Tour des 7 Majeurs.

Date de publication : Jul 15, 2020 6:46:36 PM

Je veux commencer par remercier mon frère d’avoir partager cette expédition vélo avec moi. Un grand merci aussi à notre président et ex-président de trouver des challenges et nous ouvrir la voie.

L’idée germe depuis bien longtemps afin de ne pas laisser seul Loïc et Sam s’appeler « Grand Maître » lors de chaque sortie vélo. Ils en profitent les bougres !!!

Le frangin est bien chaud pour ce périple, et le fait de le faire quand on veut et sans assistance lui plaît bien. Nous décidons de placer ses 7 majeurs sur le weekend du 14 juillet où les jours sont encore longs et un créneau météo plus large. Je demande bien entendu aux Grands Maitres quelques conseils tant bien au niveau du parcours qu’au niveau matériels.

Nous décidons pour un départ samedi soir à 20h30 pour passer la nuit frais physiquement. Tout est prêts. Départ de Guillestre pour la partie la plus roulante du parcours, vent de dos avec peu de voiture sur la grande route.

On attaque la vrai première montée, col d’Izoard à 2360 M. Tout va bien on roule ensemble avec une seule frontale, car la nuit est tombée, le ciel est clair et les étoiles nous guides. Photos de rigueur, il fait frais. On attaque la descente avec une zone de gravillonnage ou Sam nous avait prévenu dans la journée par téléphone.

Début du col Agnel (2744M) depuis château Queyras on recharge les bidons. Pour ma part, je crame pas mal de gaz dans ce col avec un très fort vent de face. Au col on ne voit pas à 10 mètres dans le brouillard et toujours ce vent dingue. On prend le temps de manger et bien se couvrir.

C’est parti pour l’Italie, dans la descente avec ses routes magnifiques 😊 je perds ma frontale accrocher au guidon, visiblement elle n’a pas trop aimé, mais elle l’air de fonctionner.

Début du col de Sampeyre (2284M) pour 16km de montée à plus de 8%. Il est 3h30 du matin environ, c’est là que je prends un gros coup de moins bien, je dors sur le vélo, David reste donc avec moi tout le col, m’encourage et me soutient, et la frontale s’éteint toute les 5 mins. C’est bon, on arrive en haut sans s’arrêter à une vitesse ahurissante de 8,3 km /h. Malgré tout 3cols avalé, il fait encore bien nuit, nous sommes un peu en avance sur les prévisions.

La descente se fait sans frontale uniquement avec celle de David sur une route magnifiquement défoncé. Heureusement Sam m’avait briefé sur la bonne route à prendre dans ce col.

Le jour se lève gentiment au début du col de Fauniera (2481M). Ce col est magique et me restera encré par sa beauté. Il est sauvage et difficile avec des paliers et des rampes à 20% :o. Malgré tout nous montons à bon rythme et la lumière du soleil fait du bien. Après un petit arrêt en haut, direction Demonte pour la première vraie pause. Arrêt au bar pour 2 viennoiseries et un thé chaud, David est chaud, 10min auront été nécessaire (chaud patate).

Après une petite portion de plat minuscule, on attaque le col de la Lombarde (2350M). A partir de là, le dos me fait souffrir, je monterais donc les 3 derniers cols à 80% en danseuse (mais sans le tutu). Petite précision je roule avec un mono plateau et mon plus petit développement est 44X32.

Monter au tempo régulier, puis descente sur Isola pour un coca et la pizza Italienne acheté au bar, je me garde même le mars que mon frère avait bien envie. Au village d’isola je vois l’altitude (874M) et le peu de lucidité font le calcul pour le 6ème de l’expédition à la cime de la Bonnette 2802M. C’est parti pour 40 km et 1900M de dénivelé. Ce col est in-ter-min-able et la circulation de l’après midi est envahissante notamment les motos. La montée au tempo et en danseuse. Et de 6.

La descente est juste inoubliable et magnifique, c’est magique, on double même les voitures qui trainent.

Au pied du col de Vars je décide de jouer mon va-tout. Je rigole seul en pensant sur nos sorties club et le nombre de fois où je dis : « Il a pris du Mars ou quoi ». Je décide donc de manger ce fameux Mars. Et des ailes arrivent dans ce dernier col, monté rapidement ou un cycliste qui m’avait rattrapé n’arrive plus à me suivre au milieu (trop bon après 10000m d+).

Arrêt express au col de Vars pour claquer un temps.

Arrivée à Guillestre après 370kms, 10200m D+ et 21h28 d’efforts. Ça fait bizarre de descendre du vélo. Objectif atteint, ou l’on avait prévu de pouvoir boire une bière et manger une pizza à l’arrivée.

Tour magnifique, grandiose, à faire en une ou plusieurs fois.

Rémi