Veče

Veče

Kao zlatne toke krvlju pokapane,

dole pada sunce za goru, za grane.

I sve nemo ćuti, ne miče se ništa,

ta najbolji vitez pade sa bojišta!

U srcu se život zastrašenom taji

samo vetar huji… To su uzdisaji…

A slavuji tiho uz pesmicu žale

ne bi li im hladne stene zaplakale. 

Nemo potok beži – ko zna kuda teži?

Možda grobu svome – moru ‘lađanome!

Sve u mrtvom sanu mrka ponoć nađe,

sve je izumrlo – sad mesec izađe!…

Smrtno bleda lica gore nebu leti…

Poginuli vitez… eno se posveti!…

Le Soir

Comme des cottes dorées imbibées d’un sang pur,

le soleil se couche derrière collines et ramures.

Tout garde le silence, rien ne bouge nulle part,

las, le meilleur des preux gît près de l’étendard. 

La vie se replie donc dans ce cœur qui frémit –

seul un vent souffle… de soupirs, il s’agit…

Et les doux rossignols chantent une plainte,

Ils arrachent en vain aux pierres une complainte.

Le ruisseau fuit, muet – qui sait vers quoi il tend ?

Peut-être vers la tombe – vers le froid océan ?

La nuit noire couvre tout d’un sépulcral sommeil. 

A présent tout est mort – soudain la lune s’éveille !...

Le pâle et mort visage s’élance vers l’empyrée…

Ce chevalier défunt, le voilà sanctifié !...

(Traduit par Boris Lazić)