Nocturne au Collet... La crampe sortie de sa cabane? ( 20-02-2013 )

C'est sous un ciel exceptionnel que je me rend en début de soirée à Pré Rond pour une petite balade nocturne au Collet. Alors que je chausse les bottes je vois un autre skieur qui commence la montée. Je m'enfonce les écouteurs dans les oreilles et la tuque sur la tête et j'entame moi aussi l'ascencion. La lumière de la fin du jour qui se reflète sur les Grand Moulins à ma droite est superbe et derrière les différents tons d'orangés qui dessinent les silhouettes de la Chartreuse sont magnifiques.

Les dameuses effectuent leur danse tel des scarabés géants et illuminés au son du ronronnement de leur moteur diesel alors que défile le paysage. Montée vers le sommet du télésiège du Grand Collet, déphoquage descente et ensuite montée vers les Plagnes.

Alors que je suis en train d'attacher mes bottes, me préparant pour la descente, un son étrange me parvient à l'oreille. Du coup je prend conscience de la situation précaire dans laquelle je me trouve, je suis penché, de dos à la cabane de la crampe et en déséquilibre. Je sens l'adrenaline parcourir tout mon corps, la chaleur m'envahir et mon rythme cardiaque s'emballer. Me retournant vivement, à mon grand soulagement, je suis seul la porte de la cabane étant bien fermée, mes poumons se vident de l'air qui y était coincé.

Descente sur une neige bien dure et bien damée jusqu'au chalet près du stationnement de Super Collet. Remontée aux Plagnes. Descente par Cambro alors que je croyais être sur la Dahu. Je rephoque pour atteindre le sommet du télésiège du Grand Collet. Descente vers Pré Rond où je saute dans le char avec un frisquet – 11 degré au thermomètre pour revenir énergisé, de ce 1000m de dénivelé, à Preslette.