Premiers secours et Urgences vitales
On estime que le dentiste moyen aura une ou deux urgences vitales au cabinet au cours de sa carrière. La plupart des urgences au cabinet ne sont pas vitales, mais doivent être traitées comme telles jusqu'à preuve du contraire.
30600 urgences relevées par 4 300 praticiens sur une période de 10 ans.
Malaise
2 cas clinique caricaturaux
Cas clinique 1, Femme 25 ans, pas d'atcd, malaise juste avant l'ingestion d'AL, Pâleurs, sueurs, régression des signes après mise en décubitus dorsal.
Cas clinique 2, Homme de 65 ans, HTA ancienne traitée par Covéram, dysplipidémie traitée par régime, fumeur depuis l'âge de 20 ans, malaise juste avant l'ingestion d'AL, Pâleurs, sueurs, douleurs thoracique associée, non-régression après mise en décubitus dorsal.
Hemodynamiques ==> chute de la pression de perfusion cérébrale.
Métaboliques ==> Modification de la composition du sang va modifié le fonctionnement normal du cerveau
Neuro-psychiques ==> effet directe sur/par le système nerveux central.
Causes hemodyanamiques
Fréquence cardiaque : bradycardie bénigne vagale; bradycardie par trouble de la conduction cardiaque (trouble du système électrique, besoin de pacemaker), tachycardie (le coeur bat tellement vite qu'il n'a pas le temps de se remplir et la pression va donc diminuer).
Volume sanguin : hémorragie, hypotension orthostatique (lorsqu'on se lève brusquement), déshydratation
Force d'éjection du ventricule gauche : la pompe est altérée, soit par syncope d'effort (rétrécissement aortique, cardiomyopathie obstructive), nécrose myocardique (infarctus du myocarde étendu)
Résistance artérielles : choc anaphylactique, les artères se dilatent, la pression chute. Il faudra resserrer les artères par de l'adrénaline.
Causes métaboliques et humorales
Paramètre du contenue du sang qui va être modifié et va empêcher le fonctionnement normal du cerveaux
Hypoglycémie : taux de sucre dans le sang qui va baisser
Anémie : approvisionnement en oxygène du cerveaux diminué
Hypocaclémie
Causes neuro-psychiques
Intoxications par des toxiques qui vont entrainer une dépression du cerveau
L'épilepsie
Psychiques ou psychiatriques : les comas dit hystérique ou psychique.
Convulsions
On a tous un seuil épileptogène. Lorsqu'on est épileptique ce seuil est plus bas. On donne à ces patients des anti-épileptiques pour remonter ce seuil.
Le manque de sommeil, l'alcool, la stimulation lumineuse intermittente va provoquer une souffrance cérébrale qui va se manifester par des convulsions, totale ou partielle. Une crise d'épilepsie n'a pas forcément besoin d'être hospitalisée, si la raison est que le patient a oublié son ttt, qu'il a mal dormit et qui est stressé à cause d'examen par exemple. Mais si c'est une première fois, cela peut être causé par une tumeur du cerveau, donc l'orientation va être importante, dans tous les cas il faut appeler le 15 et laisser la décision au médecin régulateur.
AVC
150000 nouveaux cas par an! C'est la 1ère cause de décès chez la femme, et 3ème chez l'homme.
Le but pour les AVC ischémique (80% des cas) va être d'éliminer le thrombus le plus rapidement possible par Thrombolyse voire Thromboectomie, car plus le temps va passer, plus les séquelles vont être irréversible. Il faut être sûr que c'est ischémique et non pas hémorragique, pour cela il va falloir faire un IRM
Diagnostique :
Trouble moteur : faiblesse, engourdissement unilatéral de la face, sur des membres
Et/ou une diminution de la vision
Et/ou un trouble de la parole, à parler ou à comprendre
Et/ou une céphalée sévère et inhabituelle, syndrome méningé
Et/ou Instabilité de la marche, voire chute soudaine
Syndrome coronaire aigu
Sténose (ou occlusion) d'une artère coronaire (qui alimente le coeur). Pas assez d'oxygène pour le muscle cardiaque, cela provoque une souffrance myocardique (crampe) et donc une douleur à l'intérieur de la poitrine. Cette douleur est typiquement derrière le sternum, constrictive (comme un étaux), intense (au moins de 4/10), qui irradie vers le bras gauche et la mâchoire, et cette douleur est prolongée. Dans 20% des cas cependant, les manifestations sont beaucoup moins typique.
