05 - Le saviez-vous ?
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Le saviez-vous ?
RENAULTVILLE
C'est ainsi que nomme très justement notre confrère « L'ARGUS» l'immense agglomération constituée aujourd'hui à Billancourt par les usines Renault.
« Renaultville" s'étend sur plus de 1 00 hectares; plus de 30000 ouvriers sont occupés dans les divers bâtiments. Mais voici que la ville s'agrandit encore.
En effet, elle est reliée maintenant par un large pont, par-dessus la Seine, à l'île Seguin, sur laquelle se terminent deux imposants bâtiments longs chacun de 250 mètres et large de 60 mètres.
Un des bâtiments servira de montage pour les châssis, suivant les méthodes les plus modernes; le second sera consacré à la carrosserie (une cèntraie électrique fonctionnera également bientôt dans l'île Seguin).
Un pont, analogue à celui qui relie l'île aux usines de Billancourt, la reliera au Bas-Meudon et raccordera ainsi directement l'ensemble des usines Renault à la voie ferrée qui suit la rive gauche de la Seine.
Enfin, sur les côteaux de Meudon s'édifiera une cité ouvrière moderne.
(<< OMNIA", décembre 1929)
LA FIN DU CHEVAL
-Alors! que ferez-vous du cheval, si vous ne vous en servez plus pour tirer les voiture?
-Nous le mangerons!
C'est la réponse que font les partisans de la locomotion nouvelle aux tardigrades qui ne veulent pas ouvrir les yeux à la vérité.
Nous le mangerons! Certes, il n'y a pas d'autres solutions pour utiliser convenablement les produits de la race équine que nos cyriculteurs continuent à multiplier dans leurs herbages avec juste raison. Pourquoi ne mangerait-on pas du cheval comme on mange du bœuf. Il y a cinquante ans que les esprits judicieux se sont posés la question.
La foule a répondu... Elle n'a rien répondu, si ce n'est qu'elle ne mange pas de cheval parce qu'il a été de tout temps reconnu que la viande de cheval est détestable. Or, ce sont là des examens dont nous allons apprécier bien vite toute la vanité.
... La fin du cheval considéré comme animal de trait va lui donner une importance nouvelle, et le développement des moteurs va marquer le triomphe du horsesteak, car il faut nécessairement qu'une expression nouvelle soit anglaise pour s'implanter chez nous. Et l'on ne peut vraiment pas dire: un beefsteak de cheval!
P. GIFFARD (La fin du cheval -1899)