Mir

QUIÉTUDE 

Par la nuit noire minuit regarde

telle une ombre obscure –

spectre à l’allure blafarde,

au regard las, dur.

Jaune est son front, il est mort,

froid comme de la glace,

ses fines lèvres arborent

une inquiète trace.

Sa chevelure défaite

couvre d’un aveugle l’œil –

si bilieux, si triste

qu’il semble en deuil.

Son souffle est aberrance,

flanche sa marche inquiète,

mais il poursuit l’errance,

par la nuit noire et quiète. […]

(Traduit par Boris Lazić)