Altispeed (13/07/2014)

Date de publication : Jul 15, 2014 5:17:26 PM

Six heures du matin, j'embarque dans la bagnole à Tignes. Le ciel est complètement bouché, brouillard complet, et mon tableau de bord indique six degrés; j'ai une pensée pour Manu, Sam et Jérôme qui eux ont commencés l'ITT à quatre heures. Je me rend à Val d'Isère pour prendre le petit déjeuner et préparer tout le matériel pour la course.

Après un petit réchauffement, le ciel semble vouloir se dégager, on ne voit pas le soleil mais au moins on peut le deviner. Je me décide pour le short et une seule couche à manche longue pour le haut du corps.

On est tout près de 400 coureurs à prendre place au départ. Le signal est donné et c'est parti pour 32 km et 2500 m de dénivelé. Le parcours commence tout doucement dans la vallée mais rapidement on se trouve au pied de la pente pour commencer la longue ascension.

Après environs 4 ou 5 kilomètres je ressens une douleur dans mon genou gauche qui m'inquiète un peu, j'essais de garder le rythme. Heureusement, les muscles se réchauffent et la douleur passe assez rapidement.

Les sentiers ne sont pas très larges et c'est pas toujours évident de doubler mais j'arrive à passer plusieurs personnes avant le col des Fours à près de 3000 m d'altitude où se trouve le premier ravitaillement. On a les deux pieds dans la neige, elle est molle et on s'enfonce bien de 30 cm, parfois plus. On entame une descente jusqu'à la route qui nous mènera au col de l'Iseran, je fonce sur la pente enneigé, peu de chance de se faire mal dans la neige.

Arrivé sur la route les supporters sont là, Guylaine, les Vioud, ça fait du bien de les voir. Les sensations sont excellentes. Au col de l'Iseran, deuxième ravito, c'est Isa, la Baronne elle même, qui est là. On discute un brin le temps de m'enfiler quelques bouts de banane dans le corps et hop c'est parti pour l'Aiguille Pers.

Tout de même dans cette partie du parcours on sent l'altitude faire son effet, on dépasse les 3000 m et les coureurs ralentissent la cadence. C'est un peu chaotique à ce moment parce que ceux qui descendent emprunte le même chemin que nous à la montée, le tracée n'est pas trop défini, ça court dans tout les sens. On ne se rendra pas tout en haut de l'aiguille mais à une centaine de mètres plus bas et c'est parti pour la descente retour au col de l'Iseran.

Arrêt rapide, bananes, un petit remplissage d'eau et c'est reparti. Les sensations sont excellentes, je sais qu'il ne reste que pratiquement de la descente et qu'on est a plus de la moitié du parcours. Un grand moment d'euphorie, j'en ai presque les larmes aux yeux. Ça ne dure pas trop longtemps parce qu'on entame la dernière montée vers le tunnel. C'est raide, la terre est bien trempée, les cailloux friables nous bougent sous les pieds et on remonte une fois de plus à près de 3000 m.

De l'autre côté du tunnel c'est une descente raide dans la neige sur plusieurs centaine de mètres suivi de petites collines verte qui ondulent et enfin on peut apercevoir en bas, au loin, Val d'Isère. La douleur au genou gauche revient s'installer tout doucement et m'accompagnera jusqu'à la fin du parcours ce qui me fait ralentir un peu et me servir de plus en plus de mes bâtons pour cette dernière partie.

Je franchis la ligne d'arrivée après 5:07 de course, pour une 119ième position sur 397, 17ième sur 78 chez les vétérans 1. Une super course, un parcours incroyable, de bonnes sensations.

La journée s'est terminée avec les copains du BGSA et leurs familles pour la bouffe d'après course, génial!

Maurice