11 - Le saviez-vous ?

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Le saviez-vous ? Le saviez-vous ? Le saviez-vous ?

LES SUCCÈS DES RENAULT

Il n'est pas de marque française qui n'ait pu offrir chaque année à sa clien­tèle la garantie d'une telle série de succès analogue, ceux que la maison Renault frères peut offrir à la sienne.

Notre marque championne a remporté en effet, depuis la date de son appari­tion en 1899, une telle série de vic­toires avec des véhicules de types et de construction analogue à ceux de ses propres engins de tourisme, que ses clients peuvent avoir confiance en l'expérience continuelle qu'elle a faite de toutes les nouveautés qu'elle leur offre chaque année.

C'est ainsi que la régularisation par la tension du ressort des soupapes n'a été livrée au public qu'après le succès qu'elle obtint dans Paris-Vienne et Paris-Madrid, et il en est ainsi de tous les points de détail qui concourent à faire de la marque Renault la marque soignée par excellence, celle que l'on imite mais que l'on n'égale pas.

e« L'Auto» du 15 décembre 1903)

LES PNEUS VONT COUTER MOINS CHER

Voilà, certes, une nouvelle qui ne serait pas pour déplaire à tous ceux, et le nombre en est déjà grand, qui font usage de pneumatiques.

Il parait qu'on a fait, au Congo, de telles plantations de caoutchouc qu'il y aura bientôt pléthore et que l'on aura pour 3,50 francs ce qui en valait 18.

Il n'est pas admissible que les fabri­cants de cet accessoire ruineux de la voiture automobile ne tiennent pas compte à leur clientèle d'une baisse de prix aussi sensible de la matière première.

Qu'on en consomme autant, même plus, mais que ça coûte moins cher.

e« La France automobile », janvier 1902)

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PERSPECTIVES

Faire 120 kilomètres à l'heure ne signifie rien et ne conduit à rien de pratique. Une voiture de ce genre sera toujours un monstre très coûteux, un instrument de précision qui se détra­que pour rien et qu'un milliardaire seul se paiera par fantaisie.

Ce qui fera le succès des automobiles, c'est une voiture solide, économique, capable de donner une vitesse moyenne de 50 kilomètres à l'heure pendant trois journées sans avarie. Voilà l'idéal, que nous devons rechercher.

(Déclaration d'un membre de l'Auto­

mobile-Club bordelais au journal

1"Éclair. du 26 mai 1903).

PAYSANS AUTOPHOBES

Dimanche dernier, deux chauffeurs de Lyon, M. X..., banquier, et M. Z..., artiste parisien en représentation à Lyon, étaient partis en tris à pétrole pour une petite ballade à Villefranche.

Ils revenaient sur la route lorsqu'arrivés près d'Anse, Z ... qui marchait derrière X..., par suite d'un signal mal compris par celui-ci, s'arrêta. Z... vint donner de la roue directrice de sa machine dans l'arrière du tri de X... et Z... ramassa une formidable pelle.

Des paysans se trouvaient sur le lieu de l'accident et, loin de porter secours au chauffeur, l'un d'eux s'écria: « C'est bien fait, pourquoi alliez-vous si vite? ».

Z... qui, heureusement, n'avait pas eu beaucoup de mal, ne fait qu'un bond et applique sur le nez du paysan éber­lué un coup de poing magistral. Cinq autres paysans qui se trouvaient là voulurent prendre la défense de leur ami. Une mêlée générale s'ensuivit.

Deux gendarmes passaient à ce moment à cheval, sur la route. Ils se contentèrent de regarder la scène en souriant du haut de leur noble bête.

Force est cependant restée aux auto­mobilistes qu'ils renfourchèrent leur machine avec la satisfaction du devoir accompli.

Le paysan provocateur est maintenant persuadé de la véracité de ce pro­verbe : la parole est d'argent, mais le silence est d'or.

(<< Le Vélo., jeudi 2 février 1899)

DÉJA

Sans les automobiles, l'État parvien­drait-il à équilibrer son budget? il est permis d'en douter.

Faisons le compte, en effet, cie ce que l'automobile lui rapporte. Et, pour cela, prenons les chiffres les plus faibles possibles. Comptons comme base de notre calcul, 5000 voitures en circula­tion en France, 5000 voitures à 2 pla­ces et avec un moteur de 4 chevaux. On reconnaîtra que nous restons bien au-dessous de la réalité.

En moyenne, chaque voiture rapporte à l'État, en tant que contribuable, 80 francs plus 20 francs pour ses 4 chevaux soit 100 francs qui, multipliés par 5 000, nous donnent 500 000 francs.

Maintenant, supposons que chacune de ces voitures roule une heure par jour et consomme 3 litres d'essence, cela fait 15000 litres d'essence sur lesquels l'État gagne 0,30 c'est-à-dire 4500 francs par jour, 1 642500 par an.

Nous arrivons donc, avec l'impôt, à un total de 2 142500 francs que l'auto­mobilisme apporte dans les caisses de l'État. Cela ne donne-t-il pas à penser que cette industrie, qui occupe plus de 10000 ouvriers déjà, a droit à un peu plus d'égards?

(<< La France automobile· du 19 janvier 1901)

LA PREMIÈRE VOITURE A ALCOOL

Hier mercredi 11 janvier 1899, retenez cette date, Messieurs les Chauffeurs! Paris a vu circuler dans ses rues la première voiture actionnée par un moteur à alcool.

C'est M. Henriod qui aura eu l'honneur de cette innovation, et aussi son col­laborateur, M. Rouquet. Ce dernier est venu me chercher hier matin au « Vélo» avec une voiture qui marche à l'alcool comme elle marche au pétrole et c'est là son originalité, son actua­lité même.

Ce qui fait que M. Henriod peut, dès à présent, circuler à l'alcool avec ses moteurs à pétrole sans leur faire subir de modifications, c'est qu'il n'a pas de carburateur et que le liquide dont il se sert, quelle que soit sa nature : pétrole lourd, essence ou alcool, est employé en pulvérisation et non en évaporation. Au lieu du petit parfum d'essence, ça sentait l'esprit de bois ou alcool à brûler du commun que l'on peut trouver à Paris au prix de 1 franc le litre!

(Pierre Giffard -« Le Vélo. du 12 janvier 1899)