Chicago 2017

Théorie 🔬

INTERNAT💡

Introduction

La parodontite est une pathologie inflammatoire chronique multifactorielle associée à une dysbiose et caractérisée par une destruction progressive des tissus de soutien dentaires. Les principaux signes cliniques incluent la perte de tissu parodontal, représentée par la perte d’attache clinique (PAC) (clinical attachement loss : CAL) et la lyse osseuse visible radiologiquement, la formation de poches parodontales et le saignement gingival.

La parodontite est un problème majeur de santé publique du fait de sa forte prévalence mais aussi à cause du risque de perte dentaire et de handicap associé. Modifiant négativement les fonctions masticatoires et esthétiques, elle peut être source d’inégalité sociale, et altérer la qualité de vie.

Santé Parodontale

L'état de santé parodontal se définit comme un équilibre dynamique entre les bactéries pathogènes et les défenses de l'hôte. 

Description de deux catégories de gingivites : La gingivite induite par la plaque et les maladies gingivales non induites par la plaque.

CAL = distance CEJ - fond de la poche

PPD = profondeur de poche 

Cas de parodontite, Gingivite, ou sain ?

Si suspicion  de parodontite, recherché si cette CAL n'est pas causée par facteurs locaux exclusivement (lésions endo-paro, fractures verticales profondes, caries, restaurations ou troisième molaires incluses). S'assurer que la CAL interdentaire est présente sur plus d’une dent non adjacente. Si tel est le cas, nous avons affaire à un cas parodontal. Procéder à un diagnostic parodontal détaillé en établissant un status parodontal et radiographique complet.

Patient parodontal :

CAL interdentaire est détectable sur ≥2 dents non adjacentes, ou

CAL vestibulaire /linguale de ≥3mm avec présence de poche de> 3 mm est détectable sur ≥2 dents

Signe de CAL : presence of visible CEJ in the interdental space or the stopping of the tip of the periodontal probe on the root surface in the interdental space.

Classification des gingivites

Sévérité et complexité : Stades

Les stades reflètent la sévérité de la pathologie au moment de son diagnostic ainsi que sa complexité de prise en charge.

Pour déterminer le stade d’un cas parodontal, les informations suivantes sont nécessaires: status radiographique complet, status parodontal et une historique de perte de dents pour raisons parodontales (PTL). En premier lieu, nous évaluons la distribution de la maladie, en évaluant si CAL / BL touche moins de 30% des dents (localisée) ou 30% ou plus (généralisée). Ensuite, nous définissons le stade de la maladie par l’évaluation de la sévérité (en utilisant CAL, BL, et PTL) et la complexité (en évaluant PPD, les atteintes de furcation, les lésions intra-osseux, les hypermobilités dentaires, un traumatisme occlusal secondaire, une perte de la dimension verticale, les déplacement et migrations dentaires et la présence de moins de 10 paires de dents en occlusion). Si perte calage postérieur : stade 4 aussi.

Aparté sur la perte d'attache

Perte d'attache interdentaire (inter proximal) et alvéolyse radiographique 

Si la CAL est supérieure à 5 mm ou si le BL affecte le tiers moyen de la racine ou au-delà sur plus de deux dents adjacentes, le diagnostic est soit le stade III ou IV.

Perte d'attache chez l'adulte sain

Pourquoi peut-on approximer en disant "profondeur de sondage"="perte d'arrache" chez le sujet adulte sain.(+ d'info p.110 Bouchard).

Chez l'adulte sain la distance gencive marginale/JAC est de 0,5mm (c'est le sulcus) (et non pas 1,5mm comme chez l'enfant), et on approxime ces 0,5mm comme erreur relative au sondage. On sonde chez l'adulte 1mm de plus, qui correspondent à l'attache épithéliale (qui dépasse donc de la JAC de 1mm) 

Donc physiologiquement chez l'adulte il y a bien une "perte d'attache" (distance Jac-fond de poche) de 1mm (mais en fait c'est pas une perte d'attache proprement dit mais l'attache épithélial). Donc il y a une perte d'attache si la profondeur est supérieur à 1mm. (1,5mm)

Donc enfait on a une perte d'attache seulement pour une profondeur de sondage supérieur a 1(,5)mm ce qui retombe sur la Classification de chicago : le stade 1 commence de 1 à 2mm.

