Privilégier les formes liquides (solutions buvables, sirops, poudres et granulés) prescrites en référence aux cuillères à café (5 ml) ou à soupe (15 ml) pour les médicaments à marge thérapeutique large alors que seringues, pipettes ou cuillères-mesure graduées sont réservées aux médicaments ayant une marge thérapeutique étroite.
Avantages des formes liquides: pas de problème de désintégration dans le tube digestif car elles sont d'action plus rapide.
Inconvénients des formes liquides : principe actif très souvent associé à un agent sucrant ou aromatisant cariogène pour assurer la conservation biologique et/ou masquer la saveur désagréable. Préférer les formes sans sucre quand elles existent.
Voies d'administration déconseillées: voie sublinguale (avantageuse car elle permet d'éviter le premier passage hépatique) chez le jeune enfant en raison de sa faible coopération; voie rectale en raison d'une résorption lente et aléatoire
Recommander les formes comprimés ou gélules. Si l'enfant n'a pas la capacité de les avaler, prescrire les formes précédentes car les comprimés gastrorésistants, sublinguaux ou effervescents ne doivent pas être broyés en raison d'un risque de destruction du principe actif par les sucs digestifs, de perte de l'action prolongée ou de lésions digestives.
Noter l’âge et le poids de l’enfant sur l’ordonnance.
Donner la préférence à la voie orale, hormis la prescription éventuelle d’anti-inflammatoires (suppositoires jusqu’à 6 ans).
Éviter les formes sèches (comprimés, gélules) avant 6 ans.
Adapter la posologie au poids de l’enfant.
En résumé :
Paracétamol (60 mg/kg/jour),
Ibuprofène 20 à 30 mg/kg/jour,
Tramadol peut être prescrit dans les situations les plus sévères (1 mg/kg 3 à 4 fois par jour), mais attention aux effets secondaires (nausées ++)
L’ANSM indique les antibiotiques « selon le contexte clinique » correspondant à l’état médical, ainsi qu’aux lésions des tissus mous et surtout des tissus osseux.
Amoxicilline 50 à 100 mg/kg pendant 7 jours, sans dépasser 2g/j.
Doxycycline sera réservée pour les enfants de plus de 8 ans (200mg puis 100mg les 6 jours suivants) pour éviter les risques de dyschromies.
MEOPA, mais insuffisant chez l’enfant de 2-3 ans, voire inefficace.
Une prémédication sédative (associée au MEOPA) :
Hydroxyzine avec une posologie de 1 mg/kg, mais on peut le prescrire hors AMM 2 mg/kg
1 heure avant pour avoir un effet sédatif supplémentaire (sauf chez le patient épileptique)
Midazolam intra-rectal 0,4 mg/kg (réservé au milieu hospitalier) qui fonctionne mieux.
Guide clinique d’odontologie n°3 de Zunzarren - p.96 (Prescriptions médicamenteuses chez l’enfant)