Nikad nije vito tvoje telo

Nikad nije vito tvoje telo

Nikad nije vito tvoje telo

Ruka moja mlada obavila,

Ni s' u tvoju usnicu upila

Moja usna ikad, čedo belo!

Ti'o veče ko da te donelo

Sred anđela sa božija krila,

U ma' s' divno meni pojavila,

U ma' divnu veče te odnelo,

Sam ostado' sa suznijem okom,

Sam tu samcit na svetu širokom,

Sam sa noći tavnom, al' bez sanka.

0, zoro moja, zoro bez osvanka,

Sunce milo, al' bez bela danka,

Na te mislim, dušo, bez prestanka...

A l'Inconnu

Jamais ton corps fragile,

Par mon bras ne fut enlacé,

Jamais mes lèvres n’ont touché

Tes lèvres, ô pale enfant !

Un doux soir t’avait apportée

Comme un ange venu de Dieu :

Divine, un jour tu m’apparus

Divine, le soir t’emporta !

Je reste seul, les yeux en pleurs,

Tout seul dans le monde infini,

Seul dans la nuit sombre, sans sommeil.

Aurore, ô mon aurore sans aube,

O mon doux soleil loin du jour splendide,

Je pense à toi, ô mon âme, à jamais.

1844 

(Traduit par Miodrag Ibrovac)

Jamais Autour

Jamais autour de ton corps frêle

ne fut enlacée ma jeune main,

ni ma bouche ne se posa enfin

sur ta bouche, enfant si belle !

Comme si un soir sur leur aile

t’eût amenée avec les anges maints,

tu m’apparus, si belle, soudain,

soudain le soir t’avait ravie telle !

Seul je restai yeux baignés de larmes,

très seul au monde plein d’alarmes,

seul avec l’obscure nuit, sans sommeil.

O mon aube, aube sans allégresse,

sans le jour clair, ô mon cher soleil,

je pense à toi l’aimée, sans cesse.

(Traduit par Kolja Mićević)