Insectensteken / Piqûres d'insectes
Pourquoi certains sont-ils piqués plus que d'autres ?
Contrairement à une idée reçue, les moustiques ne sont pas sensibles à la quantité de sucre dans le sang. Les « peaux sucrées » peuvent donc se rassurer ! En réalité, il existe deux raisons principales qui expliquent ce phénomène.
Comme nous l’avons vu, les démangeaisons sont dues à une réaction allergique à la salive du moustique. Certains organismes, pour des raisons que l’on ignore, ne la considèrent pas comme nocive et la réaction allergique passe pratiquement inaperçue. Ils auront alors l’impression d’être moins piqué que les autres !
Des odeurs corporelles favorites
Mais des recherches récentes montrent qu’il ne s’agit probablement pas de l’unique raison. Les moustiques sont attirés par les odeurs corporelles des organismes. Celles-ci sont liées aux phéromones que nous dégageons, et dont certaines sont plus attractives que d’autres. Cela peut être lié à la nourriture, la quantité de sueur, l’utilisation d’un parfum mais aussi de la composition bactérienne de notre peau.
C’est ce dernier point qui a retenu l’attention des chercheurs de l’université de Wageningen (Pays-Bas). Ils ont étudié 48 hommes pour tenter de savoir quelles odeurs et quelles populations bactériennes étaient préférées par les moustiques. Neuf d’entre eux ont été particulièrement piqués, alors que sept ont réussi à passer entre les mailles du filet. Chez les personnes les plus piquées, on retrouve souvent la même caractéristique : une grande quantité de bactéries. On retrouve chez eux des bactéries très attractives et émettrices de composés volatils puissants : Leptotrichia sp., Delfia sp. et Actinobacteria Gp3 sp. En revanche, les porteurs de Variovorax sp. et Pseudomonas sp. sont très peu piqués…
Ajoutons également, que les femmes enceintes sont généralement piqués davantage en raison des hormones abondamment secrétées.
Les répulsifs
Il existe des produits qu’on applique sur la peau et qui empêchent le moustique de s’approcher et de piquer : ce sont des répulsifs. Quatre molécules ont été unanimement reconnues par les autorités de santé pour leur pouvoir anti-moustique : le DEET (le plus connu), le KBR (ou picaridine), l’IR 35/35 (recommandé pour les femmes enceintes) et le citrodiol.
Ces agents bloquent les récepteurs olfactifs des moustiques. Comme ils sont puissants, il vaut mieux les réserver à certaines circonstances précises, c'est-à-dire là où il y a vraiment beaucoup de moustiques et là où il y a des risques de transmissions de maladies. Pour les autres circonstances, il suffit généralement de suivre un certain nombre de conseils pratiques.
7 conseils anti-moustiques
- Puisque les moustiques sont attirés par les odeurs corporelles (sébum, sueur), il convient d’adopter une bonne hygiène corporelle. Certains parfums peuvent attirer les femelles, d’autres les repousser, il n’y a donc pas de règle précise concernant les fragrances.
- La manière dont on s’habille peut aussi faire la différence. Plus les vêtements sont longs et amples, moins la peau est exposée. On peut également envisager de porter des chaussettes. Mais ce conseil est souvent difficile à suivre à cause de la chaleur qui règne l’été. Souvenez-vous simplement qu’il faut privilégier les vêtements clairs, car les moustiques sont attirés par les couleurs foncés qui émettent plus de chaleur !
- Les moustiques sont nombreux à proximité des endroits où ils peuvent pondre. Par conséquent, il faut chercher à éliminer l’eau stagnante (seaux, poubelles, pneus, récipients…), couvrir les réservoirs d'eau, évacuer l'eau des bâches…
- Les piqûres sont moins nombreuses lors des journées très venteuses, car les moustiques ne peuvent pas lutter contre les flux d’air. Placer un ventilateur à petite vitesse sur le balcon ou dans la chambre, les empêchera d’entrer ou de se déplacer convenablement.
- Les moustiques sont les plus actifs en fin de journée. Evitez de vous trouver à l’extérieur sans protection lors de cette période.
- Pour être sûr de dormir sans être réveillé par des bourdonnements de moustiques, une moustiquaire s’impose. Si elle est imprégnée d’insecticide, elle constitue une prévention de choix.
- Pour les vêtements, on peut utiliser des répulsifs à base de perméthrine. Ils résistent à plusieurs lavages du linge et se montrent très efficaces. Il faut toutefois avoir bien à l’esprit que la perméthrine est toxique pour le chat, et un certain nombre de batraciens.
Et la citronnelle, ça marche ?
Si l’insecte évite en général cette plante, cela ne suffit pas à l’arrêter en cas de besoin de sang. Si on aime l’odeur de la citronnelle, on peut utiliser des bougies ou des essences, mais il faut savoir que l’impact est très faible.
En ce qui concerne les aérosols et diffuseurs d’insecticide, ils ne présentent un intérêt que lorsque la pièce est fermée. Ils peuvent présenter un risque pour la santé de l’homme (les enfants notamment) et contribuent à la résistance des moustiques aux insecticides : il faut donc les utiliser avec beaucoup de modération.
Comment soulager une piqûre ?
Le mal est fait : un petit bouton rouge est apparu et les démangeaisons redoublent d’intensité. Voici 6 conseils pour les soulager…
Laver la région touchée à l'eau et au savon. Le savon de Marseille a un effet calmant (frotter à l'endroit de la piqûre).
L’utilisation du bicarbonate de soude (appelé aussi « petite vache ») est une possibilité intéressante. Mélanger du bicarbonate (3/4) avec de l’eau (1/4) et imbiber un tissu de cette solution. Appliquer alors le tissu sur la piqûre de moustique.
Les feuilles de plantes médicinales ou aromatiques soulagent lorsqu’on les frotte sur la zone piquée. Prendre une ou deux feuilles de plantain (mauvaise herbe courante), la malaxer entre les doigts (pour obtenir des sucs) et frotter généreusement sur la piqûre. A utiliser aussi : feuilles de pissenlit, feuilles de menthe, rondelle d’oignon.
Pour parasiter les démangeaisons, rien de tel que la chaleur ! Appliquer une source de chaleur au proche voisinage de l’endroit de la piqûre (tissu imbibé d’eau brûlante, lampe, tasse de café) pendant une quinzaine de secondes. A l’inverse, un glaçon peut s’avérer tout aussi efficace.
L’utilisation d’antihistaminiques est très efficace. Sous forme de crème, ils agissent en bloquants les effets de l’histamine et soulagent les démangeaisons les plus vives. Les effets des antihistaminiques (Benadryl, Réactine) commencent à se faire ressentir dans l’heure qui suit leur emploi.
Les corticostéroïdes sont en général d’un grand confort et très efficaces contre les piqûres. Elles diminuent les conséquences de la réaction inflammatoire, c'est-à-dire à la fois les démangeaisons et le gonflement de l’œdème. L’application matin et soir permet de résorber la piqûre en deux ou trois jours. Seul hic : une ordonnance est parfois requise pour se procurer ces crèmes.