Citations philosophiques - B

Pour que nous ayons quelque garantie d'être du même avis, sur une idée particulière, il faut, pour le moins, que nous n'ayons pas été du même avis. Deux hommes, s'ils veulent s'entendre vraiment, ont dû d'abord se contredire. La vérité est fille de la discussion, non pas fille de la sympathie. Gaston Bachelard, La philosophie du non.

La science n’est pas le pléonasme de l’expérience. (...) L’empirisme commence par l’enregistrement des faits évidents, la science  dénonce cette évidence pour découvrir les lois cachées. Il n’y a de science que de ce qui est caché. Bachelard, Le Rationalisme appliqué.

L’histoire des sciences est l’histoire des défaites de l’irrationalisme. Bachelard, L’Activité rationaliste de la physique contemporaine.

Il ne saurait y avoir de vérité première. Il n’y a que des erreurs premières. On ne doit pas hésiter à inscrire à l’actif du sujet son expérience essentiellement malheureuse. La première et la plus essentielle fonction de l’activité du sujet est de se tromper. Plus complexe sera son erreur, plus riche sera son expérience. L’expérience est très précisément le souvenir des erreurs rectifiées. L’être pur est l’être détrompé.  Bachelard, Études.

Le bonheur amoureux est la preuve que le temps peut accueillir l’éternité. Alain Badiou, Eloge de l’amour.

De même que l’horreur est la mesure de l’amour, la soif du Mal est la mesure du Bien. Georges Bataille, La Littérature et le Mal.

Le beau est toujours bizarre. Charles Baudelaire.
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par-delà le soleil, par-delà les éthers,
Par-delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes. Baudelaire, Elévation.

Nous vivons les temps des objets (...). C'est nous qui les regardons aujourd'hui naître, s'accomplir et mourir alors que, dans toutes les civilisations antérieures, c'étaient les objets, instruments ou monuments pérennes, qui survivaient aux générations d'hommes. Jean Baudrillard, La Société de consommation.

La manière dont le mal s’est introduit sous l’empire d’un souverain être infiniment bon, infiniment saint, infiniment puissante, est non seulement inexplicable, mais même incompréhensible. Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique.

Il n’est pas plus étrange qu’un athée vive vertueusement qu’il n’est étrange qu’un chrétien se porte à toutes sortes de crimes ; si nous voyons tous les jours cette dernière espèce de monstre, pourquoi croirions-nous que l’autre soit impossible ? Bayle, Pensées diverses sur la comète.

Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. Beaumarchais, Le Mariage de Figaro.

On ne naît pas femme, on le devient. Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe.

La vieillesse inspire plus de répugnance que la mort même. En effet, plus que la mort, c’est la vieillesse qu’il faut opposer à la vie. Elle en est la parodie. Pour que la vieillesse ne soit pas une dérisoire parodie de notre existence antérieure, il n’y a qu’une solution, c’est de continuer à poursuivre des fins qui donnent un sens à notre vie : dévouement à des individus, des causes, travail social ou politique, intellectuel, créateur. Simone de Beauvoir, La vieillesse.

Affranchir la femme, c’est refuser de l’enfermer dans les rapports qu’elle soutient avec l’homme, mais non les nier ; qu’elle se pose pour soi, elle n’en continuera pas moins à exister aussi pour lui : se reconnaissant mutuellement comme sujet chacun demeurera cependant pour l’autre un autre. Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe.

La nature a placé l’humanité sous l’égide de deux maîtres souverains, la peine et le plaisir. C’est à eux seuls d’indiquer ce que nous devons faire aussi bien que de déterminer ce que nous ferons. A leur trône sont fixés, d’un côté la norme du bien et du mal (right and wrong), de l’autre, l’enchaînement des causes et des effets. Ils nous gouvernent dans tout ce que nous faisons, dans tout ce que nous disons, dans tout ce que nous pensons. Jeremy Bentham, Introduction aux principes de la morale et de la législation.

Je me suppose étranger à toutes les dénominations de vices ou de vertus. Je suis appelé à considérer les actions humaines uniquement par leur effet en bien ou en mal. Je vais ouvrir deux comptes. Je passe au profit pur tous les plaisirs : je passe en perte toutes les peines. Je pèserai fidèlement les intérêts de toutes les parties ; l’homme que le préjugé flétrit comme vicieux et celui qu’il préconise comme vertueux sont pour le moment égaux devant moi. Je veux juger le préjugé même et peser dans cette nouvelle balance toutes les actions afin de former le catalogue de celles qui doivent être permises et de celles qui doivent être défendues. Jeremy Bentham, Traités de législation civile et pénale.

