La foi en Dieu et en nous-mêmes nous fait gagner ; la foi dans les autres nous perd ; et cependant, on ne peut pas vivre sans foi ; mais il est nécessaire de saber ou la placer*.
Qu'est-ce que la vie sans la foi ? Ce n'est pas la vie : l'enfer dans la vie.
Pour vivre, il est nécessaire de croire sans voir.
L’idée de cause, inévitable pour l’entendement humain, est la mort du panthéisme.
L'induction des inductions : voici Dieu.
Dieu est le soleil qui illumine nos âmes : lui seul les éclaire et les enflamme efficacement.
L'existence de Dieu est le fondement du monde moral.
Tout comme l’existence de Dieu est le monde moral, l’immortalité de l’âme est comme l’atmosphère de ce monde.
Parmi les sources de la civilisation actuelle, le christianisme brille en premier.
La religion est l’âme de l’âme ; ainsi elle inclut et surpasse tous les principes internes et externes de la moralité ; mais tous ensemble ne peuvent l’inclure ou la remplacer.
Elle est l’unique puissance qui puisse élever la voix pour harmoniser l’humanité, en disant aux deux catégories qui la divisent nécessairement : Sperate miseri, cavete felices*.
Aucune synthèse sociale ne peut se substituer au dogme chrétien.
Le credo quia absurdum* de saint Augustin vient du moule de certaines petites gens que je connais moi-même, pian pianino**. Pare fatto a posta per loro.
Concernant ce à quoi je fais référence, il faut le comprendre comme suit, et c’est alors une maxime très rationnelle :
“Croire que va arriver le plus absurde de ce qui se dit, parce qu'ils font bande à part.”
Saint Augustin l’entendait différemment. Il y a des choses qui heurtent trop la connaissance limitée que l’homme a de la nature.
Comment doit s’entendre le “rationabile obsequium vestrum*” que saint Paul appelle la foi ?
[*] Rationabile obsequium vestrum : que votre soumission soit raisonnable. Romains, 12.1.Il n’y a pas de dogme religieux qui ne se fonde dans une philosophie plus ou moins profonde. Jusqu'aux cérémonies.
La liturgie catholique, surtout dans les rites de la Semaine sainte, révèle une infinité de doctrines de la plus haute antiquité.
La croix, échelle entre le ciel et la terre.
Ni le culte ni la religion ne peuvent être trop simples ou, pour mieux dire, ils doivent être bien composés et former un véritable système - du moins pour certains peuples et certains individus (très nombreux d'ailleurs), car comme la religion dirige toutes les facultés, comment doit-elle les nourrir ?
Il y a des peuples, au contraire, qui ont une tendance marquée à la simplicité ou à la simplification des dogmes et du culte, pour lesquels, pour ainsi dire, la concentration sur eux-mêmes suffit - qui passent leur vie, pour ainsi dire, dans un perpétuel examen de conscience, sans avoir besoin de stimulation extérieure (par exemple the friends*). C’est pourquoi ces questions ne peuvent jamais être résolues d’une manière absolue : l’âme humaine a des besoins identiques et divers, et des manières différentes de satisfaire les mêmes besoins moraux.
[*] En anglais dans le texte : les amis.1. Je voudrais écrire un commentaire sur le “Notre Père”.
2. Chaque mot, chaque concept, chaque sentiment, et l’ensemble, ah, divin ! Et très calculé pour les humains en tant que membres séparés et membres d’un même corps.
3. Comment des âmes éminemment enthousiastes et religieuses peuvent-elles ne pas considérer que toutes les paroles essentielles du christianisme sont matériellement prononcées par Dieu lui-même, alors que même les âmes les plus rigides et les plus incrédules se réchauffent et s’enflamment à la lumière et à la douceur de tant de soleil et de tant d'amour !
Quels préceptes, quelles leçons, quels hymnes, quelles oraisons, dans le monde, renferment ce que contient le Notre Père dans sa profonde simplicité ?
Creusez, creusez, philosophes ; mineurs, dis-je, et non mineurs*, du cœur, et chaque fois vous trouverez le filon plus riche !
Ce dont je ne me souviens pas, c'est quelque chose sur le lien entre le physique et le moral. Oui, c’est ça !
Le dogme de la résurrection de la chair, profond sous trois aspects.
1° Très calculé pour satisfaire les espérances, les aspirations de l'humanité, telle qu'elle est, c'est-à-dire aussi corporelle, et avec une similitude de jouissances durables.
2° Comme représentation des transformations dans le monde physique – métempsycose*.
3° Monde humain, politique, moral — et il inclut la résurrection de l'esprit avec celle de la terre.
Art, poetry and philosophy : the three great vices of humanity*. Je crois avoir exprimé la même idée, d'une manière identique ou analogue, dans un de mes aphorismes.
Et la Religion ?
C’est l’unité qui embrasse (et a embrassé) cette trinité.
Le XVIIIe siècle.
Qui croirait que par l’incrédulité nous sommes revenus au christianisme ?
Potens est Deus de lapidibus istis suscitare*, etc.
On pourrait dire : “Potens est Deus de fulminibus istis suscitare filios Abrahae**.”
Qui peut douter que le philanthropisme de l’époque soit l’enfant légitime du XVIIIe siècle ? Parce qu’il faut être impartial, outre que de cette manière Dieu est plus glorifié.
Comment nous sommes constitués.
Il y a en nous le germe de l'idéal – du merveilleux (ce n'est pas la même chose) – du mystère.
Quels germes devraient être développés.
Si au moyen de la philosophie seulement, on peut y aspirer. Selon les époques, il n'y a pas d'autres moyens.
Si l’arbre doit être connu par ses fruits – ceux que le christianisme a produits – et pourquoi ? Oui, il les doit en grande partie au fait d’être donné comme révélation.
Le christianisme comme catholicisme et protestantisme.
(Toujours contre Crosse*).
Le plus grand éloge qu'on puisse faire au christianisme dans une note dans laquelle il est proposé de l'abaisser.
Le christianisme a hérité, comme toute synthèse puissante, de toutes les doctrines qui l'ont précédé ; Mais bon nombre des bénéfices qu’elle a apportés à l’humanité sont nouveaux et immenses. Nouvelle, et si nouvelle, la doctrine morale (je me passe des dogmes), qui excita chez les uns la persécution la plus effrénée et l'enthousiasme le plus ardent chez les autres.
Il faut être très sommaire en histoire pour ignorer tout cela, et ne pas assumer la responsabilité de ce qu'il a coûté à la lignée humaine pour s'approprier l'idée de l'unité de Dieu ; grand témoin, le peuple juif au cou rigide, qui revenait toujours à l'idolâtrie. Mais il faut encore être plus sommaire dans l'étude du cœur humain, pour ignorer que même au milieu des plus grandes absurdités, quand dans une doctrine il y a un grand principe vital, il se vivifie et s'améliore, et même ressuscite la pauvre humanité.
Il y a des hommes qui, n'en voyant pas les causes aussi claires et aussi raisonnées que dans les affaires qu'ils explorent actuellement, ou comme dans une question algébrique, ne les découvrent ni ne les démêlent, et ils traitent de barbares tous les siècles antérieurs, lorsqu'ils ont été les fécondateurs des derniers. Quoi ! Devons-nous toujours être avec le prolem sine matre creatam** ?
Patrick Moulin, MardiPhilo, décembre 2024.
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