Kob

Kob

Srce sa svojim zlatnim ključima

Bije u brave tamne kapije,

Gde čami zla i nedokučima

Istina moja koja vapije.

A laž sa usta koja poljubim

(Otrov u zlatnoj čaši pričesti

Ubica sa mačem svojim stogubim)

Mrači sve pute moje ničesti.

Sjaji dan međ crnim borima;

Mrkne noć izmedj belih krinova;

Božji lik trepti na svim morima;

Svaki čas svemir niče iznova.

A veru moju crkva ubila,

A moju sumnju strah zaledio;

Usta me laži samo ljubila

Izdajnik samo za mnom sledio.

Moj se duh božjeg vina napije,

Srce se svetoj reči otvori,

A bdim pred strašnom bravom kapije

Kao pred gradom gde su zlotvori.

Fatum

Cogne le cœur aux superbes clefs d'or

Contre la porte sombre verrouillée,

Où se tapit, et appelle, et implore

Ma vérité obscure et dévoyée.

Et la traîtrise aux lèvres que j'embrasse,

(Poison dans la coupe du sacrement,

Vil assassin au glaive qui menace),

Obscurcit les chemins de mon néant.

Brille le jour au milieu des pins noirs,

Tombe la nuit au travers des lys blancs,

Sur toutes mers Dieu flamboie dans sa gloire,

L'univers se recrée à chaque instant.

Morte est ma foi sous les coups de l'église,

Glacé mon doute en la peur du trépas,

Je n'ai reçu que baisers de traîtrise,

Le traître seul a marché sur mes pas.

Du vin de Dieu que mon esprit s'abreuve,

Que mon cœur s'ouvre aux paroles sacrées,

Devant la porte aux lourds verrous je veille

Pour contenir les forbans retranchés.

(Traductions en vers : Jean-Marc Bordier)