Additionnez toutes les valeurs de l’ensemble des plaisirs d’un côté, et celles de l’ensemble de peines de l’autre. Si la balance penche du côté du plaisir, elle indiquera la bonne tendance générale de l’acte, du point de vue des intérêts de telle personne individuelle ; si elle penche du côté de la peine, elle indiquera la mauvaise tendance de l’acte. Jeremy Bentham, Introduction aux principes de la morale et de la législation.

L'important n'est pas de savoir si un être peut penser, mais s'il est capable de souffrir. Bentham.

La nature a placé l’humanité sous l’égide de deux maîtres souverains, la douleur et le plaisir. C’est à eux seuls d’indiquer ce que nous devons faire aussi bien que de déterminer ce que nous ferons. A leur trône, sont fixés, d’une part, la norme du bien et du mal, de l’autre, l’enchaînement des causes et des effets. Ils nous gouvernent dans tout ce que nous faisons, dans tout ce que nous disons, dans tout ce que nous pensons : tout effort que nous pouvons faire pour secouer le joug ne servira jamais qu’à le démontrer et à le confirmer. Quelqu’un peut bien prétendre en paroles renier leur empire mais il leur restera en réalité constamment soumis. Le principe d’utilité reconnaît cette sujétion et la tient pour fondement du système dont l’objet est d’ériger l’édifice de la félicité au moyen de la raison et du droit. Jeremy Bentham, Introduction aux principes de la morale et de la législation.

A cette dénomination, on a récemment ajouté ou substitué celle du principe du plus grand bonheur ou de la plus grande félicité : cette forme abrégée sert à éviter de répéter le principe qui établit le plus grand bonheur de tous ceux dont l'intérêt est en jeu, comme étant son seul but juste et approprié de l’action humaine, et ce en toute situation, en particulier celle d’un fonctionnaire ou d’un groupe de fonctionnaires qui exercent les pouvoirs de gouvernement. Ibid.

Par principe d’utilité, on entend le principe qui approuve ou désapprouve toute action, quelle qu’elle soit, selon la tendance qu’elle semble avoir à augmenter ou à diminuer le bonheur de la partie dont l’intérêt est en jeu ou, en d’autres termes, à promouvoir ce bonheur ou à s’y opposer. Je parle de toute action d’un individu privé, mais aussi de toute mesure de gouvernement.  Ibid.

On entend par utilité la propriété par laquelle un objet tend à produire du bénéfice, des avantages, du plaisir, du bien, ou du bonheur (tout cela, en l’occurrence, revient au même) ou (ce qui revient encore au même) à empêcher que du dommage, de la douleur, du mal ou du malheur n’adviennent à la personne dont on considère l’intérêt. S’il s’agit de la communauté en général, l’utilité sera alors le bonheur de la communauté ; s’il s’agit d’un individu particulier, l’utilité sera alors le bonheur de cet individu.  Ibid.

Le rire est du mécanique plaqué sur du vivant. Bergson, Le Rire.

L'homme est "Homo faber". Bergson, L'Évolution créatrice.

Le temps est invention, ou il n'est rien du tout. Bergson, L'Évolution créatrice.

C’est la société qui trace à l’individu le programme de son existence quotidienne. On ne peut vivre en famille, exercer sa profession, vaquer aux mille soins de la vie journalière, faire ses emplettes, se promener dans la rue ou même rester chez soi, sans obéir à des prescriptions et se plier à des obligations. Un choix s'impose à tout instant ; nous optons naturellement pour ce qui est conforme à la règle. C'est à peine si nous en avons conscience ; nous ne faisons aucun effort. Une route a été tracée par la société ; nous la trouvons ouverte devant nous et nous la suivons ; il faudrait plus d'initiative pour prendre à travers champs. Henri Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion.

Pourquoi les saints ont-ils ainsi des imitateurs, et pourquoi les grands hommes de bien ont-ils entraîné derrière eux des foules ? Ils ne demandent rien, et pourtant ils obtiennent. Ils n’ont pas besoin d’exhorter ; ils n’ont qu’à exister ; leur existence est un appel. Henri Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion.

Quand nous écoutons une mélodie, nous avons la plus pure impression de succession que nous puissions avoir - une impression aussi éloignée que possible de celle de la simultanéité - et pourtant c'est la continuité de cette mélodie et l'impossibilité de la décomposer qui font su nous cette impression. Bergson, La Pensée et le Mouvant.

Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l’expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu’on trouve parfois entre l’oeuvre et l’artiste. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience.

