Nous revenons ainsi, par un long détour, à l’idée d’où nous étions partis, celle d’un élan originel de la vie, passant d’une génération de germes à la génération suivante de germes par l’intermédiaire des organismes développés qui forment entre les germes le trait d’union. Cet élan, se conservant sur les lignes d’évolution entre lesquelles il se partage, est la cause profonde des variations, du moins de celles qui se transmettent régulièrement, qui s’additionnent, qui créent des espèces nouvelles. Chapitre I “L’Évolution de la vie”.
L’élan de vie dont nous parlons consiste, en somme, dans une exigence de création. Il ne peut créer absolument, parce qu’il rencontre devant lui la matière, c’est-à-dire le mouvement inverse du sien. Mais il se saisit de cette matière, qui est la nécessité même, et il tend à y introduire la plus grande somme possible d’indétermination et de liberté. Chapitre III “De la signification de la vie”.
Notre seigneur Don Quichotte est le modèle du vitaliste dont la foi se base sur l’incertitude, et Sancho Pança celui du rationaliste qui doute de sa raison. p. 137.
Doctrine affirmant l’existence d’un principe vital gouvernant les phénomènes de la vie — comme l’élan vital chez Bergson —, irréductible à l’âme pensante et aux propriétés physico-chimiques du corps.
[Vital :] Latin vitalis, de vita, vie.
[vitalis :] 1. De la vie, qui concerne la vie, qui entretient la vie ou qui donne la vie, vital. 2. Digne d’être vécu.
Au sens étroit (le plus ancien et le plus usuel en français) : [...] doctrine d’après laquelle il existe en chaque individu un “principe vital”, distinct à la fois de l’âme pensante et des propriétés physico-chimiques du corps, et gouvernant les phénomènes de la vie.
Au sens large, toute doctrine admettant que les phénomènes de la vie possèdent des caractères sui generis, par lesquels ils diffèrent radicalement des phénomènes physiques et chimiques, et manifestent ainsi l’existence d’une “force vitale” irréductible aux forces de la matière inerte.
Le terme de vitalisme est avant tout négatif et a souvent un emploi polémique : il implique un refus de réduire les êtres vivants à des machines et les phénomènes de la vie à des facteurs physico-chimiques. Inversement, il est employé péjorativement pour désigner une croyance en un principe irrationnel, quasi mystique, qui ferait obstacle au progrès de l’esprit scientifique. En un sens plus large, est vitaliste toute conception religieuse, philosophique, ou poétique, qui interprète la nature et l’univers comme un être vivant.
Doctrine de l'école de Montpellier [...] d'après laquelle il existe dans tout individu un principe vital gouvernant les phénomènes de la vie distinct de l'âme et de la matière ; par extension (par opposition à mécanisme), doctrine selon laquelle les phénomènes de la vie sont irréductibles aux phénomènes physico-chimiques et manifestent une force vitale irréductible aux forces de la matière inerte.
Doctrine de ceux qui expliquent par le principe vital les divers phénomènes de la vie.
« De Spinoza à Sartre – Philosophie – Fiches de lecture, tome 2 » : Fiche de lecture n° 4 — L’Évolution créatrice, Bergson.
Patrick Moulin, MardiPhilo, mars 2025.
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