Etude des modèles
Sur articulateur
Dans tous les édentements excédant trois dents, une mise en articulateur est à souhaiter.
Le matériel doit comporter du papier articulé de différentes couleurs, une pièce à main et des fraises adéquates.
Programmation : indice de PHDupas
La présence d’un guide antérieur efficace autorise la programmation arbitraire des déterminants postérieurs de l’articulateur.
Pour le jeune, la pente condylienne à 40°, les ailettes de Bennett rectilignes de 10° ou curvilignes C1 (0,5mm de déplacement latéral).
Pour le patient âgé, la pente condylienne à 40°, les ailettes rectilignes 15° ou curvilignes C2 (1mm de déplacement latéral).
Pour le patient très âgé, la pente condylienne est 30°, les ailettes rectilignes 20° ou curvilignes C3 (1,5mm de déplacement latéral).
Si le guidage antérieur est à reconstruire, l’angle de la table incisive est programmé. Sa valeur est obtenue par majoration des pentes condyliennes, +10° si la table incisive située sur la branche supérieure de l’articulateur et +15° si elle est solidaire de la branche inférieure.
Transfert du modèle maxillaire sur l'articulateur
Il est effectué grâce à un arc facial de transfert.
Le moulage maxillaire doit être fixé à la fourchette de l’arc facial de transfert.
Le nombre et la répartition des dents restantes sur l’arcade font l’objet d’une première investigation pour voir la capacité du moulage à rester stable sur une surface plane :
Soit 3 ou 4 dents minimum sont réparties sur l’arcade et suffisamment éloignées et définissent un polygone de sustentation étendu. Ce qui permet de maintenir le moulage maxillaire sur la fourchette de l’arc facial recouvert de cire Moyco
Soit l’instabilité du moulage dans un plan horizontal rend nécessaire le recours à une maquette d’occlusion
Des rainures de stabilisation sont gravées sur les bourrelets, et l’ensemble moulage et maquette est intégré à la cire Moyco recouvrant la fourchette.
Mise en place sur le patient de la fourchette préparée, installation de l’arc facial
Blocage des vis de serrage de la fourchette
Transfert de l'ensemble sur l’articulateur
Mise en place du dispositif de calage de la fourchette
Mise en place du moulage muni de sa double base
Contrôle de la stabilité, solidarisation à la branche supérieure de l’articulateur à l’aide de plâtre à prise rapide
Transfert du modèle mandibulaire sur l'articulateur
Le transfert du modèle mandibulaire se fait soit en intercuspidation maximale, soit en relation centrée. L’enregistrement de l’intercuspidation maximale ne nécessite pas de matériau interposé entre les contacts occlusaux existants. Donc pas besoin de mordu d'occlusion, si tu as besoin de faire un mordu pour retrouver c'est que l'occlusion n'est pas correcte et qu'il fallait partir sur la RC.
Par contre, l’enregistrement de la RC s’effectue par interposition de cire entre les surfaces dentaires, sans perforation de celle-ci ou à l’aide de bases d’occlusion, puis en manipulant la mandibule dans sa position la plus haute et antérieure dans les cavités glénoïdes (ex : la technique bimanuelle de Dawson).
Analyse occlusale
Courbe de Spee (plan saggital)
la courbe d’occlusion à concavité supérieur (à la mandibule) qui passe par le bord libre des incisives, la pointe des canines et la pointe des cuspides vestibulaires des prémolaires et molaires.
Pour les édentements de faible étendue, les dents proximales à la dent extrusée permettent de dessiner la courbe d’occlusion.
Par contre pour les édentements plus importants, la technique du drapeau permet de dessiner la courbe. Il en résulte la décision d’ajuster ces dents extrusées, soit par simple meulage, soit en les dépulpant puis en les couronnant, soit en les avulsant.
Courbe de Wilson (plan frontal)
Ensemble des courbes reliant les cuspides vestibulaires et linguales de deux dents homologues d’une même arcade. (Ex : 17 - 27)
Des cires de diagnostic (wax-up) permettent de modifier les morphologies de dents versées, indiquant par conséquent, le choix thérapeutique soit de simple meulage, soit de restauration fixée, soit d’orthodontie.
L’analyse occlusale en propulsion et en latéralités doit respecter le schéma occlusal choisi en supprimant les interférences.
Dans une situation clinique laissant des dents naturelles en contact sans perte de la dimension verticale d’occlusion, il n’est pas recommandé d’ajuster en relation centrée les dents non concernées par la prothèse. Cependant, si la DVO est affaissée, son rétablissement nécessite la reconstruction de toutes les dents maxillaires et mandibulaires, même celles non concernées par la prothèse. Ce qui va provoquer une béance antérieure nécessitant la reconstruction du guide antérieur. La confection de ce nouveau guide antérieur implique la programmation des boîtiers condyliens de l’articulateur à l’aide d’un axiographe Quick Axis de FAG, ainsi que celle de la table incisive.
Exemple de type de thérapeutique possible pour retrouver des courbes occlusales correcte
Courbe de Wilson
Sur paralléliseur
Le paralléliseur permet de déterminer la ligne guide, pour un axe d'insertion donné. La zone de rétention est donc également déterminée.
But :
Déterminer l’axe d’insertion prothétique optimal (meilleur compromis possible qui permet de limiter les interventions préprothétiques) tout en assurant un parallélisme des surfaces de guidage
prothèse dans son axe d’insertion et dans la bouche du patient)
Objectiver les obstacles anatomiques à une insertion aisée et non traumatogène
Révéler les zones exploitables pour la stabilisation et la rétention de la prothèse,
Apprécier les corrections à apporter aux structures anatomiques en fonction des trois points précédents.
Son utilisation est relativement simple et l’opération peut être décomposée en sept étapes chronologiques :
Le modèle à analyser est fixé sur le plateau grâce à la vis de serrage,
La détermination d’une approche de l’axe d’insertion par la méthode des bissectrices consiste à tracer les bissectrices des axes des dents prises deux à deux, puis à tracer et à reporter la bissectrice des bissectrices jusqu’à obtenir l’axe final.
En pratique :
tracé sur le socle des axes des dents bordant l’édentement ;
transfert de l’un des axes sur l’autre puis détermination de la bissectrice de l’angle formé par les deux axes ; transfert sur le socle dans le plan frontal des axes des dents bordant l’édentement ;
transfert de l’un des axes sur l’autre puis détermination de la bissectrice de l’angle formé ;
transfert central des bissectrices latérales et détermination de la bissectrice appelée axe de référence dans le plan frontal ;
verticalisation d’une bissectrice dans un des plans parasagittaux ;
transfert de l’axe vertical du côté contro-latéral ;
transfert de l’axe sagittal contro-latéral ; bissectrice de l’angle formé par les axes sagittaux; verticalisation de l’axe frontal, blocage du modèle ;
analyse des dents supports de crochets avec la tige d’analyse,
quantifier les zones de retraits à l’aide des jauges,
analyser les crêtes avec la tige d’analyse,
quantifier l’épaisseur de tissus à enlever à l’aide de la lame coupante en vue d’éventuelles surfaces de guidage à créer,
tracé des lignes guides à l’aide de la mine de graphite.
Source
La prothèse partielle amovible au quotidien - Justin Koffi
McCraken's REMOVABLE PARTIAL PROSTHODONTICS Thirteenth Edition, Alan B. Carr, David T. Brown, 2015
Cours PPA de Champion