Dieu est amour, et il est objet d’amour : tout l’apport du mysticisme est là. De ce double amour le mystique n’aura jamais fini de parler. Sa description est interminable parce que la chose à décrire est inexprimable. Mais ce qu’elle dit clairement, c’est que l’amour divin n’est pas quelque chose de Dieu : c’est Dieu lui-même. Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion.

La durée réelle est ce que l’on a toujours appelé le temps, mais le temps perçu comme indivisible. Bergson, La Pensée et le Mouvant.

Si je veux me préparer un verre d’eau sucrée, j’ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde. Ce petit fait est gros d’enseignements. Car le temps que j’ai à attendre n’est plus le temps mathématique qui s’appliquerait aussi bien le long de l’histoire entière du monde matériel, lors même qu’elle serait étalée tout d’un coup dans l’espace. Il coïncide avec mon impatience, c’est-à-dire avec une certaine portion de ma durée à moi, qui n’est pas allongeable ni rétrécissable à volonté. Ce n’est plus du pensé, c’est du vécu. Ce n’est plus une relation, c’est de l’absolu. Bergson, L'Évolution créatrice.

L’univers dure. Plus nous approfondirons la nature du temps, plus nous comprendrons que durée signifie invention, création de formes, élaboration continue de l’absolument nouveau. Bergson, L'Évolution créatrice.

Retenir ce qui n’est déjà plus, anticiper sur ce qui n’est pas encore, voilà la première fonction de la conscience. IL n’y aurait pas pour elle de présent, si le présent se réduisait à l’instant mathématique. Cet instant n’est que la limite, purement théorique, qui sépare le passé de l’avenir ; il peut à la rigueur être conçu, il n’est jamais perçu ; quand nous croyons le surprendre, il est déjà loin de nous. Ce que nous percevons en fait, c’est une certaine épaisseur de durée qui se compose de deux parties : notre passé immédiat et notre avenir imminent. Sur ce passé nous sommes appuyés, sur cet avenir nous sommes penchés ; s’appuyer et se pencher ainsi est le propre d‘un être conscient. (...) La conscience est un trait d’union est ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l’avenir. Bergson, L'Énergie spirituelle.

On mettrait bien du temps à devenir misanthrope si l’on s’en tenait à l’observation d’autrui. C’est en notant ses propres faiblesses qu’on arrive à plaindre ou à mépriser l’homme. L’humanité dont on se détourne alors est celle qu’on a découverte au fond de soi. Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion.

Nous revenons [...] à l’idée [...] d’un élan originel de la vie, passant d’une génération de germes à la génération suivante de germes par l’intermédiaire des organismes développés qui forment entre les germes le trait d’union. Cet élan, se conservant sur les lignes d’évolution entre lesquelles il se partage, est la cause profonde des variations, du moins de celles qui se transmettent régulièrement, qui s’additionnent, qui créent des espèces nouvelles. Bergson, L’Évolution créatrice p. 838.

L’élan se divise de plus en plus en se communiquant ; la vie, au fur et à mesure de son progrès, s'éparpille en manifestations qui devront sans doute à leur communauté d’origine d’être complémentaires, mais qui n’en seront pas moins antagonistes et incompatibles entre elles. Bergson, L’Évolution créatrice.

Accumuler de l’énergie, pour la lâcher ensuite dans des canaux flexibles, déformables, à l’extrémité desquels elle accomplira des travaux variés : voilà ce que l’élan vital, traversant la matière, voudrait obtenir tout d’un coup. Il y réussirait sans doute, si sa puissance était illimitée, ou si quelque aide lui pouvait venir du dehors. Mais l’élan est fini, et il a été donné une fois pour toutes. Il ne peut pas surmonter tous les obstacles. Bergson, L’Évolution créatrice.

[...] le petit enfant comprend immédiatement des choses que l'animal ne comprendra jamais, et qu'en ce sens l'intelligence, comme l'instinct, est une fonction héréditaire, partant innée. Mais cette intelligence innée, quoiqu'elle soit une faculté de connaître, ne connaît aucun objet en particulier. Bergson, L’Évolution créatrice, Chapitre II, p. 105/894.

Au fond de ces spéculations il y a donc les deux convictions (corrélatives et complémentaires) que la nature est une et que l'intelligence a pour fonction de l'embrasser en entier. La faculté de connaître étant supposée coextensive à la totalité de l'expérience, il ne peut plus être question de l'engendrer. On se la donne et on s'en sert, comme on se sert de la vue pour embrasser l'horizon. Bergson, L’Évolution créatrice, Chapitre III, p. 133/935.

