08 - On nous écrit

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On nous écrit...

Gaston FAULE. -... Je profite de l'occasion pour vous signaler qu'ayant fait partie des usines de 1929 à 1942, j'ai participé à la mission dite «liai­son commerciale transsaharienne" en 1932, le chef de mission étant M. Fou­chet. Je dispose d'un exemplaire de l'album «Renault 1898-1965" ; au bas de la page 103, photo de droite, je suis celui qui tient le poteau surmonté du losange Renault que nous venions de confectionner avec les moyens du bord et de planter. La rubrique 116 de l'album précise le 5 mai 1932.

A propos de cette rubrique, anec­dote amusante: lorsque nous avons préparé les camions qui devaient par­ticiper à la mission (un UDD 6 et un UDD 4), le peintre chargé de l'inscrip­tion «liaison commerciale transsaha­rienne» sur les flancs des camions a oublié un S à transsaharienne, si bien que quelqu'un s'en étant aperçu, le deuxième S fut ajouté en le superpo­sant à l'autre avec un léger décalage. L'amusant pour moi c'est que je re­trouve la même erreur dans la rubri­que 116 de l'album.

Jean BERNARD. -Puisque vous préparez une étude sur le premier grand prix de l'A.C.F., savez-vous que Szisz vivait encore à Budapest après la guerre. Ayant su, par notre ancien agent Reiman qu'il était dans une situation difficile, la Régie a pu lui faire passer quelques subsides et a reçu une lettre où il évoque avec beaucoup d'émotion ses souvenirs de l'époque.

Gaston BRETEAU (ancien carros­sier, âgé de 90 ans). -En 1905, un de mes amis, M. Bignon, m'invita à aller à Levallois chez Corre, enlever un châssis qu'il voulait faire carrosser en tonneau. Nous étions en train de prendre des mesures lorsque surgit un commissaire de police ceint de son écharpe tricolore. Il nous dit qu'II était désigné par le Tribunal pour saisir un châssis qui comportait une copie d'un brevet pris par Louis Renault sur la prise directe. Après avoir jeté un regard sur les châssis qui étaient dans l'atelier, il choisit le nôtre. Nous fûmes ainsi témoins d'un des épisodes du procès qui opposait alors Louis Re­nault à tous les constructeurs d'auto­mobiles.

Camille DESCHAMPS. -En 1926, j'ai accompagné la mission automo­bile de Beyrouth à Téhéran, organisée par la Société anonyme des usines Renault. Cette mission, composée de véhicules Renault à 6 roues, était dirigée par A. LE BLANC.

Emile HENRY. -Je suis né à Bou­logne le 14 novembre 1885, au coin de la rue d'Aguesseau, dans la maison de l'épicier, au 3e étage. J'ai fréquenté l'école de la rue Fessart où j'obtins le certificat d'études.

Un jour, mon père et ma mère dis­cutèrent pour savoir ce que je devrais faire. J'aurais aimé travailler avec mon père, mais il n'était pas de cet avis. Il connaissait un chef mécanicien qui travaillait chez les Renault, fabricants de boutons pour l'armée, rue Laborde, en face de la caserne de la Pépinière. C'est ainsi que j'obtins un mot de recommandation pour me faire embau­cher chez les frères Renault à Billan­court.

Après être allé chez le docteur Bezançon pour faire signer le livret d'apprentissage, j'arrivai à 10 heures à l'atelier. Marcel Renault me reçut et, regardant son frère Louis, lui dit « Il n'est pas très costaud". Il me deman­da mon âge; je répondis fièrement « 13 ans" ! Alors il me dit «Tu revien­dras demain à 7 heures avec des effets de travaii".

Le lendemain matin je me présen­

. {-ais tel quel, sans effet de travail, ma mère ne m'en ayant pas donné, et je commençais à travailler. Avec un pin­ceau trempé dans le pétrole je net­toyais un carter avec les engrenages.

Quand je suis rentré à la maison pour déjeuner ma mère me dit que j'étais sale et que je sentais le pétrole et elle reprocha à mon père d'avoir de « drôles d'idées" ; si bien que le len­demain matin je ne retournais pas à J'atelier des frères Renault. C'est ainsi que je fus, pour une journée, un des premiers apprentis de Louis Renault.

Pierre SERIAU. -Puisqu'il faut apporter de l'eau au moulin, ma con­tribution sera minime; dans ma retraite à St-Amand, j'ai de bons amis à qui j'ai fait lire le bulletin de la section d'histoire. En retour, ces amis, dont le père était imprimeur à Oran, m'ont confié quelques specimens d'une re­vue littéraire imprimée à Oran entre 1930 et 1932.

En consultant cette revue j'ai trouvé une série de dessins publicitaires concernant les modèles des usines Renault et, avec leur accord, je me suis permis de photographier ces des­sins en pensant que cela pouvait ser­vir à votre documentation. Je joins donc à ma lettre quelques diapositives concernant cette publicité qui, je crois, sont dans les premières faites en Algérie.

Raoul FIGERE. -Agent Renault depuis 1923, je suis toujours en acti­vité malgré mes 78 ans. A chacune de mes visites à Paris pour le Salon j'ai vu grandir les usines Renault. J'ai vu construire les bâtiments de l'Île Seguin où furent installées les chaînes de montage des «Juva" que j'ai tou­jours visitées avec plaisir. Je me rap­pelle ces visites à Paris où pour la modique somme de 350 francs, un train spécial nous y amenait. Nous logions dans les plus grands hôtels et, après la visite de Billancourt, nous allions à Versailles.

ERRATA

Un certain nombre d'erreurs ou d'omissions nous ont été signalées par nos lecteurs; nous les indiquons ci­après:

Page 34 (note (5) de la troisième co­lonne) :

Au lieu de «Auj. avenue Edouard­Vaillant", lire «Auj. boulevard Jean­Jaurès ".

Page 44 (1 re colonne, 10' ligne, 2· mot): Lire «engrènement" au lieu de « enregistrement ".

Page 64:

M. Guillon a été désigné comme 3e pilote lors de l'essai et de l'éta­blissement du record des 24 heures dont le départ fut donné le 9 juillet 1926 à 14 heures.

Nous nous excusons vivement auprès de M. Guillon de cette omis­sion.

Page 88 (Bulletin des Usines Renault): Au lieu de «deux numéros parus", lire « quatre numéros parus" (mai et décembre 1928 -février et juillet 1929).

Page 89 (Prise directe): 4 numéros parus d'avril à juillet 1939 au lieu de 3.