On peut dire que la DGM est de -0,5 chez l'adulte sain physiologique. Approximé a 0 cliniquement.

Perte d'attache en cas de récession gingivale

Perte d'attache = Profondeur de sondage – Niveau marginal de la gencive (niveau gingival)

Exemple avec une poche parodontale (profondeur de sondage >3mm): Profondeur de sondage 5mm – Niveau marginal de la gencive (niveau gingival) -3mm = Perte d’attache 8mm

Traitement en fonction du stade

Stade I

La parodontite de stade I est la frontière entre la gingivite et la parodontite et représente les premiers stades de perte d'attache. Ils représentent plus qu’un diagnostic précoce: si des sujets d'âge relativement jeune présentent un certain degré de perte d'attachement, ces patients peuvent avoir une sensibilité accrue à l'apparition de la maladie.  Ces lésions peu profonde peuvent bénéficié d'une action mécanique sur le biofilm ainsi que des agents pharmacologiques délivrés lors de l'hygiène buccale.

Stade II

La gestion reste relativement simple dans de nombreux cas  : élimination et la surveillance bactériennes personnelles et professionnelles sont devrait arrêter la progression de la maladie. L'évaluation minutieuse de la réponse du patient de stade II aux principes de traitement standard est essentielle. La réponse au traitement et le grade pouvant guider vers une gestion plus intensive pour des patients spécifiques. 

Stade III 

La parodontite a produit des dommages importants à l'appareil d'attache et, en l'absence de traitement, une perte de dents peut survenir. (pronostic très réservé au niveau de la dent en l'absence de la dent). Traitement chirurgical à prévoir en général

Stade IV

La parodontite a provoqué des dommages au support parodontal et peuvent provoquer des perte de dents, ce qui se traduit par une perte de fonction masticatoire. En l'absence d'un contrôle approprié de la parodontite et de réhabilitation adéquate, la denture est a risque d'être perdu.

Risque de progression : Grades

Les grades apportent des compléments d’information d’ordre biologique avec notamment la vitesse de progression de la pathologie basée sur l’historique médical ; le risque d’aggravation ; les possibles limites thérapeutiques ; et l’évaluation du risque d’impact négatif de la pathologie ou de son traitement sur la santé générale du patient.

Les cliniciens devraient aborder le classement en supposant un taux modéré de progression (grade B) et rechercher des indices directs ou indirects d’un taux de progression élevé de la maladie qui justifieraient l’application de la note C. Le grade A est appliqué une fois la maladie arrêtée.

Le grade devrait être utilisé comme un indicateur du taux de progression de la parodontite

Diabète et tabac sont d'important facteurs modifiant qui doivent être considérés comme descripteur de la maladie.

On parlera ainsi de parodontite associé au diabète/tabac.

Ratio alvéolyse/âge : au site le plus atteint, hors facteur de risque local 

Cas clinique

Maladies parodontales nécrotiques

Caractéristiques cliniques des maladies parodontales nécrosantes :

Elles sont associées à une altération de la réponse immunitaire de l’hôte.

La gingivite nécrosante est un processus inflammatoire aigüe des tissus gingivaux caractérisé par la présence des signes ci-dessus ainsi que possiblement l’halitose, les pseudomembranes, une lymphadénopathie régionale, de la fièvre et une hypersialorrhée (chez les enfants).

La parodontite nécrosante ajoute la notion de lyse osseuse rapide. 

La stomatite nécrosante est une forme sévère d’inflammation du parodonte et de la cavité orale dans laquelle la nécrose des tissus mous s’étend au-delà de la gencive et une exposition osseuse peut se produire à travers la muqueuse alvéolaire, avec des zones plus larges d’ostéite et la formation de séquestres.