TMB à bicyclette - 04/07/20
Date de publication : Jul 06, 2020 2:13:49 PM
En attendant d'autres billets dont celui du Ventoux, du Mont Blanc, du tour des Glaciers de la Vanoise ou encore d'une verticale en Belledonne et sur le conseil de Sam, je vous livre ma version. Sam a été plus rapide que moi !Nous apprenons que la course du Tour du Mont-blanc n’aura pas lieu grâce à notre cycliste émérite du club, Seb M. Alors presque sur un cap ou pas cap, Sam & moi nous laissons tenter par un OFF en autonomie. Nous profitons des sorties club pour nous faire les cannes et nous nous fixons sur le créneau du 4/5 juillet pour tenter le challenge.
Après une courte mais douce nuit dans le camion au plan d’eau de Marcot, nous nous élançons samedi peu après 4h00 pour les 330 kms et 8000+ du tour du Mont-Blanc…. Après un 1er arrêt pour faire le plein des bidons à …. Beaufort, nous débutons le Cormet de Roselend. Nous quittons les lueurs de la ville pour entrer dans le vif du sujet. Tous les kilomètres, la borne cycliste vient nous annoncer les 8%, nous sommes frais et la route est à nous. Toute la montée se fait de front en discutant, seules 2 voitures de viendront nous doubler. Au sommet du Cormet, quelques phots pour immortaliser le moment, on s’habille chaudement car il fait 4° !!! La descente est un vrai régal car le revêtement est nickel et surtout la route est à nous ou presque. Bourg est encore endormie quand nous la traversons. A Séez, Sam m’offre une viennoiserie pour le petit déj, un délice.
La suite des réjouissances est le col du Petit St Bernard, la pente est régulière et nous en oublions presque de s’alimenter… Aucune attaque de Sam depuis le début, quel plaisir de ne pas subir ses coups de butoirs répétés comme le wd dernier dans le Grand Cucheron.
Nous avons rien à déclarer alors nous passons la frontière sans encombre. On s’habille et on file dans la superbe vallée menant à la Thuile. Le col de San Carlo offrant une belle variante ne nous aura pas dans son piège. Sur cette section et ce jusqu’à Aosta, un rétroviseur eu été fort appréciable pour contempler la vue sur le versant italien du Monte Bianco.
Aoste, le nom me faisait rêver… mais le peu que nous en avons vu, ça semble assez industriel alors comme nous ne sommes pas là pour en voir plus, on enquille sur le col du Grand St Bernard – quel chantier. Je ne parle pas là du gigantesque ouvrage d’art qui permet de traverser la montagne entre l’Italie et la Suisse mais de cette montée de 35 kms pour 1900+. Nous ne retenons que les 10 derniers kilomètres de ce col ou les voitures quittent enfin la route alpestre de l’hospice pour emprunter cette route / tunnel. Le final se fait en immersion avec la nature, les paysages occupent bien cette montée et c’est pour notre plus grand plaisir.
Après avoir croisé Laurent G-P dans l’ascension, qui comme nous fait le tour mais en sens inverse, au col nous rencontrons deux autres protagonistes venus de l’Yonne.
La descente vers Orcière se fait piano bien que la route soit belle… je me retourne régulièrement pour voir si Sam suis… en bas de la descente, il m’annonce avoir été appelé par Morphée et qu’il a lutté tout son possible pour ne pas s’endormir sur le vélo !!!
La montée de Champex est faite avec l’idée qu’une petite pause repas nous fera le plus grand bien. Nous découvrons le sandwich made in Suisse > jambon – fromage – moutarde. Tu ajoutes à cela un coca et une tarte et on est refait jusqu’au point de départ ou pas.
Pour rejoindre Martigny, on se laisse glisser et on en profite pour digérer car la Forclaz nous attend avec tous ces défauts (chaleur – circulation – pourcentage). Très vite je suis surpris par 2 motos coup sur coup ce qui me fait accélérer pour sortir au plus vite de cette souricière… mais comme il est hors de question de filer à l’anglaise, je freine mes ardeurs et continue avec Sam qui est passé en mode ‘’gestion’’, son coup de pédale est régulier mais le masque se lit sur son visage. Au col, nous pouvons relâcher la pression et nous délecter de la belle descente sur le poste frontière. Ces baraquements marquent vraiment une autre époque !!!
Le col des Montets n’est pas une sinécure mais nous savons tous deux que le plus dur est passé. On roule de concert et ça c’est top. La vallée de Cham’ est à nous et nos pensées vont forcément vers les copains qui tentaient le sommet à la journée en partant de la vallée. D’ailleurs ce fut une réussite pour eux.
La bosse de Vaudagne n’était pas dans mon road-book mais Sam qui avait une fois plus tout préparer de main de mettre m’avait averti. C’est pas long à monter mais surtout c’est le pied à descendre… on gagne des kilomètres gratuitement comme on aime à se dire.
Dans l’autre paroisse du Mont-Blanc, St Gervais, on attaque la montée de Megève et Sam qui vient de prendre son gel miracle (le même que le wd dernier sur le Cucheron – attention les gars sur l’EB !!!) retrouve tout son allant. Ça monte certes moins vite que si nous n’avions que ça à monter mais ça roule bien, je me régale d’être dans sa roue. Le bémol c’est que l’eau est ici en Haute Savoie, elle est mise en bouteille alors difficile de faire le plein des bidons. Nous ferons un dernier pit-stop dans une cour d’habitation.
Les Saisies sont à moins de 15 kms de ce croisement, ça sent l’écurie. Nous avons retrouvé la tranquillité du début de parcours et nous pouvons de nouveau rouler de front et partager pleinement ce moment. Nous montons moins vite que le soleil se couche mais la nature nous offre un dernier moment de plaisir avec un jeu de lumière fort agréable.
Le panneau du col des Saisies est là, les 8000+ sont faits et bien faits. Nous sommes heureux et apaisés – pas d’effusion de joie. C’est simple mais authentique !!!
Après avoir mis tous les vêtements que nous portons depuis ce matin dans la sacoche, nous filons sur Beaufort non sans avoir revu les 2 bourguignons dans le 1er kilomètre de la descente et Laurent quelques kilos plus loin. Il a eu les yeux plus gros que le ventre et le San Carlo lui reste un peu en travers des jambes… (respect Mec !!!)
La route entre la fin de la descente et le camion est juste trop courte à mon goût, j’aurais aimé prolonger le plaisir de rouler avec Sam, mon ami, mon binôme encore un peu... juste par gourmandise.
Bref j’ai passé & partagé 18h de plaisir.