Biopsie
Indication
Ulcération dont la durée est supérieur à 2 semaines après suppression de l'étiologie ou sans étiologie évidente.
Lésions dermatologiques des muqueuses
Lésions blanches, érythémateuses ou pigmentées
Persistance d'une tumeur pré-supposée bénigne
L'examen anothomopathologique est demandée à la suite d'intervention chirurgicale : gingivectomie, exerèse de kyste, granulome appendu ou non à l'apex d'une dent, de toute pièce anatomique non identifiable.
Contre-indication
Contre-indication à la chirurgie (trouble état générale,...) => Price en charge hospitalière
Lésion vasculaires (risque hémorragique)
Lésion profonde, d'accès difficile ou proche d'élément anatomique noble (artères, nerfs). A référer.
Lorsque l'aspect malin semble évident, le patient est adressé directement à un service spécialisé anticancéreux capable de le prendre en charge rapidement.
Il est préférable de laisser l’exérèse d'une lésion pigmentée à un spécialiste, car l'exérèse partielle ou superficielle d'un mélanome malin peut avoir des conséquences dramatiques. Il faut prélever la lésion en entier, avec des marges de tissu sain, et éventuellement en profondeur dans les cas de mélanome qui se développe au sain du conjonctif
Réalisation de la biopsie au cabinet dentaire
Choix du type de prélèvement
Biopsie-exérèse : Enlever la lésion en entier
Biopsie-incision : Excision partielle de la lésion. Indiquée pour les lésions volumineuses ou proche d'une lésion anatomique à risque. Il pourra réaliser plusieurs prélèvement sur une même lésion
Choix du site de prélèvement
Plateau technique
Compresses
Anesthésie
Miroirs et écarteurs
précelles à mords lisses
ciseaux
Matériel de sutures
Bistouri lame froid et/ou Punch
Flacon + fixateur
Préparation du site opératoire
Éviter la désinfection du site opératoire car peut interférer. Ou alors par badigeonnage doux mais pas par compression ou frottement.
Anesthésie
Anesthésie à distance (1cm) autour de la lésion en évitant une pression excessive sur les tissus.
L'injection d'anesthésique peut masquer l'architecture et les limites initiales de la lésion dans certains cas.
L'incision
L'échantillon doit être obtenu au moyen d'une coupe nette et profonde, en prenant soin lors de l'excision d'éviter la déchirure ou la compression, car cela pourrait provoquer des altérations lors de l'analyse histologique. L'incision doit inclure une partie importante du tissu suspect, mais également une partie du tissu normal adjacent.
en quartier d'orange : avec un bistouri, on réalise une première incision profonde, perpendiculairement à la surface de la muqueuse, un fil de suture est passé, si possible, en dehors de la lésion pour saisir le prélèvement délicatement et réaliser la 2ème incision. Les deux traits convergent pour former un quartier d'orange, ils sont aussi convergents en profondeur pour que le morceau se détache.
au punch ou trépan : le punch est un bistouri comportant une lame circulaire coupante allant de 2 à 8 mm de diamètre que l'on enfonce dans la muqueuse tendue en exerçant un mouvement de rotation. Lorsque la pièce est suffisamment libérée, on passe un fil de suture pour saisir délicatement le prélèvement afin de sectionner le fond du cylindre avec une lame de bistouri. Il permet d'obtenir des pièces nettes et non écrasées mais peu profondes.
Fixation
La fixation doit intervenir le plus rapidement possible après le prélèvement. Un prélèvement mal fixé, ou bien qui aura passé trop de temps sur une compresse (alors desséché) rendra difficile voire impossible l'examen anatomopathologique.
Sutures
La réalisation de sutures hermétiques permet une bonne hémostase et une meilleure cicatrisation. Les sutures peuvent être retirées après une semaine.
Conseils post-opératoires
Les suites opératoires normales peuvent être la douleur, l'œdème, ainsi qu'un saignement de quelques heures.
Fiche de demande d’examen
Sur une feuille spéciale fournie par le laboratoire d'anatomopathologie, on précisera :
les informations concernant l'identité du patient (nom, prénom, âge, sexe, numéro du dossier, profession si cela a un rapport avec la maladie), celle du médecin préleveur et le laboratoire destinataire
l'examen réalisé : biopsie-exérèse, biopsie-incision, cytologie, énucléation d'un kyste
la nature du prélèvement (muqueuse, glandes salivaires, lésion kystique …)
l'historique de la lésion (symptômes, mode d'apparition, durée, vitesse d'évolution, récidive...)
les antécédents du patient et les résultats des analyses biologiques s'ils sont en rapport avec la lésion
les examens radiologiques si la lésion est osseuse
la description clinique de la lésion : siège exacte, taille, aspect (consistance, couleur ...)
les traitements éventuels généraux et locaux
le diagnostic présumé ou les hypothèses de diagnostic qui pourront orienter le pathologiste mais qui ne devront pas remplacer les renseignements cliniques
un schéma peut compléter ce formulaire
la date, l'heure et le fixateur utilisé seront spécifiés.
En cas de prélèvements multiples une attention particulière devra être portée à l'identification pour éviter tout risque d'erreur. Il est souhaitable de joindre un schéma avec le numéro des différents prélèvements et leur site anatomique précis. Le caractère d'urgence doit être noté.
Cytologie
Indications
Les principales indications de la cytologie sont le diagnostic de lésions de surface : candidoses et viroses (herpes, zona/varicelle)
Réalisation d’un frottis
Le prélèvement est obtenu par raclage de la lésion de façon appuyée avec un écouvillon ou bien une spatule en bois ou mousse tenue près de son extrémité travaillante, on évitera de faire saigner.
Le produit de raclage est étalé sans pression sur une lame.
Source
Thèse : Marc Thiriet. Dépistage et diagnostic des lésions de la muqueuse buccale : réalisation de supports audiovisuels pédagogiques. Médecine humaine et pathologie. 2020. dumas-03215870