Trail Tourettes-sur-Loup (27/12/2015)

Le rendez vous était donné à 8h30 sur la place de l'église du village médiéval de Tourettes-sur-Loup pour la première édition du trail du même nom. C'est un peu frais au petit matin mais tout de même le short est de mise, le soleil est déjà de la partie et en plus c'est le sud.

Il y a deux parcours, le premier, auquel je participe est de 27 km annoncé et 1600 m de dénivelé, le second, qui partira une heure après nous, de 15 km et 750 m. Après le dernier briefing et les discours en règle, peu après 9h00, est donné le premier faux départ. C'est l'échauffement obligatoire pour tous. N'ayant pas obtenu l'autorisation de courir sur les routes de la commune on suit l'organisateur sur son vélo électrique sur environs 2 km.

Une fois à la lisière de la forêt on attend quelques minutes et là c'est le vrai départ! Nous sommes 119 à partir à l'assaut de ce nouveau parcours. Je suis environs au milieu du peloton. Au départ, il faut bien faire gaffe où on pose le pied car un tapis de feuilles mortes recouvrent les pierres arrondis qui sont partout sur le sentier.

Plus on s'élève et plus la végétation diminue de taille. Rapidement, le paysage est complètement dégagé et se compose de cailloux et de petits arbustes qui peuvent résister aux étés arides qui sévissent en ces lieux. Le panorama est superbe, au sud on aperçoit la Méditerranée, de chaque côté les préalpes de Nice et au nord le massif du Mercantour avec ses pics enneigés... Un peu enneigés. Une odeur de fines herbes envahit rapidement l'atmosphère et me donne l'impression de courir dans un plat géant. Les sept premiers kilomètres sont de la montée avec une pente pas trop raide qui permet de courir pratiquement tout le temps. Je remonte doucement le peloton, le sentier permettant de dépasser facilement.

Première descente de quelques bornes qui permet d’accélérer le tempo. Premier ravito, on m'annonce une 33ième position et je peux en voir une bonne dizaine devant. Tout se passe bien les sensations sont excellentes. La deuxième bosse du parcours est devant et selon le graphique elle semble bien raide. Et bien, il n'est pas menteur du tout le graphique, ça pique grave dans les cuissots. Les 250 derniers mètres se font au ralentit, je me fais passer par quelques coureurs.

Heureusement, toute bonne chose à une fin et idem pour les mauvaises. Enfin, le sommet de la course. Difficile de reprendre le rythme de croisière mais après quelques minutes les muscles reprennent la cadence et c'est parti pour la descente vers Tourettes-sur-Loup. Autour du 18ième kilomètre, sur un chemin plat en terre, en simultané j'entends 'crac', je sens mon pied droit partir de façon complètement incongru et une vive douleur me remonte jusqu'au genou. Les jurons de ma langue maternelle se sont enfilés dans une pure poésie de fond de garage. Je me suis fait une entorse à la cheville. Le mec derrière moi me demande si je vais pouvoir finir la course. « On verra les dégats à l'arrivée! » que je lui réponds. Si j'arrête maintenant c'est cuit et de toute façon, je vais devoir marcher les kilomètres qui restent.

Un peu au ralenti et avec la grimace, je continue et au bout de quelques minutes la douleur s'estompe un peu ce qui me permet de reprendre une vitesse à peu près convenable. Petit arrêt au deuxième ravito pour reprendre un peu d'énergie. Il ne reste que quelques kilomètres, à un moment je peux entendre l'action au village mais ça s'éloigne tout de suite après. Enfin, le village. On traverse le Loup, qui n'est ni grand, ni méchant. C'est un petit ruisseau qui abreuvent chats et chiens du coin. Dernière descente qui permet une vue sur la partie médiévale et la montée finale. Je franchis la ligne d'arrivée en 3h03 pour une 43ième position au scratch et 15ième vétéran 1. Une belle course, une première édition réussie pour l'organisation. Bravo!

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