L'alvéolite se définit comme une zone d'os exposée qui provoque des douleurs à la suite d'une extraction, c'est une ostéite alvéolaire (inflammation de l'os alvéolaire). Il s’agit d’un phénomène initialement ischémique. Des facteurs comme le tabac, une extraction traumatique (réalisée avec une force importante contre les parois de l'alvéole et va provoquer en une nécrose de l'os), l’anesthésie (technique et quantité) les tics de succion et les rinçages intempestifs semblent pouvoir favoriser son apparition.
Il s’agit d’un phénomène initialement ischémique. Localement, des facteurs extrinsèques comme le traumatisme osseux opératoire, le rôle de micro-organismes, l’anesthésie (technique et quantité) et d'autres facteurs aussi divers que des agents chimiques, le tabac, les tics de succion et les rinçages intempestifs peuvent favoriser son apparition.
L'âge, le sexe, le type de dent et la réalisation de suture où non ne semble plus avoir d'influence sur le développement ou non de l'alvéolite.
Douleur intense, tenace, lancinante et continue
Elle a pour siège l'alvéole déshabitée avec parfois des irradiations à d'autres territoires
Généralement rebelle aux antalgiques de palier 1 et est volontiers insomniante (et exacerbée par le décubitus).
Survient précocement après l'extraction dans un délai de 48 heures à 5 jours.
L'examen retrouve une alvéole vide. L'os est blanchâtre et atone, parfois encombré de quelques caillots ou débris alimentaires, exhalant une odeur nauséabonde. Il est très sensible au moindre contact avec les instruments. La muqueuse bordante est normale ou légèrement inflammatoire.
Si l'avélole est fermée, s'assurer de la vacuité radiographique de l'alvéole
Chez le sujet sain, la guérison se fait habituellement en 10 à 20 jours, avec ou sans traitement.
Prophylactique : utilisation en pré-, per- et postopératoire d'un bain de bouche de gluconate de chlorhexidine. Éviter les manœuvres agressives pendant l'intervention (lors de l'alvéolectomie en particulier) et la révision alvéolaire doit être systématique.
Curatif : S'assurer de la vacuité de l'alvéole par un cliché rétroalvéolaire. Curetage de l'alvéole sous anesthésie locale, afin d'éliminer les débris de caillots et d'aviver l'os pour qu'un nouveau caillot « efficace » se reforme.
L’antibiothérapie n’est pas utile, même chez le sujet immunodéprimé, mais recommandé chez le patient à haut risque d'endocardite infectieuse. En effet il ne s’agit pas initialement d’un phénomène infectieux.
+ Antalgiques généraux
Elle est due à une surinfection de l'alvéole ou du caillot, survenant quelques jours après l'intervention, voir 3 semaine après ("Alvéolite suppurée du 21ème jour"). Des débris résiduels (séquestres osseux, fragments dentaires, sac péricoronaire ou résidus de granulome, tartre, aliments) ou l'extension d'une infection locale (apex incomplètement cureté ou parodontite) peuvent être en cause. Le non respect des recommandations également : importance de ne pas fumer pendant les premiers jours post avulsion.
Les douleurs sont moins intenses que dans l'alvéolite sèche. Les bords de l'alvéole sont tuméfiés, bourgeonnants tandis que l'alvéole elle-même est comblée par un tissu granulomateux, faiblement hémorragique, laissant sourdre du pus. Un cortège de signes infectieux (fébricule, trismus, adénopathie régionale) est associé. En l'absence de traitement, aucune évolution spontanée favorable n'est à attendre.
Si l'avélole est fermée, s'assurer de la vacuité radiographique de l'alvéole.
La prise en charge consiste à réviser l'alvéole et à placer une mèche (alvéogyl en clinique). Traitement antibiotique (Amoxicilline (2 g/24 h) ou clindamycine (1200 mg/24 h) + antalgique.
L'ostéite circonscrite du rebord alvéolaire est la suite clinique de l'alvéolite suppurée avec des manifestations plus importantes. Elle est très rare sur un terrain sain. Elle est surtout vue dans le cadre particulier d'un « affaiblissement » de la structure osseuse (os fragile, Paget, irradiation antérieure, diabète)
À la mandibule, il est classique d'observer un trismus et un signe de Vincent. L'examen clinique peut retrouver une tuméfaction de consistance dure au niveau des tables osseuses, tapissées d'une muqueuse inflammatoire. Les signes radiologiques sont retardés mais peuvent révéler, dans le cadre d'une ostéite évoluée, des zones radioclaires signant les zones de nécrose. Un séquestre peut être isolé au milieu d'une telle zone.
La mise en place d'une antibiothérapie prolongée et adaptée, la recherche et le traitement d'une cause locale et le suivi permettent une guérison complète de cette pathologie.