Larousse étymologique :
Latin moralis, de mores [moeurs].
Gaffiot :
[Mos, mores :] 1. Volonté de quelqu’un, désir, caprice. 2. Usage, coutume. 3. Genre de vie, moeurs, caractère. 4. [Métaphore] Caractères, principes, règles, lois.
Larousse étymologique :
Bas latin ethicus, -ca, moral, du grec êthikos, êthikê, de êthos, moeurs. Désigne la science de la morale.
Gaffiot :
[Ethicus :] Qui concerne la morale, moral.
Lalande :
(Une morale.) Ensemble des conduites admises à une époque ou par un groupe d’hommes.
(La morale.) Ensemble des règles de conduites tenues pour inconditionnellement valables.
Théorie raisonnée du bien et du mal, Éthique. Le mot, en ce sens, implique toujours que la théorie dont il s’agit vise à des conséquences normatives. Il ne se dirait pas d’une science objective et descriptive des moeurs, ou même des jugements moraux.
Conduite conforme à la morale, par exemple lorsqu’on parle des “progrès de la morale”, en entendant par là, non un progrès des idées morales, mais la réalisation d’une vie plus humaine, d’une justice plus grande dans les relations sociales, etc.
Morfaux :
La morale renvoie [...] constamment de ce qui se fait à ce qui se dit et à ce qui devrait se faire. On distinguera : a) l'ensemble des règles de comportement et des valeurs reconnues par une société, par une classe sociale, à une époque donnée [...] ; b) les doctrines élaborées rationnellement par les philosophes et les théologiens ; c) la réflexion critique, rationnelle, sur les moeurs et les doctrines, à différents niveaux et dans différents domaines. D’où les expressions de morale théorique (néologisme “métaéthique”), morale appliquée, morale sociale (par opposition à morale personnelle), morale professionnelle, morale déciale (bioéthique), etc.
Godin :
(D’un mot latin renvoyant d'abord au moeurs, c’est-à-dire aux manières habituelles de vivre). L’ensemble des valeurs relatives au bien et au mal, et qui permettent la vie commune des hommes en société. L’être humain ne se contente pas d’agir et de voir agir, il juge en fonction de critères d’évaluation : il approuve ou désapprouve, fait des éloges ou condamne, se sent fier ou honteux. L’éthique tend à couper ces relations et à remplacer le bien et le mal (absolus, car dérivés de Dieu, du moins dans le contexte monothéiste) par le bon et le mauvais.
Lalande :
Science ayant pour objet le jugement d’appréciation en tant qu’il s’applique à la distinction du bien et du mal.
Historiquement, le mot Éthique a été appliqué à la Morale sous toutes ses formes, soit comme science, soit comme art de diriger la conduite.
Morfaux :
Le mot est synonyme de morale, philosophie morale. Les distinctions proposées sont arbitraires et souvent contradictoires Tantôt l’éthique est donnée comme plutôt théorique, tantôt comme plutôt appliquée.
Éthique professionnelle, synonyme de déontologie.
Godin :
Le terme désigne ou bien la morale, ou bien la théorie de la morale, ou bien encore la morale appliquée. En ce dernier sens, l'expression d’“éthique appliquée” est redondante. Les principaux domaines de l’éthique appliquée sont la bioéthique et l’éthique de l’environnement.
Alors que la morale énonce des obligations et des interdits absolus, l’éthique s’inscrit dans le relativisme des choses bonnes ou mauvaises.
Ensemble des valeurs qui déterminent la conduite en société selon la conception du bien et du mal, sous formes d’obligations ou d’interdits. Ce qui doit se faire.
Morale appliquée : jugements d’appréciation, d'évaluation se fondant sur des critères du bon et du mauvais. Ce qui devrait se faire.
Patrick Moulin, MardiPhilo, août 2024.
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