Fêlure de la base résine à peine décelable
Visualiser en écartant délicatement les deux parties afin de localiser et de repérer son étendue
S’assurer de la cooptation parfaite des bords. La faille est invisible.
Appliquer une infime quantité de colle sur le tracé de la fêlure.
Une fois les bords assemblés, une clef de silicone de repositionnement permet de garantir une éventuelle séparation des parties fracturées.
Achever la réparation par la mise en place d’une couche de résine autopolymérisante qui recouvre largement le trait de fracture.
La surface de l’intrados prothétique n’est pas affectée.
Une perte de rétention ou de stabilité d’une base peut entraîner un inconfort majeur pour les patients.
En urgence de “confort”, le praticien peut être amené à réaliser au fauteuil un rebasage, à différencier de la réfection de base qui est une démarche thérapeutique bien définie. (réalisé par le prothésiste)
Le rebasage consiste en un “ressemelage” rapide de la base, souvent la base maxillaire. De nombreux produits sont disponibles. Résines retard, résines dures, silicones : tous ont vocation à être considérés comme provisoires, ne répondant pas aux normes d’hygiène élémentaires. La porosité des résines retard en fait un piège à micro-organismes. Elles ne devraient pas être maintenues en bouche plus de 4 jours (théoriquement...) et doivent faire l’objet de trempage quotidien dans une solution antiseptique de type bain de bouche.
A mettre à la fin
Toute intervention sur les prothèses, toute médication prescrite doit être considérée comme provisoire et le patient en être clairement informé. Le patient doit être impérativement adressé à son praticien traitant à qui une lettre sera communiquée pour l’avertir de l’intervention “en urgence” et de sa nature
Les blessures de la cavité buccale sont à considérer avec beaucoup d’attention. Elles peuvent dégénérer sous certaines conditions aggravantes. Il est donc important de les rattacher à une cause qu’il convient d’éliminer et de s’assurer de leur guérison. Prescrire une médication, quelle qu’elle soit, sans traiter l’étiologie d’une blessure d’origine prothétique est inutile et dangereux.
Dans le cadre des urgences la recherche des étiologies des blessures doit orienter d’emblée vers les rapports d’occlusion ou les limites des bases.
Avec le temps, et l’usage, un décalage est observé entre les paramètres anatomiques et fonctionnels et les prothèses. Ce décalage est à l’origine de blessures, notamment à la suite de la résorption des surfaces d’appui. En conséquence, les limites des bases deviennent iatrogènes. Il est alors nécessaire de visualiser les interférences anatomiques ou fonctionnelles induisant des pressions trop importantes sur les muqueuses responsables des blessures avant de les éliminer avec précision.
La présence d’une blessure doit impérativement être rattachée à une cause
Il faut simultanément utiliser un révélateur de pression (silicone light dans l'intrados par exemple) pour préciser la localisation de la blessure et du papier à articuler pour les contacts occlusaux. Les rapports inter-arcades doivent être contrôlés en occlusion centrée et au cours des excursions mandibulaires latérales et en propulsion.
Révélateur de pression en place en regard de la zone blessée (Disclosing Wax, Kerr, pas en clinique)
Visualisation des contacts occlusaux plus importants au niveau des 35 et 36 prothétiques en occlusion centrée avec du papier à articuler.
Matérialisation de leur conséquence au niveau de l’intrados. Il faut ici réaliser une équilibration occlusale et rétablir des contacts bilatéraux en occlusion habituelle sans intervenir sur l’intrados prothétique
Cette fois, il s’agit de matérialiser la cause et la localisation de la zone de la base responsable de la blessure, alors que l’occlusion aura été vérifiée dans un premier temps. Il faut éviter de meuler la résine d’une base avant de s’être assuré d’un équilibre occlusal.
Blessure ayant pour origine les limites des bases prothétiques.
Révélateur de pression en place, en regard de la blessure.
La zone responsable est marquée par l’absence de produit et matérialise avec précision la blessure.
Un meulage délicat de la base est effectué précisément sur la zone incriminée.
L’opération est renouvelée jusqu’à disparition de la zone de pression.