ravito suivant crampé mais confiant, de nouveaux supporters sont là, ce sont les enfants de Jérome et Rémy, son beau père. Je reprends des forces et je descends tranquille pour attaquer la dernière montée au Charvet. Les crampes me stoppent deux fois dans la montée, j'espère que ça ira en descente. Je branche le mp3 avec du gros rock californien à fond pour ne plus penser à rien jusqu'à l'arrivée que je franchie heureux mais complètement vidé en 12 h 44' 45". Je ne pourrai même pas trinquer avec les copains car je suis trop nauséeux et je n'ai pas du tout faim.Jérome arrive au courage en 13 h 47' 27", pour son premier trail il n'a pas choisi le plus facile, alors un grand coup de chapeau.
