Les gingivites, phénomènes inflammatoires, ne concernent que le parodonte superficiel sans destruction de l’os, du cément et du desmodonte. Il n’existe pas de perte d’attache. Dès qu’il y a accumulation de plaque bactérienne, le parodonte réagit en développant une inflammation du parodonte superficiel. Cette réaction va être exacerbée dans certaines conditions cliniques ou métaboliques. Certaines gingivites sont plus sujettes à inquiéter les patients qui vont donc alors vouloir consulter en urgence.
Il faudra préciser l'état du support parodontal :
sur un parodonte intact
sur parodonte réduit chez un patient non parodontal
sur parodonte réduit chez patient parodontal traité avec succès
Conduite à tenir : après explication sur la maladie parodontale et instruction sur les méthodes d’élimination de la plaque, un détartrage est réalisé et des bains de bouche à base de chlorhexidine sont prescrits
Tabac, Hyperglycémie, Facteurs nutritionnels, Agents pharmacologiques (avec ou sans prescription), Hormones sexuelles stéroïdiennes : Puberté, Cycle menstruel, Grossesse, Contraceptifs oraux
Virus Coxsackie (syndrome pied-mainbouche), Herpès simplex I & II (primo-infection ou réccurence), Virus varicelle zona (varicelle & zona, atteinte du nerf V), Molluscum contagiosum a, Papilloma virus humain (papillome épidermoïde, condylome acuminé, verrue vulgaire, hyperplasie épithéliale focale)
Candidose, Autres mycoses, p. ex histoplasmose, aspergillose, ...
Allergie de contact, Gingivite plasmocytaire, Erythème polymorphe
Pemphigus vulgaire, Pemphigoïde, Lichen plan, Lupus érythémateux, Affections hématologiques
Facteurs de rétendion de plaque dentaire (p. ex restaurations débordantes), Sécheresse buccale
Les traitements hypotenseurs à base de nifédipine (exemple : Adalate), immunosuppresseurs comme la ciclosporine (exemple : Neoral) ou les antiépileptiques de première génération à base de phénytoïne (exemple : Dihydan) peuvent favoriser le développement d’hyperplasies gingivales et l' de fausses poches.
Conduite à tenir : après une explication sur la maladie parodontale, sa prise en charge (Motivation à l’HBD, bdb, DSR...), la prise en charge de l'étiologie (en coordination avec le médecin traitant). Le patient est revu pour réévaluation à 6/8 semaines.
Si persistance malgré bon contrôle de plaque et suppression de l'étiologie, il est possible de réaliser un geste chirurgical : la gingivectomie à biseau externe (lame froide).
Gingivite gravidique parfois associée à des pertes d’attache.
Gingivite hyperplasique liée à la prise d’hypertenseur
Fibromatose gingivale héréditaire
Origine bactérienne (Neisseria gonorrhoeae, Treponema pallidum, Mycobacterium tuberculosis, Gingivite à streptocoques
Pré-cancéreux (Leucoplasie, Erythroplasie), Malins (Carcinome épidermoïde, Infiltration de cellules leucémiques, Lymphome Hodgkinien ou Non-Hodgkinien)
Carences vitaminiques (Déficit en vitamine C (scorbut)), Lupus érythémateux systémique, Lupus érythémateux discoïde
Maladie de Crohn, Sacroïdose
Epulis fibreuse, Granulome fibroblastique calcifié, Epulis vasculaire (granulome pyogénique), Granulome périphérique à cellules géantes
Trauma physique/mécanique (kératose de friction, Ulcération gingivale d’origine mécanique, pathomimie (automutilation), Brûlures chimiques (toxiques), Lésions thermiques (Brûlures gingivales)
Mélanoplasie, Mélanose tabagique, pigmentations d’origine médicamenteuse (anti-paludéens, minocycline), Tatouages à l’amalgame
Workshop Chicago 2017