Drogen van kruiden
http://www.agrireseau.qc.ca/agriculturebiologique/documents/Le%20s%C3%A9chage%20des%20plantes%20m%C3%A9dicinales%20%C3%A0%20la%20ferme-document%20FPMQ.pdf
3.1.1 L’Avoine fleurie Avena sativa
La structure ajourée et la minceur des épillets permettent un séchage efficace et rapide
en moins de 48 heures. Les inflorescences destinées au séchage peuvent être passées
sur une table de tri pour que soit retirée toute matière végétale étrangère. La nécessité
de cette opération augmente considérablement les coûts de production.
Pour le séchage des sommités fleuries sur des claies dotées de mailles de 1 cm, il faut
débuter par une phase rapide de mise en température maximale de 40°C, suivie d’un
séchage à vitesse constante, qui devrait se compléter en moins de 24 heures. Suit une
phase de séchage à température décroissante ramenée graduellement à la température
ambiante, jusqu’à une teneur en eau de la plante de 10 %. Enfin, suit immédiatement le
hachage, le tamisage et la mise en contenants à l’aide d’équipements spécialisés qui
assurent la qualité requise par l’acheteur.
3.1.2 La Valériane officinale Valeriana officinalis
Afin de diminuer le temps de séchage, une étude australienne suggère deux étapes
avant de mettre les racines au séchoir. La première est de laisser égoutter les racines,
préalablement lavées, quelques jours à une température de 20°C, avec un taux
d’humidité entre 40 et 60 %. Puis, de couper les mottes de racines en petits morceaux
avant de les placer au séchoir à une température ne dépassant pas 40 °C. Ces deux
techniques ne modifient pas la concentration des racines en acide valérénique et
diminuent considérablement le temps de séchage. Durant les 48 premières heures de
séchage, la température doit monter graduellement de 20 à 40°C. Le séchage complet
prend une bonne semaine. Les racines fraîches contiennent entre 75 et 85 %°d’eau. Au
terme du séchage, l’humidité maximale sera autour de 15 %.
3.1.3 L’Achillée millefeuille Achillea millefolium
Les sommités florales de l’achillée doivent être séchées immédiatement après la récolte.
Il faut d’abord enlever les parties mortes et étaler les plantes, le plus vite possible, en
une seule couche. L’achillée ayant tendance à brunir, le séchage doit se faire à la
noirceur et à une température entre 35 et 40°C. Il faut aussi éviter le tassement, car il
provoque l’oxydation et le brunissement. Les fleurs contiennent entre 65 et 70 % d’eau. 17
Dans de bonnes conditions, le séchage devrait être complété à l’intérieur de 48 heures
et le produit final devrait contenir environ 10 % d’eau.
Il ne doit subsister aucune trace d’humidité qui provoquerait des moisissures et rendrait
la récolte impropre à la consommation. Au terme du séchage, les fleurs doivent être
encore blanches, alors que les feuilles et les tiges doivent être vertes. Le rapport de
séchage est de 2,4 à 2,6 kg de plantes fraîches pour donner 1 kg de matière sèche
contenant 5 à 8 % d’humidité.
3.1.4 Le Millepertuis commun Hypericum perforatum
Après la récolte, il faut enlever les parties mortes et rapidement étaler les plantes en une
seule couche sur des claies. Il est également important de ne pas laisser la récolte au
soleil, afin de garder le taux de principes actifs de la plante le plus élevé possible. Les
sommités florales et les feuilles du millepertuis doivent être séchées dans le noir,
immédiatement après la récolte, à une température entre 30 et 40°C. Il faut éviter le
tassement qui provoque l’oxydation et le brunissement. Les fleurs contiennent entre
65 et 75 % d’eau. Dans de bonnes conditions, le séchage devrait être complété dans
une période qui varie de 3 à 7 jours.
Au terme du séchage, il ne doit pas rester plus de 5 à 8 % d’humidité. Un taux
d’humidité trop élevé risque de provoquer des moisissures et de rendre la récolte
impropre à la consommation. Par ailleurs, à la fin du séchage, les bourgeons et les
pétales doivent être encore jaunes et les feuilles et les tiges doivent être d’un vert
tendre. Pour obtenir 1 kg de plantes sèches, il faut récolter entre 2,4 et 3,3 kg de plantes
fraîches.
3.1.5 L’Ortie dioïque Urtica dioica
D’une façon générale, il faut sécher rapidement les plantes après leur récolte afin de
préserver leurs principes actifs et leur couleur. Il faut des conditions ambiantes
adéquates, une chaleur et une circulation d’air constantes. Avant de placer les plantes
au séchoir, il faut faire le tri des parties mortes, brunies ou jaunies. La plus grande
difficulté lors du séchage de l’ortie est de conserver sa couleur qui est d’un vert foncé,
car elle a tendance à noircir. Pour l’éviter, il faut avoir des conditions idéales de
séchage, manipuler les feuilles doucement, éviter de les brasser inutilement et de trop
les tasser.
Les parties aériennes de l’ortie doivent être séchées dans le noir, à une température
variant entre 35 et 45°C. Il y a deux façons de procéder : on peut utiliser des séchoirs à
claies ou la technique de fagots suspendus. La durée du séchage est de 2 à 5 jours,
selon la performance du séchoir. Le produit final devrait contenir environ 10 % d’eau et
avoir conservé sa couleur. Le rapport de séchage est de 6,2 à 6,8 kg de sommités
fraîches pour donner 1 kg de produit sec contenant 5 à 8 % d’humidité. 18
3.1.6 La Guimauve Althaea officinalis
Le séchage des racines en vrac dans un caisson de séchage, ou dans un séchoir avec
chariots de claies peut être fait à 40°C. Selon la grosseur des morceaux, la turbulence
de l’air et l’humidité relative dans le séchoir, le temps requis est d’environ trois jours.
