Le mot Déontologie est dérivé de deux mots grecs, το δέον [to déon] (ce qui est convenable) et λογία [logía] (connaissance) ; c'est-à-dire, la connaissance de ce qui est juste ou convenable. Ce terme est ici appliqué à la morale, c'est-à-dire, à cette partie du domaine des actions qui ne tombe pas sous l'empire de la législation publique. Comme art, c'est faire ce qu'il est convenable de faire ; comme science, c'est connaître ce qu'il convient de faire en toute occasion. II. “Ce que c’est que la Déontologie”.
La base de la Déontologie, c’est donc le principe de l’utilité, c’est-à-dire, en d’autres termes, qu’une action est bonne ou mauvaise, digne ou indigne, qu’elle mérite l’approbation ou le blâme, en proportion de sa tendance à accroître ou à diminuer la somme du bonheur public. Ibid.
Un plaisir ou une peine peut être productif ou stérile. Un plaisir peut être productif de plaisirs ou de peines, ou de tous deux ; par contre, une peine peut être productive de plaisirs, de peines ou de tous deux. La tâche de la Déontologie consiste à les peser et à tracer, d’après le résultat, la ligne de conduite qu’il faut suivre. IV. “Plaisir et peine. Leur relation avec le bien et le mal”.
L’intelligence et la volonté concourent également au but de l’action. La volonté ou l’intention de chaque homme est dirigée vers l'obtention de son bien-être. La Déontologie est appelée à éclairer l’intelligence, en sorte qu’elle puisse guider la volonté dans la recherche du bonheur, en mettant à sa disposition les moyens les plus efficaces. La volonté a toujours le but en vue. C’est à l’intelligence de corriger les aberrations de la volonté là où la volonté emplois est instruments autres que les plus convenables. VI. “But des actions”.
Le soleil de la Déontologie éclaire de ses rayons les régions contiguës de la prudence et de la bienveillance. Par elle la lumière est substituée aux ténèbres, l’ordre au chaos. Elle résout tous les problèmes difficiles ; toutes les difficultés embarrassantes s’évanouissent devant elle. XI. “”De l'intérêt privé, ou prudence personnelle”.
L’impulsion naturelle de chaque homme le porte à économiser le bonheur. [...] La Déontologie a pour mission de lui apprendre à bien calculer, de mettre sous ses yeux une évaluation exacte de la peine et du plaisir ; c’est un budget des recettes et des dépenses, dont chaque opération doit lui donner pour résultat un surplus de bien-être. XIV. “De la bienveillance effective-positive”.
Aujourd'hui la déontologie rassemble les éléments d'un discours sur les devoirs. C’est ce qui le distingue d’un recueil de principes éthiques, dont la non application n’encourt pas d’autres sanctions que morales. / La déontologie médicale concerne le médecin qui exerce une profession - au sens strict du terme, qui suppose une certaine autonomie de pratique et de régulation - à laquelle les lois françaises donnent depuis près de deux siècles un monopole dans le domaine de la santé. Elle sert de référence aux instances juridictionnelles de l'Ordre des médecins, mais d'abord de guide aux médecins dans leur pratique quotidienne, au service des patients. “Introduction aux commentaires du code”.
Ensemble de règles morales ; morale appliquée, notamment à une profession ou à une activité.
Grec deon, -ontos, devoir, et logos, science.
Théorie des devoirs. Le mot ne s’applique pas à la science du devoir en général, au sens kantien : il porte au contraire avec lui l’idée d’une étude empirique de différents devoirs, relative à telle ou telle situation sociale. Il est particulièrement employé en français dans l'expression Déontologie médicale (théorie des devoirs professionnels du médecin).
Terme créé par Bentham en 1834 pour désigner son arithmétique des plaisirs, morale utilitariste qui permet de décider de l’action à accomplir d’après la mesure des valeurs propres à chaque plaisir (intensité, durée, fécondité, etc.), positives ou négatives qu’elle entraîne.
Code moral des règles propres à une profession : ex. la déontologie médicale, qui remonte à l’Antiquité grecque (serment d’Hippocrate).
Terme inventé (en anglais) par le philosophe Jérémy Bentham, créateur de l’utilitarisme, pour désigner la “science des devoirs”.
Aujourd’hui le terme est devenu à peu près synonyme de celui d’éthique professionnelle. Ainsi parle-t-on de déontologie dans les activités où il est facile de gruger les gens.
Par extension. Ensemble des règles morales qui régissent l’exercice d’une profession ou les rapports sociaux de ses membres.
Ensemble des règles de bonne conduite, de morale appliquée. S’emploie généralement à propos de morale professionnelle.
Jérémy Bentham, Déontologie, ou science de la morale. Texte en ligne.
Code de déontologie médicale - Texte en ligne sur le site du Conseil national de l’Ordre des médecins.
Vertu, Morale, Éthique, Obligation, Contrainte
Patrick Moulin, MardiPhilo, août 2024.
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