FL - Lucrèce, De la nature des choses [De rerum natura] - Chants I-II : Des principes

Lucrèce, De la nature des choses [De rerum natura]

Chant I

Note : les nombres, entre parenthèses ou non, indiquent la numération des vers du poème.

Prélude

Le prélude du chant I débute par un hymne à Vénus, celle qui gouverne la nature sur le principe de plaisir, et qui procure la paix et la tranquillité. Avec l’aide de la déesse, Lucrèce expose la nature des choses à Memmius, en commençant par les éléments premiers, autrement dit les atomes.

L’éloge initial d’Épicure ne mentionne pas son nom : le philosophe grec est décrit comme le premier qui s’opposa à la religion. Lucrèce évoque les crimes commis par la religion, comme le sacrifice d’Iphigénie. Et c’est avec la connaissance de la nature réelle des choses qu’il faut lutter contre les croyances religieuses. Il faut “rendre raison” de la nature, mais l’entreprise est difficile.

Et qu’en des vers latins, éclairer les obscures découvertes des Grecs soit une tâche ardue, j’en suis bien conscient, surtout qu’il en est maintes dont on ne peut traiter qu’avec des mots nouveaux, notre langue étant pauvre et les choses nouvelles. I, 136-139.

Principes fondamentaux de la physique

Les principes de la physique épicurienne sont au nombre de cinq.

Rien ne naît jamais, divinement, rien

Rien n’est créé à partir de rien. Ce sont les hommes qui, faute de comprendre rationnellement la nature, croient que toute création est le fait d’un vouloir divin. Il n’y a pas de génération spontanée, sinon les hommes seraient engendrés pas la mer et vieilliraient d’un coup, ou bien les arbres sortiraient de terre déjà grands, et leurs fruits ne cesseraient de changer. Les choses et les êtres ont une origine, une saisonnalité, une croissance dans le temps. Elles possèdent des caractères en commun, comme “les lettres sont aux mots” (197).

Il faut donc l’avouer, de rien rien ne peut naître, du moment qu’il n’est rien qui, pour être créé [...] n'exige une semence. Enfin, nous constatons qu’un terrain cultivé vaut mieux qu’un autre inculte, et qu’il offre à nos mains des fruits qui sont meilleurs : c’est donc, évidemment, que la terre contient des éléments premiers de ces choses que nous, [...] en travaillant le sol, faisons ensuite naître. I, 205-212.

Les atomes font leur première apparition sous l'appellation d'éléments premiers, et le modèle alphabétique des lettres et mots n’est pas sans résonner avec le génome et l’ADN.

La nature dissout toute chose et la résout en corps

Si rien ne naît de rien, rien ne retourne au néant. Il existe des corps mortels et des corps immortels.

[Les] éléments premiers étant entre eux noués de diverses manières, et la matière étant dotée d’éternité, les choses, de ce fait, gardent leur corps intact tant que ne survient pas une force assez vive au regard du tissu que présente chacune. Il n’est, par conséquent, pas une seule chose qui retourne au néant, mais toutes, se scindant, retournent à l’état de corps de la matière. I, 244-249.

Lucrèce décrit le cycle de la nature, depuis les pluies qui font croître les végétaux et nourrissent l’être humain, jusqu’à la renaissance des choses et des êtres.

Ne meurt donc tout à fait rien de ce qui le semble, dès lors que la nature ainsi d’une chose use pour en refaire une autre, et qu’il n’en est aucune dont elle souffre que se fasse la naissance sans que la mort d’une autre à son aide ne vienne. I, 262-264.

La nature agit par des corps invisibles

Les éléments premiers ne sont pas visibles. Nous ne voyons pas le vent et pourtant il existe : nous en percevons les effets. Tout ce qui est sensation est corporel : les odeurs, la chaleur et le froid, les sons. Ni la croissance lente, ni la décrépitude ne se voient dans l’instant : “La nature agit donc par des corps invisibles” (328).

