Grand Raid 73 (27-05-2017)

Date de publication : May 29, 2017 4:51:6 PM

Tu pars à bloc et t'accélères. C'est dans le règlement du BGSA, article 1 alinéa 42. C'était timide sur la ligne de départ, seulement quelques personnes se sont pressé vers le ruban. Mais les autres gardaient une certaine distance respectueuse. C'est vrai qu'il faisait chaud, même a cinq heure on était très bien en manche courte. Coup de fusil, on s'élance dans cet étrange ambiance surréaliste dans la nuit teinté de rouge des feux de détresse allumés pour notre passage.

Sam et Charles sont devant, Lionel et Oliv avec son pote Christophe derrière. On est environs deux cent coureurs sur le parcours. Je dois avouer ma faute... Je ne suis pas parti à bloc. Le plan était, partir doucement mais finir en courant. La montée de la Savoyarde se fait en bonne partie à la frontale, mais arrivée là haut c'est magnifique les couleurs de la levée du jour éclairent Belledonne, la Chartreuse et Chambéry. Je rejoins Charles et je me cale sur sa vitesse. Lac de La Thuile, premier ravito et le soleil qui commence à sortir pour la montée du Pic de la Sauge. Un peu avant le Marocaz, je m'arrête pour la pause technique et perd Charles de vue.

La montée de la Sauge est raide et ça commence à bien chauffer. Petite descente pour mieux apprécier la pointe de la Galoppaz derrière, seul petit bémol sur le balisage, mais je crois bien qu'on est tous passé par la gauche au lieu de suivre la crête. Longue descente et un grand plat nous mène à la station des Aillons où nos supporteurs nous attendent. Lionel et Olivia, Thierry, la femme à Oliv, celle de Charles, les enfants. Tout le monde a le sourire, c'est bien de les voir. Sam est passé 45 minutes devant, Charles est prêt à partir à mon arrivée.

La suite est une longue montée en forêt, puis en alpage et de 1000m de dénivelé pour se rendre au sommet du Colombier, qui culmine à 2045 m. Le temps est couvert, un gros nuage est accroché au sommet. En chemin on croise Manu et Vincent (de nouveau avec Charles) qui nous encouragent, on en a bien besoin pour gravir ce sommet qui ne semble jamais arriver, une bosse en cache une autre et une autre.

Dans la descente Charles appuie sur l'accélérateur et laisse sortir les chevaux. Il file a grande vitesse. Je le suis de loin. On double au moins six ou sept coureurs. On se retrouve un peu avant le ravito « de luxe » du Mont Pellat. Veuillez vous asseoir. Vous appréciez la vue panoramique? Un petit pilon de poulet cuit au barbecue? Des frites? Un petit coup de brumisateur sur le visage histoire d'enlever une couche de sel et tout ce qui a pu coller en chemin? Oui, oui, oui, oui et oui! Quel bien énorme ça fait tout ça! On est au 58 ième km ne reste que de la descente ou presque. Le poulet de Charles dansera la Macarena dans son estomac mais moi il m'a donné des ailes.

Après la petite montée dans les sous bois qui nous emmène près du Col du Marocaz, c'est le début de la fin, 10 km, l'odeur de l'écurie se fait sentir. A mon tour de sortir les chevaux, j'ai hâte d'en finir de ce Grand Raid et je laisse Charles derrière. Julien est avec son fils à Monlambert, pas le temps de discuté on se voit à l'arrivée. Enfin Cruet en vue, l'arche et le Sam qui a la banane. Il fera bon premier sur le podium BGSA que voici :

Samuel 11:17:32 – 9 ième au scratch

Maurice 12:47:13 – 29 ième

Charles 12:57:12 – 34 ième

Oliv 14:20:06 – 65 ième

Lionel V. - Abandon

Une très belle course avec de supers points de vue sur le massif des Bauges et les environs. Organisation au top, merci à tous les bénévoles... Un coup de cœur aux gens du Mont Pellat. Merci à nos supporteurs!! C'est toujours bien de vous voir sur le terrain. On a bien suer mais ça valait le coup!

Les résultats