Mezzalama Mama Mia!

Date de publication : Apr 29, 2019 7:43:1 PM

Alors que le club s’affaire pour le DHB, les mauvais élèves ont décidé de traverser la frontière pour la dernière course de skialp de la saison. Je dis bien de la saison. J’ai moi-même fait la confusion à la veille de l’événement en pensant que ce serait la dernière course tout court ! Tant la Mezza est effrayante par sa réputation, par l’engagement du parcours, par l’altitude du tracé, par le froid et le vent qui l’animent… Mais voilà, la Mezza ça se court à trois, l’idée de céder à cette peur, de ne pas aller s’y frotter alors qu’on a tapé dans la main des copains n’est même pas envisageable ! C’est ainsi qu’on se retrouve à 5h15 sur la ligne de départ, après une courte nuit et un échauffement plus que succinct… Compte à rebours, 5… 4… 3… 2… 1… La meute s’élance dans les rues de Breuil Cervina, accompagnée par les éclats lumineux et sonores des feux d’artifices.

Départ deuxième sas pour Tom, Yan et moi. On remonte petit à petit pour se placer. Le wagon de devant s’en va bien vite. Il faux savoir être sage, la Mezza, c’est une longue journée… D’autant plus qu’on est en Italie. Pas de

maternage, chacun gère son truc ! Personne n’est là pour te dire de mettre ta veste, mais une analyse rapide de la situation suffit : des rafales à 70km/h, -15°C, 20m de visu, la neige qui fouette le visage. On va prendre deux minutes pour se couvrir 😉. La première bosse défile, et malgré la météo peu clémente et l‘altitude, le public est bien là ! Ah ces Italiens…

On atteint 3800m. La course ne montera pas plus haut aujourd’hui. Exit le Castor et le Naso de Lyskam prévus initialement, qui nous auraient fait passer au dessus des 4000m. En guise de consolation, l’orga nous aura rallongé le parcours de près de 800m de déniv, et nous aura sorti le grand jeu avec une arrête tout simplement magique. C’est ça La Grande Course. Quand tu penses que les condis mettent en péril l’événement, tu te retrouves avec un tracé encore plus physique et plus technique. « Never give-up son » serait donc aussi la devise des organisateurs ?...

C’est après un peu plus de six heures de courses que notre équipe franchit la ligne. 6h à lutter contre les éléments, à veiller sur tes coéquipiers autant qu’ils veillent sur toi, à s’entraider et à s’encourager. La notion d’équipe aura pris tout son sens. Chacun ses moments de grâce et de méforme, mais une seule et même volonté de tout donner...

Au terme de la course, on laisse filer la 12ème place au sprint face aux Andorrans (eh m….e !), mais la ligne passée, quel soulagement ! On en est venu à bout ! La Mezza ne nous a pas croqué ! Les oreilles sont certes brûlées par le froid, mais encore bien accrochées ! (:p)

En somme… Comme Jé l’a fait pour moi deux jours avant, je peux vous dire « allez-y, ça va être dur, ça va être

long, mais franchement, ça vaut le coup ! ».

Ps : la longueur de l’article est proportionnelle au temps de course, j’espère que vous ne vous êtes pas endormis ;)