Kad Mlidijah Umreti

Kad mlidijah umreti

Lisje žuti veće po drveću,

Lisje žuti dole veće pada,

Zelenoga više ja nikada

Videt' neću!

Glava klonu, lice potavnilo,

Bolovanje oko mi popilo,

Ruka lomna, telo izmoždeno,

A kleca mi slabačko koleno!

Dođe doba da idem u groba.

Zbogom žitku, moj prelepi sanče!

Zbogom zoro, zbogom, beli danče!

Zbogom, svete, nekadanji raju. —

Ja sad moram drugom ići kraju!

O, da te tako ja ne ljubljah žarko,

Još bih gledo tvoje sunce jarko, —

Slušo groma, slušao oluju,

Čudio se tvojemu slavuju,

tvojoj reci i tvojem izvoru, —

Mog života vir je na uviru!

O, pesme moje, jadna siročadi,

Deco mila mojih leta mladi'!

Htedoh dugu da sa neba svučem,

Dugom šarnom da sve vas obučem,

Da nakitim sjajnijem zvezdama,

Da obasjam sunčanim lučama ...

Duga bila, pa se izgubila,

zvezde sjale, pa su i presjale,

A sunašce ono ogrijalo

I ono je sa neba mi palo!

Sve nestade što vam dati spravlja' —

U traljama otac vas ostavlja.

Quand Je Pensais Mourir

Déjà le jaune aux frondaisons touffues,

Les feuilles s'en viennent tomber à terre :

Et plus jamais tous ces feuillages verts

Ne verrai plus !

Penche mon chef, mon visage a blêmi,

Mes yeux sont bus par cette maladie,

Sans force est mon bras, mon corps épuisé,

Mon genou défaille, en vient à céder !

L'heure du trépas a sonné pour moi.

Adieu la vie, adieu rêve splendide !

Adieu l'aurore, adieu le jour limpide !

Adieu le monde, autrefois paradis :

Désormais j'arpente un autre pays !

Oh, en t'aimant d'un amour moins ardent,

Je verrais encor ton soleil brûlant,

J'entendrais la foudre et j'ouïrais l'orage,

Ton rossignol me ravir de ramages,

J'admirerais ton fleuve, et ta fontaine,

Quand de ma vie la source sourd à peine !

O poèmes, orphelins affligés,

Enfants chéris de mes jeunes années !

J'aurais voulu déshabiller le ciel

Pour tous vous barioler de l'arc en ciel,

Et vous parer d'astres étincelants

Et de rayons de soleil flamboyants...

Mais l'arc a lui, et puis s'est évanoui,

Les astres ont brillé, puis ont pâli,

Et le soleil qui dardait ses rayons

A disparu pour moi à l'horizon !

Rien n'est resté de toutes mes largesses :

C'est en haillons que le père vous laisse.

(Traductions en vers : Jean-Marc Bordier)

A L’Heure de la Mort

Déjà les feuilles jaunissent aux arbres,

Elles jaunissent et jonchent la terre ;

Jamais plus je ne les verrai

Reverdir ! 

La tête se penche, le visage se ternit,

La fièvre a vidé mes yeux,

Le bras s’affaisse, le corps s’épuise,

Et sous moi fléchissent les genoux.

Voici l’heure du départ… 

Adieu, vie, mon beau rêve !

Adieu, aurore, adieu jour éclatant !

Adieu, monde, paradis ravi –

Un autre séjour m’attend ! 

Oh ! si je t’avais aimé avec moins d’ardeur,

J’aurais pu jouir encore de ton soleil,

Entendre tes tonnerres et tes orages,

Admirer le chant de tes rossignols,

De tes sources et de tes rivières, —

Mais le flot de ma vie est tari ! 

O mes chansons, pauvres orphelines,

Enfants chéries de mes jeunes années !

J’aurais voulu décrocher l’arc-en-ciel,

Vous revêtir de toutes ses couleurs,

J’aurais voulu vous parer de brillantes étoiles,

Vous illuminer des rayons du soleil… 

Mais, à peine paru, l’arc-en-ciel s’est évanoui,

Les étoiles brillantes se sont éteintes,

Et le soleil, sitôt levé,

A disparu du ciel !

Tout ce que je rêvais pour vous n’est plus.

Votre père vous laisse en guenilles !

1845 

(Traduit par Miodrag Ibrovac)