Abcès parodontal

L’abcès parodontal correspond à une collection purulente au niveau des tissus mous à proximité du collet des dents. Il s’agit d’un épisode de résorption osseuse active et rapide, il est donc primordial de le prendre rapidement en charge afin d'en limiter la morbidité. L’abcès parodontal peut s’observer chez des patients atteints ou non d’une maladie parodontale. 

Signe d'appel et signe clinique

A l'examen clinique :

Présence d’une maladie parodontale généralisée et d’une collection purulente en face de la racine palatine de 26.

Radiographie 

L'examen radiographique peut être normal au niveau de l'os interdentaire s'il est réalisé dès la phase initiale mais il permet d'objectiver généralement la destruction tissulaire osseuse rapide impliquant une grande partie du tissu de soutien de la dent

Traitement de l'urgence

Attention : la gencive est inflammatoire et peut se déchirer lors de gestes maladroits ou brutaux.

Note : Dans le cas où la mobilité est axiale, il sera nécessaire d’extraire la dent en urgence.

Antibiothérapie?

Mucosite et Abcès péri-implantaire

Une inflammation superficielle des muqueuses péri-implantaires, appelée mucosité, est facilement contrôlée par la mise en place d’une élimination minutieuse de la plaque, complétée de l’application de chlorhexidine à 0,2 % pendant 2 semaines puis d’antiseptiques moins contraignants en maintenance à base de chlorure de cétylpiridinium (Alodont®), d’huiles essentielles (Listerine®), ou d’hexetidine (Hextril®).

Toutefois, des pertes osseuses le long des implants peuvent apparaître et s’accompagner d’abcès péri-implantaires caractérisant une péri-implantite. Des nettoyages sous-gingivaux avec des instruments spécifiques en carbone moins agressifs pour la surface en titane, manuels ou ultrasonores, conjugués à un rinçage par des antiseptiques forts (Betadine®, chlorhexidine), peuvent permettre de gérer l’urgence. Il est parfois nécessaire de réaliser un geste plus invasif avec un lambeau d’accès à l’implant pour décontaminer la surface et atténuer les rugosités susceptibles d’être recolonisées par les bactéries.

Exemple de cas clinique

Un patient se présente avec une zone douloureuse et tuméfiée au niveau de 43, réhabilitée par un implant quelques années auparavant. Le sondage vestibulaire de 43 met en évidence une poche profonde de 10 mm. La radiographie rétro-alvéolaire montre 50 % de perte osseuse autour de l’implant. 

Conduite à tenir : après avoir réalisé le jour de la consultation en urgence des irrigations sous-gingivales, un geste chirurgical est programmé. Un lambeau localisé est élevé et montre des spires implantaires non recouvertes d’os . La surface implantaire est nettoyée par aéropolisseur puis décontaminée avec de la Bétadine®. Des sutures résorbables sont placées pour stabiliser le lambeau. Des mesures d’hygiène postopératoires sont enseignées au patient, qui est revu un mois plus tard. Une forte rétraction gingivale est malheureusement le plus souvent inévitable.

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