Aucune explication verbale ne remplace jamais la contemplation. Saint-Exupéry, Pilote de guerre.
Un philosophe disait qu’il y avait tant de plaisir à se plaindre que, moyennant l’occasion de se plaindre, il faudrait rechercher les malheurs. p. 21.
[Le] plus grand crime de l’homme est d’être né. p. 27.
[Donner] la vie à un homme malheureux, c’est donner la mort à un homme heureux. p. 35.
Un jour, à ce que l’on raconte, un sage se trouvait si pauvre et démuni qu’il ne subsistait que grâce aux herbes qu’il mangeait. “Est-il possible - disait-il à part soi - qu’il existe quelqu’un de plus pauvre et plus à plaindre que moi ?” Et lorsqu’il se retourna, il trouva la réponse, voyant qu’un autre sage ramassait derrière lui les feuilles qu’il avait jetées. p. 35.
[Aux] infortunés le mérite même est un glaive, puisque qui est victime de son savoir est homicide de lui-même ! p. 59.
Je suis homme, puisque déjà je commence à rendre le mal pour le bien. p. 63.
Sénèque espagnol a dit qu’un roi était l’humble esclave de sa république [...]. p. 69.
[Une] vie dans l’infamie [n’est] pas une vie. p. 75.
Nulle chose ne me paraît juste dès lors qu’elle contrarie mon plaisir. p. 107.
[Quand] la parole se trouve si embarrassée, [...] celui-là parle le mieux qui sait le mieux se taire. p. 119.
Comme il est rare que le destin mente quand il prédit des malheurs, car il est aussi assuré pour les maux qu’incertain pour les biens ! p. 127.
Nul en effet n’a empire sur ses souffrances. p. 137.
Qu’est-ce que la vie ? Un délire. Qu’est-ce que la vie ? Une illusion, une ombre, une fiction ; et le plus grand bien est peu de chose, car toute la vie est un songe et les songes sont des songes. p. 157.
[Rêvons], mon âme, rêvons une fois encore, mais que ce soit en prenant garde et en considérant que nous devons au moment le plus imprévu nous réveiller de ce bonheur ; si en effet nous nous souvenons de cela la désillusion sera moindre, car c’est déjouer le malheur que de le devancer par la pensée. p. 171.
[On] ne perd rien à bien se conduire, même au milieu des songes. p. 173.
Ceci est un songe, et puisque c’en est un, vivons des bonheurs en songe sans attendre, car ensuite ils deviendront chagrins. p. 209.
Si c’est un songe, si c’est une vaine gloire, qui donc pour une vaine gloire humaine consent à perdre une gloire divine ? Quelle félicité passée n’est-elle pas un songe ? Est-il quelqu’un qui a connu des bonheurs insignes et qui ne dise à part soi, quand il les remue dans sa mémoire : “Nul doute que tout ce que j’ai vu, c’était un songe” ? p. 209.
CALDERÓN DE LA BARCA P., La vie est un songe [La vida es sueño], Paris, Gallimard Folio, 2006.
Nous ne sommes que les autres. Henri Laborit, Mon Oncle d'Amérique, film d'Alain Resnais.
Notes contemplatives de lecturePatrick Moulin, MardiPhilo, août 2024.
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