Le vide existe

L’Univers n’est pas composé que de matière : il faut du vide pour que les choses puissent se mouvoir. Les choses qui paraissent pleines contiennent du vide : les voix s’entendent au travers des murs, “le rigide froid nous pénètre les os” (355), des corps de même taille sont plus ou moins légers, les poissons avancent dans l’eau, etc.

Il existe donc bien, aux choses mélangé, ce que d’une raison sagace nous cherchons, et qui, de notre part, reçoit le nom de vide. I, 368-369.

Il n’existe rien de distinct des atomes et du vide - le temps n’existe pas par soi

[La] nature consiste tout entière en deux choses, qui sont, premièrement, les corps, et ensuite, le vide en lequel ils sont sis et qui les fait mouvoir de diverse manière. I, 419-421.

Seuls existent les atomes et le vide : il n’y a pas de “tierce nature” que l’on puisse percevoir par les sens ou concevoir par la raison. Les atomes et le vide existent par soi : les premiers ont pour propriété la tangibilité, et le second l’intangibilité. Tout le reste, qui n’infère pas sur la nature, est de l’ordre de l’événement, comme l’esclavage, la richesse, la pauvreté, la liberté, la guerre, etc. Les événements se produisent dans le temps.

Le temps [...] n’existe pas par soi, ce n’est qu’un sentiment, suivant des choses mêmes, de quelle chose a eu dans la durée son terme, de quelle chose est là, en ce moment présente, et de quelle à son tour viendra prendre la suite ; et, il faut l’avouer, sentir le temps par soi et indépendamment du mouvement des choses ou bien de leur repos, personne ne le fait. I, 460-463.

Lucrèce préfigure le temps tel que Kant le concevra : une intuition a priori, qui nous permette de connaître les phénomènes [cf. De Spinoza à Sartre, p. 103-104]. Le temps n’existe pas en dehors de nous-mêmes : c’est un sentiment pour Lucrèce, et une intuition pour Kant.

Les atomes

Les “éléments premiers” que sont les atomes sont des corps simples, indivisibles : le terme atome vient du grec atomos, qui signifie non coupé, autrement dit insécable. Ils sont éternels, solides et indestructibles. Ils se distinguent totalement du vide. Seuls les corps composés, les “congrès de matière”, contiennent du vide et de la matière faite d’atomes. La nature est une totalité infinie, et les corps sont composés de parties à l’infini, jusqu’au plus petit corps de la nature : l’atome.

Réfutation des présocratiques

Pour défendre la théorie atomiste d’Épicure, Lucrèce réfute les doctrines de trois penseurs présocratiques, à commencer par Héraclite (540-480 av. J.-C.). Il le décrit comme concevant le feu comme matière de toutes choses. Mais comment expliquer alors la diversité des choses, et éviter d’ajouter le vide ? Il ne serait possible de créer que du feu. La même critique peut être faite de tous les monismes, ces doctrines qui fondent les choses sur un seul principe : l’eau, l’air, ou la terre.

Vient le tour d’Empédocle (493-433 av. J.-C.) de subir la critique lucrécienne. Après le monisme, c’est le pluralisme : les quatre éléments (feu, terre, air, eau) sont au principe de toutes choses. Mais il ne tient pas compte non plus du vide, bien que posant le mouvement. D’autre part, cette doctrine s’appuie sur l’existence du néant, et elle n’explique ni ne permet la variété des choses.

Le dernier à être réfuté est Anaxagore (500-428 av. J.-C.) et sa théorie de l’homéomérie. Toute chose naît de parties identiques : les os sont formés à partir d’os minuscules, le sang avec des gouttelettes de sang, l’or avec des parcelles d’or, etc. Anaxagore réfute le vide et l’indivisibilité des corps.

Apologie du poème

Lucrèce explique dans ce court passage les vertus thérapeutiques du poème, qui libère “l’esprit des nœuds serrés de la religion” (931-932). Pour exposer la difficile doctrine épicurienne, le chant poétique s’avère être d’une aide précieuse. C’est la métaphore de la douceur du miel.

