GR73 winter trail (25.05.13)

Date de publication : May 25, 2013 6:41:57 PM

Dans la descente vers la Thuile, je m'en colle une bonne et tourne au ralenti pendant 2-3' et comme rien n'est cassé, je retourne à l'attaque. Peu avant le village ARno est là pour m'encourager et faire le plein de mon bidon. Je repars motivé car depuis le début, je double plus que je me fais doubler.

Cette météo toute pourrie j'en rêvais presque Manu a fait le reste avec sa poupée Sam Vaudou.

Tout a commencé dans le train où Jeff (team des Huiles) me branche sur le GR73. Donc après la Pierre, je reprends l'entraînement càp à raison de 2/3 sorties hebdomadaires. Les sensations sont bonnes, reste plus qu'à transférer en course.Ayant retiré les dossards la veille, ce matin on montre le bout de notre nez à Cruet à 4h45... pour le pointage et le briefing. On dit bonjour aux têtes connues et c'est parti sous un petit crachin. le coupe-vent est vite remisé. Dans la montée du Guet la neige fait son apparition à l'alt. 900m. Dans les rangs, personne ne double ou si peu et personne ne parle !!!

A oui, l neige toujours et dans la montée à la Sauge les cms sont de plus en plus nombreux. A ce Pic de la Sauge, j'en ai entendu parler et parler depuis le GR73 version 2012. Alors je ne sais pas si c'est le même chemin que l'an passé mais du coup je gère ma montée. A quelques encablures du sommet sous un encorbellement, je remets le k-way. A la sortie de la forêt, la neige redouble d'intensité, je bascule dans la descente et arrive sur les montagnes russes de la Galoppe. Marie est montée nous encourager et je la remercie, toujours agréable d'être encouragé.

C'est à partir de là que je décide d'accélérer, tout est relatif ;-) et je reviens sur de nombreux coureurs dont certains mal en point surtout en short et sans gants. Dans la descente sur Aillons, la boue est là aux abois prête à avaler mes Riot ou toutes chaussures de trail.

Je m'accroche à mon Pacer et sers les dents (il neige +-). Dans la descente vers Montlambert, un de mes pieds est farceur et crochète la jambe gauche, je glisse tombe et comme à la Pierre, la sournoise crampe (pas celle du Collet les gars) me foudroie . Un hurlement de bête blessé retenti dans la montagne... ce qui me vaudra un petit tacle du trailer tout juste doublé. Arno vient tiré tout ça et c'est reparti. Et c'est de nouveau Manu qui est là pour me supporter et réaliser un reportage "trail blanc en mai" - déjà disponible dans les bacs : Belles Grimpes SkiAlp .

Au ravito de Montlambert, point d'arrêt, on file vers les écuries de Cruet. Que ce soit du grand ou du petit parcours, les concurrents sont tous croutés (lapsus révélateur) de la tête, si si, aux pieds.

Arno m'emmène tambour battant vers la ligne et je même les petites bosses sont courues ce qui me faut encore une place de gagner. A quelques mètres de la ligne, il s’efface pour me laisser franchir la ligne en 8h35 sous les vivats des supporters. Merci beaucoup Nono.

Je finis fatigué mais content de ma course (58 kms pour 3000m, à vérifier). Je dois reconnaître que ces conditions épiques ont grandement facilité ma tâche... 23/300 partant.

Un grand merci à tous celles et ceux qui m'ont encouragé : Brigitte, Marie, Michèle, Daniel, ARno, Manu, Florent, Jeff, Sam et ceux dont je ne connais pas le prénom.

Il faut aussi tirer un grand coup de chapeau aux organisateurs pour avoir maintenu la course et en sachant s'adapter à Dame Nature et à la montagne.

Heureusement Manu fait un petit bout avec moi et laisse le relais à ARno qui revient de baliser le nouveau parcours suite gros temps sur Cochette. On monte directement au collu sous le Morbier pour reprendre le parcours officiel.

Juste avant les Aillons, c'est Manu qui est monté m'encourager (ainsi que tous les coureurs ...). Il m'accompagnera jusqu'au ravito ou j'apprends que Jeff à bâcher - froid, mal à la main suite chute et donc perte de motivation- néanmoins il fait mon assistance en faisant le plein de mon bidon. Et hop, je suis reparti pour 5 kms de faux plat montant ; mon pied :-(