Bromont 80k - 3500+ 13.10.19

Date de publication : Oct 21, 2019 12:33:20 AM

Tabarnak le revoilà... aussi accroché qu'un morbak aux fesses d'un président de club. Après un rendez-vous raté fin juin dernier aux grands ducs en pleine canicule...en même temps quelle idée de foutre un rouquin par 40 degrés en plein soleil. Suite d'été sans courses mais pas sans bières, retour à Montréal et après réflexion, je me réinscris pour le 80k de Bromont. En préparation, des sorties montagne (ouais bon, j'vous entends déjà...des sorties collines) à l'extérieur de Montréal et surtout une magnifique sortie dans les White Mountains américaines, où l'on trouve un terrain ultra technique dès 500m d'altitude. The Pemi loop, une boucle magistrale qui mériterait un post à elle toute seule...Rigolent pas les ricains question wilderness.

Lever à 2h20, 'stie d'criss' de tabarnak que ça pique (c'est bon Maurice tu peux arrêter la lecture) pour un départ à 3h30. Le reste je vous le laisse en images. Très belle course, des montées descentes qui dépassent jamais 300-400+, un terrain parfois super roulant parfois très québecois (non Loïc ça veut pas dire qu'il y a de la poutine à chaque ravito, racines et roches de rigueur, c'est tout), des superbes forêts.

Bref, on s'égare, l'entraînement, c'est surtout ça! Une image qui fait bien rire les enfants, un quadrillage en règle des rues de Montréal entre la maison et la fac (depuis janvier 2019 :)). Militant du transport actif comme on dit. Et l'automne arrive bien vite. Été pas caniculaire à Montréal, si bien que les feuilles n'ont pas cramé et l'automne est certainement le plus bel automne qu'on ait eu ici, couleurs à leur apogée, et super beau temps annoncé.

Question sensations, on est une petite centaine au départ, le plateau est un peu moins relevé que l'année dernière avec un seul coureur vraiment très fort. Je suis rapidement dans les 10 mais lutte avec mon bide qui semble me réprimander du beurre de cacahuètes à 3h du mat'. Je reperds quelques places mais j'ai la sensation que les jambes sont pas atteintes. Après 35 bornes, ça va mieux et me permets de profiter un peu plus. J'arrive à courir à chaque fois c'est possible ça fait plaisir. Je rate Anne-Claude au 46k en passant 35 minutes plus tôt que l'année dernière. À ce ravito, ça semble l'hécatombe, suis hyper-bien et reprends 3-4 gars en repartant avant eux. Cela déroule toujours, je reprends un coureur, un français avec qui je fais une quinzaine de bornes. On s'aperçoit qu'on a fait les mêmes courses en France, quasiment en même temps...de l'utmb en 2006, à l'ultra tragique du Mercantour, à l'EB 2013...c'est dingue comme le monde est petit. Les kilos passent assez vite et on reprend un dernier coureur québecois avant le ravito au 64k. Un peu à la déroute, en le passant je l'invite à nous suivre, si bien qu'on arrive à 3 au ravito et on nous annonce 4-5-6. Ben merde alors.

Anne-Claude et les enfants sont là. En nous voyant arriver elle comprend vite qu'on va pas s'attarder. On fait rapidement le plein d'eau et là c'est le premier qui joue à Martoni qui gagne. Reste 14k et 400+. Le premier qui repart emmène les autres sur le porte-bagages. C'est un petit jeu genre, si on est comme ça au dernier kilo on finira à trois mais si l'un prend un pét', no mercy. Au final, on a été Martoni à tour de rôle, quelques mètres, quelques secondes...pis finalement on se retrouve à deux avec mon québecois, pis tout seul les 3 derniers kms. Dernier coup d'cul, dernière ligne droite et je commence à avoir une bonne idée de cette première gorgée de bière....4ème en 9h33, 2ème gériatrique. La place n'est pas l'essentiel (surtout qu'ici les 3 premiers H et F sont récompensés, that's it, et qu'on a quand même pris 1h20 par le premier et 30 minutes par le 3ème), mais bien content d'arriver pourri avec la sensation d'avoir couru jusqu'au bout en réduisant de 45minutes mon temps de l'an passé.

On peut pas dire que le QC soit aussi attractif toute l'année (et qu'on sait bien qu'il va rapidement falloir mettre les pneus neige) mais en cette période et avec ces conditions faut bien le r'connaître c'est l'panard. Quelle belle journée. On peut rentrer serein.

Jeff.