Il est important d’analyser les facteurs de risques, qui sont les mêmes que les AVC :
diabète et dyslipidémie
HTA
Obésité
Tabac et stress
Âge
CAT
Mettre le patient au repos en position allongée
Administrer de la trinitine si on en possède. Risordan, Lénitral, Natispray fort : 2 bouffées sous la langue
Mesurer la pression artérielle
On peut administrer de l'Oxygène si on en possède, et si la douleur et persistante (IDM)
Appel secours : 15
Afin qu'il puisse être orienté pour la réalisation d'une thrombolyse et/ou d'une angioplastie coronaire.
Malaise chez le diabétique
Tout trouble de la conscience, de la vigilance ou toute manifestation psychiatrique, survenant chez un diabétique traité doit être considérée comme une hypoglycémie jusqu'à preuve du contraire. On peut par exemple avoir l'impression qu'ils sont alcoolisés, agressifs etc.
L'hypoglycémie vrai chez le diabétique non traité est exceptionnel. (Lorsque quelqu'un dit qu'il a fait un "malaise hypoglycémique" ce n'est pas tout à fait ça..)
Signes nero-psychiques :
Vertige, troubles visuels
Difficultés d'élocution, ralentissement intellectuel
Troubles du comportement, somnolence, agitation
Convulsions, coma
Signes adrenergiques (pour compenser le taux de sucre on sécrète de l'adrénaline) :
Sueurs, tremblements, tachycardie
CAT = Resucrage. Si pas de retour à l'état antérieur (ou si trouble de la conscience) appel du 15 (pour resucrage par voie intra-veineuse).
Facteurs de gravités d'un malaise
Bilan de gravité
Médecin régulateur (15) il va falloir être objectif (décrire ce que l'on voit) en minimisant l'affecte malgré la situation anxiogène/stressante. Il va également être important d'éviter de communiquer son stress au patient et de le rassurer.
Bilan de santé : âge, sexe, atcd, facteurs de risques, médicaments qu'ils prennent.
Évaluation des fonctions : neurologique (conscience), puis ventilatoire et enfin cardio-circulatoire.
Indication : devant toutes situations médicale d'urgence : malaise (hors vagale), convulsions, dyspnée, douleur thoracique, avc...
Évaluation de la fonction neurologique
Stimulation verbale : Questions simple : Quel est-votre nom? Avez-vous mal? Où êtes-vous? Quel jour sommes-nous..? Affirmation : Serrez-moi la main! Ouvrez les yeux! Tirez la langue...
Stimulation nociceptive : on le pince fort, où avec un stylo au niveau de l'ongle, et on voit s'il réagit.
Si la réponse est incorrecte ou confuse, on parle d'obnubilation. Absence de réponse aux stimulation : état d'inconscience.
Évaluation de la fonction respiratoire
Voir : mouvement ventilatoire (recrutement des muscles abdominaux), 15 à 20 par minutes. On compte pendant 15 secondes et on multiplie par 4. >20 tachypnée; <10 : bradypnée, Absent : arrêt ventilatoire.
Écouter : bruit (sifflement, râle)
Sentir : le souffle (en rapprochant sa tête de celle du patient)
Si arrêt ventilatoire, on a pas besoin d'évaluer la fonction vasculaire car soit elle est déjà perdu, soit il va automatiquement la perdre dans les minutes qui suivent. On appelle les urgences et on commence le massage cardiaque.
Évaluation de la fonction cardio-vasculaire
Pouls carotidien : entre 60 et 100 par minutes. Si au dessus de 100 : tachycardie, en dessous de 50 : bradycardie. Si absence : arrêt cardiaque.
Conduite à tenir en fonction du bilan de gravité
Cas typique de l'épilepsie après le grand mal.
Source
ADF 2019 - Formations aux soins d’urgence sur simulateur haute fidélité