Dinastia Berlusconi

La droite italienne réussira-t-elle à se passer, un jour, de Silvio Berlusconi, récemment condamné en première instance à sept ans de prison pour prostitution de mineure et abus de pouvoir, à 4 ans en appel pour fraude fiscale ? Chacune de ces peines étant assortie d'une interdiction d’exercice de charge publique (à vie dans le premier cas, pour cinq ans dans le second), il serait – une fois tous les recours épuisés – exclu de la vie parlementaire et institutionnelle du pays. D'où la tentation de changer de cheval... tout en gardant l'écurie et les couleurs de la casaque.

Marina Berlusconi, en 2004 à Milan. CARLO CERCHIOLI/AFP

Périodiquement évoquée, l'hypothèse de confier les rênes de la droite à Marina Berlusconi, le fille aînée du Cavaliere, reprend corps ces derniers jours à Rome. N'a-t-elle pas critiqué durement le verdict du Rubygate, plus durement peut-être que des supposés proches de l'ancien président du conseil ? Pour les partisans de son éventuelle candidature en cas de chute du gouvernement d'Enrico Letta, c'est assez pour estimer qu'elle songe sérieusement à cette hypothèse, malgré ses démentis réguliers.

Entrepreneur comme son père (elle dirige le groupe de presse et d'édition Mondadori, siège au conseil d'administration de diverses sociétés de la Fininvest, la holding de contrôle des entreprises de la famille), mariée à un ancien danseur étoile de la Scala de Milan, mère de deux enfants, elles a les atouts supposés du père sans en présenter les défauts les plus flagrants. Avec elle, aucun risque que ne s'ouvre le procès du berlusconisme.

Et par-dessus tout, elle est dépositaire de la "marque" Berlusconi. Nombreux sont ceux qui, à droite, estiment que ce nom à lui seul vaut des victoires électorales, des remontées fantastiques, des Blitzkrieg gagnantes. L'entrée en campagne lors des élections générales de Silvio, a sauvé son parti d'une déroute certaine, même s'il a perdu 8 millions de voix par rapport à 2007. Magique ! A l'inverse, sa discrétion lors du scrutin des municipales a conduit à un désastre pour son camp. Tragique !

Népotisme ? Pas du tout, estiment les partisans de ce passage de témoin entre le père et la fille. Aux Etats-Unis, disent-ils, il y a bien eu la dynastie des Kennedy, puis des Bush et peut-être un jour des Clinton. Sans parler des Le Pen en France ou de la famille Letta en Italie, puisque Enrico – président du conseil – est le neveu de Gianni – le plus proche conseiller de Silvio Berlusconi... Et puis, comme dirait Michella Biancafiore, une des "amazone" du Cavaliere dans le journal Il Fatto Quotidiano du 26 juin : "Nous sommes tous les enfants de Berlusconi. De manière directe ou indirecte". Dans ce cas, la relève est assurée !

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La derecha italiana se las arregla para pasar el día, Silvio Berlusconi, fue recientemente sentenciado en primera instancia a siete años de prisión por prostitución de la menor y abuso de poder, y 4 años mas le llaman por evasión de impuestos? Cada una de estas sentencias se acompaña del ejercicio de la prohibición de la función pública (de por vida en el primer caso, y durante cinco años en el segundo), que sería - una vez agotados todos los recursos - excluido de la vida parlamentaria e institucional del país. De ahí la tentación de cambiar los caballos... mientras se mantiene estable y con los colores de la camiseta.

Marina Berlusconi en 2004 en Milán. CARLO CERCHIOLI / AFP

Periódicamente se ha planteado la hipótesis de confiar las riendas del derecho a Marina Berlusconi, la hija mayor del Cavaliere en estos días en Roma. ¿No se ha criticado duramente al veredicto de Rubygate, más difícil tal vez la supuesta cercanía del ex Presidente? Para los partidarios de su posible candidatura en caso de la caída del gobierno de Enrico Letta, son suficientes para sentir que ella está considerando seriamente esta hipótesis, a pesar de sus propias negaciones regulares.

Contratista como su padre (que dirige el grupo de medios de comunicación y Mondadori, el consejo de administración de varias empresas de Fininvest, el holding de control de la compañía de la familia), casada con un ex bailarín de La Scala Milan, madre de dos hijos, que tienen las supuestas ventajas del padre sin la presencia de los defectos más evidentes. Con él, hay riesgo de que sólo se abra el juicio a Berlusconi.

Y por encima de todo, es la custodio de la "marca" de Berlusconi. Mucha gente de la derecha cree que el nombre por sí solo es un valor de victorias electorales, puesta del esquí, ganando Blitzkrieg. El inicio de la campaña en las elecciones generales de Silvio, le salvó la fiesta de una derrota segura, incluso si ha perdido 8 millones de votos en comparación con 2007. Mágico! Por el contrario, según el criterio de las elecciones municipales ha llevado a un desastre para su campamento. Tragico!

Nepotismo? No, en absoluto, dicen los defensores de esta transición entre padre e hija. En los Estados Unidos, dicen, ha habido una dinastía Kennedy, luego Bush y quizás un día Clinton. Por no hablar de Le Pen en Francia o en familia Letta en Italia desde Enrico - Presidente - es sobrino de Gianni - el consejero más cercano de Silvio Berlusconi ... Y entonces, como parece decir Michella Biancafiore de "amazon" Cavaliere en el diario Il Fatto Quotidiano 26 junio: "Todos somos hijos de Berlusconi, directa o indirectamente.". En este caso, el futuro está asegurado!

Fuente Le Monde, http://italie.blog.lemonde.fr/2013/06/26/dans-la-famille-berlusconi-ils-voudraient-la-fille/

Traduccion EGM