Le pourcentage d’humidité des racines doit passer d’environ 70 % à l’entrée à 6 % à la
sortie du séchoir. Les racines bien sèches ne doivent pas courber mais bien casser
sous la pression. Une fois cette opération complétée, il faut laisser les racines encore
trois heures au séchoir à 40°C.
3.1.7 Le Trèfle rouge Trifolium pratense
Le séchage des sommités de trèfle rouge se déroule en trois phases : la mise en
température, le séchage à vitesse constante et le séchage à vitesse décroissante.
Phase 1 : La mise en température du produit
La longueur de cette phase dépend de l’épaisseur des couches de produit mis à
sécher, de la température de l’air et du rapport entre le volume de l’air et sa surface de
contact avec la masse de matière végétale à sécher. La mise au séchoir se fait dans
l’état où le trèfle rouge a été récolté. La mise en claies ou l’étalement initial sur un
convoyeur ajouré pour le séchage doit avoir au plus 7 cm d’épaisseur, selon la
turbulence de l’air. Le séchage se conduit à une température initiale de 25°C, s’élevant
rapidement jusqu’à un maximum de 35°C. L’activité des enzymes de décomposition est
intense et il est nécessaire de procéder à une mise en température rapide. Au terme de
cette phase, le produit végétal est mort et sa teneur en eau a légèrement diminué.
Phase 2 : Le séchage à vitesse constante
L’air est maintenu à une température constante de 35°C et doit être brassé
constamment pour créer une grande turbulence au contact de toute la masse végétale.
L’air doit circuler constamment pour permettre l’évacuation de l’humidité. Cette phase
est celle où l’efficacité de séchage est la plus grande, puisque l’eau migre de l’intérieur
du produit vers l’extérieur, créant un film d’humidité en contact avec l’air en mouvement
non saturé. Cette température est maintenue jusqu’à déshydratation complète des tiges
(cassure sans avoir à cisailler le point de rupture).
Phase 3 : Séchage à vitesse décroissante
À partir de la déshydratation complète des tiges, on amorce une baisse graduelle de la
température jusqu’à 20°C en maintenant le brassage de l’air. Cette phase est critique
pour la dégradation du produit et le sur-séchage, ce qui peut occasionner des pertes par
égrenage, surtout des feuilles. Les fleurs et surtout les tiges sont des structures qui
mettent plus de temps à sécher que les feuilles du trèfle rouge. Ainsi, vers la fin du
processus, une certaine réhydratation est nécessaire en ventilant avec l’air ambiant, de
sorte que les feuilles ne s’égrènent pas trop au moment de la sortie du séchoir. 19
3.1.8 La Mélisse Melissa officinalis
Les séchoirs à claies horizontales grillagées, en nylon (mailles de 5 mm) montées sur
des chariots mobiles, conviennent pour les gros volumes de mélisse. L’épaisseur
d’empilement des plantes entières sur les claies peut être de 2 à 5 cm, une épaisseur
moindre permettant un séchage plus rapide (objectif de 48 heures). D’après K. Ebert
(1982), la surface totale des claies devrait représenter environ 1/9 de la surface à
récolter. Les conditions ambiantes et la circulation de l’air doivent être uniformes.
Le séchage en fagots suspendus convient mieux pour de petites quantités de mélisse
sèche vendue non hachée. Il nécessite plus de main-d’œuvre et moins
d’investissements que le séchage en couches. La température de séchage peut varier
entre 20 et 30°C. Il est préférable, pour le maintien de la qualité du produit, de débuter
le séchage à 20°C pour ensuite élever la température à 30°C. Le feuillage au départ est
à environ 80 % d’humidité. La durée du séchage est de 2 à 5 jours selon la performance
du séchoir. Le taux d’humidité maximal après le séchage est de 11 à 12 %.
Un séchage excessif entraîne une dégradation indésirable des feuilles. Le rendement
au séchage est de 1 pour 5 en poids. En cours de séchage, l’humidité relative de l’air
ambiant doit être maintenue basse, soit entre 25 et 30 %, en installant un
déshumidificateur ou en procédant à un changement d’air régulier. La surface requise
pour sécher 1 800 kg de mélisse verte (densité 250 à 300 kg/m3
) récoltée sur 0,25 ha en 2 à 3 jours est d’environ 200 m2 avec une épaisseur moyenne de plantes vertes de 3,5 cm.
Tableau résumé des conditions de séchage
Nom de la plante Température de séchage Temps % d’humidité final
*Avena sativa 40°C moins de 48 h 10 %
*Valeriana officinalis 40°C max. 7 jours 15 %
*Achillea millefolium 35 à 40°C 48 h 5 à 8 %
*Hypericum perforatum 30 à 40°C 3 à 7 jours 5 à 8 %
*Urtica dioica 35 à 45°C 2 à 5 jours 5 à 8 %
*Althaea officinalis 40 °C 3 jours 6 %
*Melissa officinalis 20 à 30°C 2 à 5 jours 11 à 12 %
Réduction de quelques plantes au séchage
Espèce Poids frais (kg) / Poids sec (kg) / Réduction*
Achillée millefeuille 13,06 / 4,20 / 3,10
Angélique 14,40 / 2,90 / 5,00
Bourrache 259,50 / 34,30 / 7,55
Calendula 388,00 / 38,90 / 9,90
Marrube 12,24 / 3,60 / 3,40
Molène 281,90 / 44,86 / 6,28