Conséquence

Auteurs – Ouvrages :

Descartes, Principes de la philosophie

[Ainsi], lorsqu’on a de mauvais principes, d’autant qu’on les cultive davantage et qu’on s’applique avec plus de soin à en tirer diverses conséquences, pensant que ce soit bien philosopher, d’autant s’éloigne-t-on davantage de la connaissance de la vérité et de la sagesse : d’où il faut conclure que ceux qui ont le moins appris de tout ce qui a été nommé jusques ici philosophie sont les plus capables d’apprendre la vraie. Lettre-préface

Définition

Ce qui découle de la démonstration logique élaborée à partir d'un principe. Suite ou résultat d'une action.

Étymologie

Larousse étymologique

Latin consequentia, de consequi, suivre.

Gaffiot

[Consequor, -sequi :] 1. Venir après, suivre. 2. Suivre [chronologiquement]. 3. Poursuivre, rechercher quelque chose. 4. Suivre comme conséquence. 5. Atteindre, rejoindre, rattraper [quelqu'un].

Références

Lalande

Qualité d'un raisonnement conforme aux règles de la logique.

Relation logique qui unit les principes à la proposition qui en résulte.

Morfaux

Proposition qui découle nécessairement d'une autre et qu'une les hypothèses ou principes admis, on ne peut nier sans contradiction.

Godin

Ce qui dérive, par raisonnement, d'un principe. [...] En philosophie morale et politique, si la dignité de la personne est un principe absolu, la conséquence en est que la torture est un crime. A la différence de l'effet qui est concret, la conséquence est de l'ordre des idées.

Vanhoutte

La conséquence logique d'une proposition est donc la conclusion, le corollaire : cela posé, il s'ensuit telle conséquence. Il faut donc, nécessairement, au départ, un principe, des prémisses, une cause ou un axiome (postulat). Dans le domaine de l'action (morale, juridique), il faut souvent revoir les principes et les corriger (rôle de la jurisprudence), car il y a loin de la théorie à la pratique, c'est-à-dire d'une règle à son application.

Voir aussi

Principe.

Patrick Moulin, MardiPhilo, août 2024.