Lors du collage, il va se succéder 3 étapes importante : le traitement de l'intrados prothétique, le traitement de la dent et enfin l'assemblage. Il est bien important de prévenir avant de commencer qu'une démarcation entre la pièce prothétique et la dent va être normal du fait de la déshydratation de la dent par le champ opératoire, la soufflette, la lampe qui va chauffer...
Le traitement de l'intrados prothétique va dépendre du type de matériau dont il est constitué.
L'application de silane après le sablage est controversé dans la littérature scientifique notamment pour les inlays-onlays composite artisale. (Si pas de sablage, il faut le faire !!)
Enamic : Propriétés intermédiaires entre le composite et la céramique, c'est un réseau de céramique infiltré d'un polymère (RCIP), Polymer-infiltrated-ceramic-network (PICN en anglais)
Le Sablage du composite augmente grandement la qualité du collage. Il faut voir si le prothésiste réalise déjà ce sablage, mais dans tous les cas il vaut mieux re-sabler.
Acide fluorhydrique 20 secondes pour la vitrocéramique renforcé en disilicate de lithium (type Emax ou Lisi), mais 60 secondes si feldspathiques (quasi que pour les facettes antérieur), vitrocéramique renforcé en leucite (empress, vita mark II), énamic, ...
Après l'acide fluorhydrique et le rinçage et le séchage, il a été également décrit l'application d'acide orthophosphorique pour éliminer les cristaux résiduels, que l'on va venir brosser activement pour éliminer les cristaux. Puis on viens le rincer abondamment puis sécher.
Application d'un silane, il a une très grande mouillabilité, une seul goutte suffit et elle va venir s'étaler sur toute la sruface. On laisse agir 1 à 3 minutes puis on va venir la sécher intensément. (Il a aussi été décrit de chauffer la pièce prothétique a une 100aine de degrés pour avoir une meilleur évaporation, on peut par exemple utilisé plusieur cycle d'une lampe a photopolymérisé en mode turbo au quasi contact de la pièce pour avoir cette évaporation).
Application d'adhésif : optionnel (Mais n'utiliser que le flacon d'adhésif si votre système possède plusieurs flacons type MR3 ou SAM2), cela va rajouter de la mouillabilité et pourrait permettre à des composites un peu denses de mieux pénétrer et s'étaler. Il ne faut en tout cas pas le photopolymériser. Il faut le souffler.
Astuce : Afin d'éviter d'avoir à tenir avec les doigts la pièce prothétique pour la rincer et sécher après l'application d'acide fluorhydrique, il est possible de la placer dans un bain de bicarbonate
Dépose de la restauration provisoire. Nettoyage mécanique de la dent détartreur-polisseur. Bien s'assurer que tous résidus est éliminé.
Le sablage de la surface de la dent se fait avec de l'alumine ou de la silice. (27 ou 50 microns). Il faut bien protéger les dents adjacentes car sinon cela va être relativement délabrant.
On mordance ensuite 30 seconde l'émail et 15 secondes la dentine (voir même pas du tout sur la dentine, si on va appliquer un SAM par la suite... D'autant plus qu'on est proche de la pulpe)
Si on a fait un IDS, qu'il est recouvert d'un composite, il n'y a pas de problème pour le mordancer 30 secondes aussi, cela va permettre de le nettoyer.
Si on est sur de la dentine, attention a ne pas trop sécher, cela pouvant influencer sur la force d'adhésion et surtout provoquer des sensibilités post-opératoires. Sécher sans dessécher.
On frotte ensuite notre adhésif universel une 20aine de secondes, et puis on le souffle bien 20-30 secondes (à 10cm de la dent environ)
On photopolymérise ensuite notre adhésif (peut importe que l'on soit sur de l'émail, de la dentine, du composite, ...). L'épaisseur de l'adhésif n'influencera pas sur l'insertion si elle est bien soufflée !
L'assemblage va se faire généralement avec un composite sans potentiel adhésif (exactement comme toutes nos restaurations composites, mais il existe une classe créé spécifiquement pour le collage des éléments prothétique appelé composite de collage). Ces composites de collage sont très fluides et seront souvent auto(chémo)-photo-polymérisable. Ils ont un bon résultat clinique (valeur d'adhésion), esthétique et un bon recul clinique. Mais l'élimination des excès peut être un peu compliqué.
Il faut noté que l'acidité des certains adhésif (notamment SAM1) pourrait rendre incompatible leur utilisation avec certains composite de collage d'autres marques. On préférera donc utiliser des systèmes adhésif + composite de collage d'un même fabriquant, où l'on va être sûr que le fabriquant l'a testé et optimisé. Ils permettront même de coller au métal (même si la colle est sans potentiel adhésif), les facettes... C'est un protocole assez simplifié mais efficace. Voici les 3 chefs de fils, les plus utilisé :
Il est également possible d'utilisé des composites de restaurations conventionnel, donc photopolymérisable seul, que l'on va venir chauffé au alentour de 60° pour les fluidifier temporairement et ainsi facilité leur mise en place. (Ou éventuellement utilisé une teinte émail, moins chargée, mais qui donnera un liseré gris.). Il est tout de même conseillé de bien savoir gérer la méthode traditionnel avec les composites de collage conventionnel car la courbe d'apprentissage est plus élevée.
La mise en place de la pièce se fait avec le doigt, un optrastick, ou un microbrush coulé dans un de la digue liquide sur la face occlusale
On va lisser au niveau des joints avec un pinceau. (On évitera la photopolymérisation flash (d'1-2 secondes par faces) pour faciliter l'élimination des excès, car cela pourrait créer des craquelures au niveau du joint)
L'élimination des excès se fait en restant le doigt appuyer sur la pièce prothétique.
Photopolymérisation finale, généralement 20 à 30 secondes par faces.
Eventuellement dernière photopolymérisation sous glycérine mais optionnel.
CHOIX DU MATERIAU D’ASSEMBLAGE EN FONCTION DU CAS CLINIQUE - Dr T. Canceill - Version modifiée
La dentisterie adhésive est-elle réellement fiable dans le temps? - Dr Jean-Michel MEYER - Dentoscope
Conférence ADF 2018 - Restaurations postérieures indirectes