Après Oscar, le chat qui prédit la mort, après l'invasion des "potichats" sur les réseaux sociaux, voici les politichats, ces nouveaux candidats félins aux élections fédérales du Canada.
Le slogan nationaliste de Pistache, le conservateur, est : "Le Chat-nada d'abord" ! Charlie, du parti indépendantiste, "choisit le miaou". Basil, l'écologiste, vote en faveur de "l'herbe à chat pour tous".
Cette parodie des sociétés humaines a l'immense intérêt de nous autoriser une mise à distance de nos automatismes politiques. Le plus souvent, cela s'impose à nous dès l'enfance. Nous naissons dans une société déjà organisée, où le libre arbitre est très probablement un leurre, comme l'affirme Spinoza au grand dam de Descartes.
Mais restons-en à la parodie. Bien évidemment, nous, les animaux raisonnables d'Aristote, ne saurions vouloir voter pour un chat, qui n'y connaît absolument rien en matière de politique humaine. Soyons sérieux... Pourtant, sommes-nous véritablement certains que ceux qui désirent si ardemment nos votes, en s'en pourléchant d'avance les babines, ne soient pas que des politichiens ?
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Source :
Patrick Moulin, MardiPhilo, avril 2025.
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