De même en effet que, lorsque les médecins veulent à des enfants donner l’horrible absinthe, ils passent tout d’abord sur le tour de la coupe la douceur du miel blond, [...] de même moi ici : comme cette doctrine est plutôt triste aux yeux de qui n’en eut pratique et que d’elle la fouler avec horreur s'écarte, j’ai voulu t’exposer cette doctrine à nous en un chant possédant le doux accent des Muses, et sur elle poser la douceur de leur miel, dans l’espoir que nos vers sachent, par ce moyen, te retenir l’esprit tandis que tu perçois des choses la nature en sa totalité, et de quoi elle est faite en sa belle ordonnance. I, 935-950.

L’univers infini

Le tout de ce qui est [...] est un tout infini, en quelque sens qu’on aille, car, s’il était fini, il lui faudrait avoir une extrémité. I, 958-959.

Lucrèce affirme l’infini du vide, de la matière et donc de l’Univers dans son entier. Il n’y a pas non plus de principe intelligent qui décide de l’orientation donnée à la nature : les atomes ne délibèrent pas de leur mouvement avant de venir prendre place. C’est le hasard, et non un dieu quelconque, qui préside à l’évolution du monde : les combinaisons de mouvement sont infinies, en nombre et en répétitions dans le temps

Si l’Univers est infini en tous sens, il n’a pas de centre sur lequel s’appuieraient les choses. Lucrèce moque ainsi “l’autre côté des terres”, ces antipodes où certains prétendent que les animaux errent la tête en bas (1061-1062). Il conclut en invoquant la lumière de la raison comme guide pour comprendre le monde, le visible comme l’invisible.

Voilà ce que, conduit d’une chose à une autre, tu n’auras pas de mal à posséder à fond ; une chose, en effet, ira éclairer l’autre, et plus jamais la nuit aveugle ne viendra t’obscurcir le chemin, empêchant de bien voir les composants derniers qui forment la nature ; au feu d’une autre, ainsi, une chose s’éclaire. I, 1114-1117.

Chant II

Prélude

Défendre et pratiquer l’enseignement des sages, autrement dit la philosophie est ce qu’il y a de “plus doux”. Le corps débarrassé de la douleur libère la joie de l’esprit, ce plaisir qui tient aux choses simples : une herbe tendre, un ruisseau, l’ombre d’un grand arbre. Les peurs des hommes viennent de leur manque de raison et de leur défaut de connaissance du réel.

Nous sommes, en effet, semblables aux enfants, qui tremblent au milieu des ténèbres aveugles et qui ont peur de tout : nous, en pleine lumière, nous avons parfois peur de choses qui n’ont rien de redoutable plus que ce qui épouvante les enfants dans le noir, et qu’ils croient voir venir. Il faut donc dissiper ténèbres et terreur de l'esprit, et cela, ni rayons du soleil, ni brillants traits du jour ne le font, ce qu’il fait, c’est bien voir la nature et en rendre raison. II, 55-60.

Le mouvement incessant des atomes et le clinamen

L’Univers se renouvelle en permanence avec le mouvement incessant des atomes dans le vide. Emportés par la gravité, ils s’entrechoquent, se séparent, rebondissent, dans un monde sans fin et sans fond. Pour expliquer ce mouvement invisible, Lucrèce utilise l’image de grains de poussière éclairés par un rayon de lumière.

Et du fait que j’évoque, s’agite sous nos yeux toujours le simulacre et l’image insistante : oui, sois contemplatif quand les feux du soleil entrent dans la maison, quand dans l’obscurité il répand ses rayons, et tu verras alors, et de mille manières, beaucoup de corps menus se mêler, dans le vide, au sein de la lumière même des rayons, et, comme les soldats d’une éternelle guerre, se livrer des combats, lutter par escadrons sans jamais arrêter, tant, sans désemparer, les viennent tourmenter alliances, ruptures ; et tu pourrais par là deviner de quel genre est l'agitation des éléments premiers des choses quand ils vont à travers le grand vide, dans l’exacte mesure où une chose peut, quoique petite, offrir un exemple des grandes, et mettre sur la voie d’en avoir connaissance. II, 112-124.