A première vue, il peut paraître prudent d'abandonner à la science positive la considération des faits. La physique et la chimie s'occuperont de la matière brute, les sciences biologiques et psychologiques étudieront les manifestations de la vie. La tâche du philosophe est alors nettement circonscrite. Il reçoit, des mains du savant, les faits et les lois, et, soit qu'il cherche à les dépasser pour en atteindre les causes profondes, soit qu'il croie impossible d'aller plus loin et qu'il le prouve par l'analyse même de la connaissance scientifique, dans les deux cas il a pour les faits et pour les relations, tels que la science les lui transmet, le respect que l'on doit à la chose jugée. A cette connaissance il superposera une critique de la faculté de connaître et aussi, le cas échéant, une métaphysique : quant à la connaissance même, dans sa matérialité, il la tient pour affaire de science et non pas de philosophie. Bergson, L’Évolution créatrice, Chapitre III, p. 135/938-939.

Pour que l'action soit toujours éclairée, il faut que l'intelligence y soit toujours présente ; mais l'intelligence, pour accompagner ainsi la marche de l'activité et en assurer la direction, doit commencer par en adopter le rythme. Discontinue est l'action, comme toute pulsation de vie ; discontinue sera donc la connaissance. Le mécanisme de la faculté de connaître a été construit sur ce plan. Bergson, L’Évolution créatrice, Chapitre IV, p. 204/1045.

Être, c'est être perçu ou percevoir. George Berkeley, Principes de la connaissance humaine.

Bref, s’il y avait des corps extérieurs, il est impossible que nous parvenions jamais à le savoir ; et s’il n’y en avait pas, nous pourrions avoir exactement les mêmes raisons que nous avons maintenant de penser qu’il y en a. Berkeley, Principes de la connaissance humaine, 20.

Les idées imprimées sur les sens par l'Auteur de la Nature s'appellent des choses réelles et celles qui sont provoquées dans l'imagination, qui sont moins régulières, moins vives et moins constantes sont plus proprement dites idées ou images des choses qu'elles copient et représentent. Mais ceci étant, nos sensations, aussi vives et distinctes qu'elles soient, sont pourtant des idées, c'est-à-dire qu'elles existent dans l'esprit et sont perçues par lui aussi véritablement que les idées qu'il forge lui-même. On accorde aux idées du sens plus de réalité en elles, c'est-à-dire qu'elles sont plus fortes, plus ordonnées et cohérentes que les créations de l'esprit ; mais ce n'est pas une raison pour qu'elles existent hors de l'esprit. Elles sont aussi moins dépendantes de l'intelligence, ou substance pensante, qui les perçoit, en ce qu'elles sont provoquées par la volonté d'une autre intelligence plus puissante. Cependant, ce sont toujours des idées, et assurément aucune idée, qu'elle soit faible ou forte, ne peut exister autrement que dans un esprit qui la perçoit. Berkeley, Principes de la connaissance humaine, 33.

C'est une des plus incompréhensibles disgrâces de l'homme, qu'il doive confier ce qu'il a de plus précieux à quelque chose d'aussi instable, d'aussi plastique, hélas! que le mot. Georges Bernanos.

[A propos des enfants] Présent, passé, avenir, toute sa vie, la vie entière tient dans un regard, et ce regard est un sourire. Georges Bernanos.

Un philosophe est un sujet qui assume en première personne ce qu’il dit et met tout en perspective depuis ce qu’il vit. Etienne Bimbenet, “Sartre m’a libéré de Dieu”, Philosophie magazine, juin 2018.

Tous les chagrins sont supportables, si on en fait un conte ou si on les raconte. Karen Blixen.

Selon une opinion dominante aujourd’hui, les préférences sexuelles ne sont précisément que des préférences, et non point, comme pour Platon, des voies d’accès vers la nature des choses, des manières de commencer à la deviner. Allan Bloom, L’amour et l’amitié.

Nous n’éprouvons plus le besoin impérieux de chercher dans la littérature et l’histoire des “modèles” pour notre vie érotique. (...) Tout cela tend à réduire les actes sexuels à leur seule expression physique, et donc à réprimer le besoin naturel de les célébrer par des mots, tout en décourageant la réflexion sur les question essentielles. On peut penser que cette légèreté nous facilite la vie ; en fait elle nous dérobe plus de la moitié de notre plaisir. Allan Bloom, L’amour et l’amitié.

La philosophie est une branche de la littérature fantastique. Jorge Luis Borges.

L'histoire est écrite par les vainqueurs. Robert Brasillach, Frères ennemis.

Nous avons plus à craindre les imbéciles de la barbarie que les génies du crime. Gérald Bronner.

La seule chose nécessaire au triomphe du mal, c’est que les hommes bons ne fassent rien. Edmund Burke.

Patrick Moulin, MardiPhilo, août 2024.

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