Larousse étymologique :
[Exister :] Rare jusqu’au XVIIe siècle. Latin existere, sortir de, naître, de sistere, être placé.
Gaffiot :
[Exister :] Exsisto : 1. Sortir de, s’élever de. 2. Se dresser, se manifester, se montrer.
[Temps :] Tempus : 1. Division de la durée, moment, instant, temps. 2. Le temps [en général]. 3. Époque favorable, occasion. 4. Circonstance, conjoncture, situation. 5. Temps prosodique, mesure, quantité. 6. Temps d’un verbe. 7. Expressions adverbiales.
Lalande :
Existence en soi, c’est-à-dire le fait d’être, indépendamment de la connaissance.
Existence dans l’expérience, c’est-à-dire le fait d’être, soit actuellement présenté dans la perception ou dans la conscience du moi, soit conçu comme objet d’expérience nécessaire, bien que non actuelle.
En un sens fort : réalité vivante ou réalité vécue, par opposition aux abstractions et aux théories.
Existence logique, c’est-à-dire le fait que, étant donné l’ensemble d’idées que l’on considère, une certaine classe n’est pas vide (= nulle en extensions). Ex. : “Il n’existe pas de nombre carré qui soit le double d’un autre” - En ce sens, l’existence n’est pas un attribut des individus, mais de la classe.
Morfaux :
Durée de vie, vie.
Le fait d’être, synonyme de réalité.
Godin :
Au sens le plus général, le fait d’être. Le terme est spécialement utilisé pour désigner le fait d’être spécifique à l’être humain. L’homme existe, les choses sont, disent les existentialistes.
Lalande :
Période qui va d’un événement antérieur à un événement postérieur. (...) Par suite, époque de l’année, époque historique : “le temps des moissons, des vendanges.” - “Le temps des croisades.” Souvent au pluriel, pour désigner une époque dont les limites ne sont que vaguement définies : “Les temps héroïques, les temps modernes.”
Changement continuel (et généralement considéré comme continu) par lequel le présent devient le passé. (...) Au même sens, mais sous une forme plus imagée, le temps est conçu comme une sorte de trame mobile entraînant les événements sous le regard d’un observateur toujours en face du présent. C’est ainsi qu’on parle du “cours du temps”, de la “marche du temps”, etc.
Milieu indéfini, analogue à l’espace dans lequel se dérouleraient les événements chacun y marquant une date, mais qui, en lui-même, serait donné tout entier et indivisément à la pensée (soit qu’il existe par lui-même, comme le pensent Newton et Clarke, soit qu’il n’existe que dans la pensée, comme l’ont soutenu Leibniz et surtout Kant).
Morfaux :
Le mot a en français (comme déjà en latin) des sens très variés : le temps qu’il fait, bon ou mauvais, le moment opportun, une saison, une époque longue ou courte (les Temps Modernes), la partie d’un mouvement considéré isolément (une dans à trois temps), une forme grammaticale (les temps composés de la conjugaison), un cadre chronologique ou ce qui passe du passé au présent et à l’avenir.
La réalité en tant qu’elle est soumise au devenir et au changement. Le “cours” du temps est irréversible du passé vers l’avenir. Le temps de distingue de l’éternité divine ou de la perpétuité des choses créées (ou sempiternité). (...) Deux images représentent traditionnellement le temps : celle du fleuve qui s’écoule, image du changement (“on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve”, Héraclite) et du vieillissement individuel, et celle du retour des saisons, du mouvement des astres ; abstraitement, ce seront l’image de la ligne géométrique infinie et celle du cercle clos sur lui-même.
Godin :
Dimension du réel rendant possibles et compréhensibles ses mouvements et ses transformations. A la différence de l’espace, où le retour au point de départ est toujours possible, le temps est irréversible. (...) Ce qui échappe au temps peut être dit éternel ou extra-temporel.
[Existence :] Du latin existere, sortir de ; le fait d’être, la réalité.
[Temps :] Dimension de la réalité soumise au devenir et au changement.
Patrick Moulin, MardiPhilo, août 2024.
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