Les mouvements invisibles de la matière font errer les atomes : ils se bousculent et, sous le choc, changent de trajectoire. Le mouvement qui émerge et augmente devient bientôt perceptible par nos sens, comme dans l’exemple des grains de poussière. La vitesse des atomes n’est contrariée par rien puisqu’ils évoluent dans le vide. Lucrèce affirme que leur mobilité est bien supérieure à celle de la lumière du soleil. Lucrèce fait une parenthèse sur la croyance en des dieux créateurs : le monde est plein de défauts et n’a pas été créé de manière divine.

Le mouvement des atomes est lié à leur poids : il se produit toujours vers le bas (ce qui pose par ailleurs problème dans un Univers infini, sans fond ni centre). La chute suit une trajectoire droite de haut en bas, mais une très légère déviation se produit, à un moment indéterminé : c’est le concept de clinamen [cité expressément au vers 292]. Si les atomes ne faisaient pas cet écart, ils tomberaient comme des gouttes de pluie dans le vide sans fond, et sans se heurter. Lucrèce modélise ce clinamen comme le garant du libre arbitre chez l’être humain, dont la volonté permet de faire un mouvement d’écart quand une force nous pousse dans un sens donné.

Mais quant à la pensée, la chose qui empêche qu’elle ait au-dedans d’elle une nécessité à faire toute chose et soit comme forcée, vaincue, de supporter et de toujours pâtir, c'est la déviation légère [clinamen] des principes, dont le lieu ni le temps ne sont déterminés. II, 289-293.

Le mouvement est toujours le même, dans le passé, le présent et dans l’avenir, “à jamais et toujours”. Les choses naissent et croissent selon les lois de la nature, et il n’y a rien en dehors du tout d’où puisse venir une force nouvelle. Si les éléments premiers sont toujours en mouvement, les corps qu’ils composent semblent être en repos. Ce paradoxe est lié à la limitation de notre perception. Lucrèce utilise à nouveau une métaphore poétique pour expliquer ce phénomène.

Car, c’est un fait, souvent les bêtes porte-laine, au flanc de la colline tondant les prés riant, rampent vers où chacune a entendu l’appel et l’invite des herbes encore toutes gemmées de la rosée récente, et les agneaux repus s’affrontent gentiment en jouant ; mais de loin, tout est vu mélangé, immobile blancheur sur la verte colline. II, 317-322.

Formes des atomes

Il existe une grande variété de formes d’atomes. Aucun n’est d’une forme semblable à un autre, comme les individus d’un même genre présentent tous des particularités qui les distinguent. Leurs formes déterminent les propriétés des choses : le feu de la foudre est plus puissant que le feu du flambeau, la lumière traverse la corne que la pluie ne pénètre pas, l’huile s’écoule plus lentement que le vin, etc.

[Les] choses qui nous peuvent toucher les sens d’une manière agréable, sont faites de corps lisses et ronds, et qu’en revanche, c’est plutôt de corps crochus, entre eux enchevêtrés, que sont toutes formées les choses que l’on voit être âpres et amères [...]. En outre, il en existe qu’on ne saurait penser à bon droit être lisses ni tout à fait crochus avec des hameçons, non, je dirais plutôt qu’ils ont de petits angles faisant un peu saillie, si bien qu’ils sont plus aptes à chatouiller les sens qu’à venir les blesser. II, 402-404, 426-429.

Les sensations sont aussi variées que les formes des éléments premiers sont différentes. Le nombre de formes, en grandeur et en figures, est fini. Le nombre d’atomes de formes semblables est lui infini. Le tout tient selon une règle d’isonomie, autrement dit une égalité devant les lois de la nature. Toutes les espèces sont réparties également dans le monde : bien que les éléphants soient moins nombreux à Rome, ils sont des milliers en Inde. Plus une chose a de puissance, plus nombreux sont les principes qui la composent.

Lucrèce critique le mythe de la terre féconde décrite comme la déesse Cybèle, mère des dieux, des animaux et des corps. Les dieux sont immortels et n’ont nul besoin des hommes. Il reste possible de les évoquer, mais sans être dupe de la religion.

Même si les combinaisons d’éléments premiers sont nombreuses, comme le sont les mots formés par les lettres, elles ne sont pas illimitées : “une même raison assigne une limite à l’ensemble des choses” (719).

Propriétés des atomes et des composés

La couleur d’une chose ne provient pas de la couleur de ces atomes : ceux-ci n’en ont aucune. Les choses peuvent changer de couleur, mais les atomes ne changent jamais. La couleur ne peut être perçue sans la lumière. Il existe des corps privés de couleurs, comme il en existe privés de son ou d’odeur. Il en est de même pour la chaleur et la froideur, ou encore pour la texture.

Les choses sensibles naissent et sont faites de principes insensibles, par génération spontanée.

Nul corps n’est, tout d’abord, en mesure d’avoir de sensibilité tant que n’a pas été elle-même engendrée la nature animée, car la matière est alors tenue dispersée par les fleuves, par l’air, les produits de la terre, et n’a pas, réunie de matière vitale, fait s’agencer entre eux les divers mouvements qui viennent allumer les sens omnivoyants qui d’un œil protecteur couvent tout animé. Ensuite, un animé est-il soudain frappé d’un coup trop fort pour que sa nature l’endure, qu’il en est abattu, tous les sens de son corps et de son âme en sont aussitôt confondus. II, 944-946.

La mort d’une chose ou d’un être dissout l’union entre les éléments qui la composaient. Chacun de ces éléments s’unit ensuite avec d’autres, pour former une autre chose. L’important, c’est quels éléments s'unissent, et quels sont les mouvements entre eux.

Pluralité et mortalité des mondes

Lucrèce exhorte son dédicataire Memmius, mais surtout le lecteur, à s’ouvrir à une doctrine vraie et nouvelle, comme on regarderait le ciel, la Lune et le Soleil pour la première fois. Il ne faut pas avoir peur de cette nouveauté : il existe une pluralité de mondes.

[Il] existe d’autres terres, portant diverses souches d’hommes, et de même, diverses races d’animaux. Il s’ajoute à cela que dans le tout des choses, il n’en existe aucune en vérité qui soit unique à naître, seule et unique à grandir, qui ne fasse partie d’une race quelconque et ne partage pas le genre de bien d’autres. II, 1074-1080.

La nature est libre, et aucun dieu ne la gouverne. Il n’y a aucune providence qui épargnerait l’innocent et condamnerait le coupable. Lucrèce décrit la création du monde et annonce son caractère mortel.

Et, une fois passée la naissance du monde, et quand se fut levé, pour la terre et la mer et le soleil, un jour premier-né, il advint que de l’extérieur vinrent s’ajouter des corps en quantité, vinrent s’y ajouter des semences autour, par le grand tout lancées et assemblées, de permettre à mer et terre de s'accroître, et de quoi permettre à la maison du ciel de faire voir son espace, élevant la hauteur de ses toits bien au-dessus des terres, de quoi permettre à l’air de se mettre debout. [...] Puis, insensiblement, l'âge brise les forces et l’adulte vigueur, et coule vers le pire. [...] Et donc, il en sera de même aussi des murs ceignant le vaste monde, ils seront pris d’assaut et, croulant, donneront poussière et ruines. [...] Toutes les choses peu à peu se défont et sont sur le chemin du cercueil, épuisées d’avoir longtemps vécu. II, 1105-1111, 1131-1132, 1144-1145, 1173-1174.

Bibliographie

LUCRÈCE, De la nature des choses, Le Livre de Poche, 9e édition, 2020.

Texte intégral en ligne sur remacle.org

Patrick Moulin, MardiPhilo, août 2024.

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